47.500 signes – 44 minutes #comédie #romance
Il est en général difficile de dire précisément quand une histoire commence. Est-ce quand les deux personnages principaux se rencontrent pour la première fois ? Quand leurs parents les ont mis au monde ? Quand ils interagissent et que… paf ! une suite d’évènements s’enchaine, permettant à l’écrivaine que je suis d’en faire toute une histoire ?
Je n’ai pas d’avis sur cette question, mais, après tout, si je vous donne tous les détails, vous pourrez en juger par vous-même.
Elle, c’est Julia. Elle est directrice informatique dans la boite où elle travaille. Elle est aussi bien responsable du parc informatique lui-même, que des solutions de sécurité mises en place pour leur gros site-plateforme de vente. Autant dire qu’elle prend son travail très au sérieux et qu’elle entend mal qu’on puisse envisager des économies dans son domaine de compétence.
Elle est plutôt petite et semble figée dans la vingtaine, si bien que, si vous la croisiez par hasard, vous pourriez vous imaginer que c’est une stagiaire ou quelqu’un vraiment en début de carrière. Ses vêtements accentuent le trait : elle achète pas mal dans le rayon ado garçon, mais, si vous vous y connaissez un peu, vous réalisez que ses longs T-shirts sont des collectors et, si vous additionnez les accessoires, vous obtenez un budget peu différent d’une fashionista.
Le gros point de son caractère, au taf, c’est qu’elle sait qu’elle a raison et qu’elle n’en démordra pas. Elle peut vaciller si vous lui demandez de choisir quel est le genre littéraire le plus addictif entre la dark romance et le steampunk, mais, dans son travail, rien ne la fait bouger.
Lui, c’est Thierry. C’est le directeur financier. De la même boite. Il prend son travail d’autant plus au sérieux qu’il a cette sorte de conviction que les emplois sont directement liés à ses préconisations : s’ils perdent trop d’argent, ils devront licencier et ça sera forcément un peu de sa faute. Du coup, question travail, il est bien aussi têtu qu’Elle. Alors qu’il a une nature extrêmement conciliante dans sa vie privée, c’est difficile pour ses collègues de le percevoir.
Il est plutôt charmant si on détaille ses traits, mais il est très grand donc, comme tout ce qui sort de la norme, il peut sembler attirant ou repoussant selon vos préférences. A minima, il porte chemise et pantalon bien repassés. Il a souvent une cravate, mais pas tous les jours. Elle vous dira qu’il est « ridicule, il se prend pour un banquier ? », mais, si vous aimez les hommes en costume, vous pourriez vous dire qu’il est très élégant et que, vu sa taille, tout est du sur-mesure.
Leurs deux caractères, similaires, ne leur permettent pas de s’entendre : il croit qu’elle est dépensière, elle est persuadée qu’il est imprudent. Et, du coup, leurs différends se résolvent comment ?