Où vas-tu, homme sombre ?

Qui es-tu, issu d’ombre ?
— Je suis celui qui t’aime
quand s’enflamme ta haine
Celui qui te soutient
quand brûle ta colère
quand en toi tout s’éteint
et reste la lumière
Je suis la trahison
qui coule en un poison
dans la coupe amère
que tu portes à tes lèvres

Qui es-tu, issu d’ombre ?
— Je suis celui qui t’aime
quand s’enflamme ta haine
Celui qui te soutient
quand brûle ta colère
quand en toi tout s’éteint
et reste la lumière
Je suis la trahison
qui coule en un poison
dans la coupe amère
que tu portes à tes lèvres

Assis, vous regardant

Je suis question
Qui êtes-vous
hommes-enfants
qui sans raison
devenez fous ?
Assis, me questionnant
je suis écoute
Et mes yeux voient
loin, sur la route
un long convoi
de fleurs d’amour
salies de boue
Assis, m’interrogeant
depuis toujours
je suis en vous
les pieds en sang
sur le chemin
de ceux, humains,
qui croient encore
à un espoir
d’ambre et de noir
Couché, je m’endors
et tous mes rêves
tendent vers vous
descendants d’Eve
qui savent tout
Je suis petit
dans l’infini
Qui êtes-vous ?

Sur les pavés

un homme couché
Sur la poitrine
les mains crispées
et un filet
couleur sanguine
qui va couler
dans le ruisseau
Et ses yeux pleurent
sur son bonheur
volé trop tôt

Un homme passe
voit cette vie qui s’efface
et repousse dans l’ombre
la tache sombre
que fait encore
cet homme mort
Homme couleur
chassé des coeurs
aux faces blanches