Petit plaisir égocentrique

L’arrivée de Dimension Fées m’a donné l’envie d’une petite photo tout à fait égocentrique : une photo des ouvrages papier soit anthologies que j’ai dirigées, soit anthologies ou revues au sommaire desquelles je figure 🙂

Nice Fictions 2016 et Dimension Fées

Voilà, c’est terminé…
La 2e édition de Nice Fictions s’est tenue ce week-end, vendredi, samedi et dimanche, et… je n’arrive pas vraiment à le réaliser. Un peu comme Noël qu’on attend chaque année et, au lendemain, on a toujours cette même surprise : ah, bon, c’est déjà passé ?
Si je suis à l’aise pour raconter des fictions, je suis gauche pour narrer la réalité alors… juste… c’était super !

Dimanche soir, les orgas finissent au bar… by Méjane

Des lieux idéaux grâce au soutien de l’Université, l’aide des institutions publiques, des associations, de bénévoles motivés et généreux, d’invités heureux d’être là… et un public enthousiaste et émerveillé.
J’ai modéré une table ronde par jour, dit pas mal de bêtises sans aucun doute, n’ai pas dormi depuis mercredi (sous adrénaline sans aucun doute) et, lundi matin, nous avons fini de ranger.
En marchant dans les rues de la ville, ensoleillées, toujours plus calmes le lundi, tout me semblait soudain irréel comme si une aussi extraordinaire aventure ne pouvait avoir été vécue que par une autre moi, bien plus énergique, bien plus efficace…
Pourtant les photos, les coms enthousiastes… sont bien là : je n’ai pas rêvé ! Tous ces échanges, ces sourires, tout ce bonheur… Merci à tous !
Nice Fictions n’est pas le festival d’un groupe, mais de tous les passionnés qui souhaitent l’investir, le faire grandir, le voir pousser. Communautaire, « open source » ? Je peine à trouver le mot exact, mais j’espère que l’idée se comprend 😉
Maintenant, ben… il est temps d’attaquer le travail pour l’édition 2017 !

Et, en attendant, le samedi 4 juin, avec la Bibliothèque universitaire de Saint-Jean-d’Angély, nous sommes en train de préparer une nuit de l’écriture dont je vous reparle très vite.

Dimanche, Chantal Robillard était à Nice Fictions et elle a dirigé, pour Rivière Blanche, l’anthologie Dimension Fées que j’ai donc entre les mains.

Un sommaire dense où je me retrouve aux côtés, avec ma chère maman, d’Olympia Alberti, Jean-Pascal Ansermoz, Christiane Baroche, Ugo Bellagamba, Pierre Bordage, Elizabeth Chamontin, Muriel Chemouny, Henri Etienne Dayssol, Philippe Di Folco, Pierre Dubois, Sylvie Durbet-Giono, Estelle Faye, Patrick Fischmann, Claudine Glot, Joel Henry, Emmanuel Honneger, Olivier Larizza, Jacques Lovichi, Roland Marx, Chantal Robillard, Joel Schmidt, Hervé Thiry-Duval, Françoise Urban-Menninger et Bernard Visse.

Ma petite nouvelle s’appelle Histoires de pandas et de fées.
A chaque fois que je tiens une nouvelle anthologie ou revue où je suis au sommaire, je me sens toujours émue, mais, là, entre le festival et cette publication, je me dis que le Grand Scénariste a voulu caser plein d’éléments d’un coup 😉

Sinon, je serai également aux Imaginales dans un mois.

Comptes à Rebours

Comme chaque écrivain, j’ai dans ma tête des « univers préférés » qui, au fil des années, s’enrichissent, se transforment…
A l’adolescence et pendant longtemps, l’un d’eux était un monde fantastique où des jeunes femmes (ou jeunes filles, quand on a 15 ans, on ne peut que devenir le maître du monde 😛 ), des sorcières, asservissaient des démons pour devenir… over badass 😀
En 1992 et 1993, j’écris donc deux textes mettant en scène Deirdre (La Belle et le Bête et Cendrillon II : le retour), personnage que je voulais humoristique.
En 1993 toujours, j’ai 20 ans et je continue sur cette lancée délibérément délirante (faire rire est déjà mon envie prioritaire) en déclinant cet univers dans un jeu de rôle : Comptes à Rebours.
Je voulais que les règles soient simples et partais sur la base d’un univers Simulacres et, puisqu’une enveloppe 20 g peut contenir trois feuilles A4, la bête ne devait pas dépasser six pages.
Comptes à Rebours est donc paru en juin 1993, illustré par Hélène Marchetto aka Elwing, qui avait également préparé une petite affiche pour une première version jamais parue 😛
Vous pouvez désormais le télécharger au format PDF en cliquant ICI.

Puis un ami rôliste, Patrick R., se propose pour m’aider à réaliser une version plus ambitieuse, encore plus délirante et…
Le temps passe, j’ai vécu d’autres aventures et cette nouvelle version, à laquelle j’avais donné le nom de code d’In Nomine Scolare/Magna Delirium, n’a jamais vu le jour.
En 1999, j’écris la Dernière (illustrée par Hélène encore), version beaucoup plus mélancolique, et je pense encore développer l’idée en deux versants : triste en littérature, dingue en jeu.
Alors que la saison 3 de Buffy contre les vampires est diffusée sur M6 (donc probablement en 2000 ou 2001), Patrick me convainc que je dois absolument regarder cette série et que je comprendrais pourquoi.
Et c’est là que tout a basculé 😉
Si Buffy est devenue ma série préférée, mon univers fantastique, qui m’avait probablement suivi une bonne quinzaine d’années… ne serait plus jamais comme avant.
En 2011, à 38 ans, j’écris enfin l’Héroïne n’a jamais quarante ans.
Ai-je fini ma boucle ?