Panier de news en vrac

A mon grand regret, je ne suis pas une blogueuse très active.
Pourquoi ce regret ? Dans le monde parallèle où je suis une écrivaine célèbre et riche, je suis également une blogueuse tout à fait active : je partage moult billets sur les derniers films que j’ai vus, les derniers restos où j’ai déjeuné, mes dernières trouvailles technophiles ou très mode (oui, dans ce monde, n’ayons peur de rien, je suis coquette, habillée avec élégance et ma garde-robe déborde de trouvailles plus géniales les unes que les autres). Cela va sans dire, chacun de mes billets est accompagné de photos tout à fait sublimes, éclairées comme il faut, en plein dans le sujet, pleines de poésie. En parlant de poésie, d’ailleurs, chaque mois, je poste également mon dernier poème, inspiré et tendre, romantique ou érotique, triste et gai.
Bref.
Je vis dans cette réalité.
Où les jours défilent à toute allure, où je suis en retard sur tout, où ma boîte de réception prétend contenir 2.000 méls, où…
Puis, brusquement, tu te dis : hé, pose-toi cinq minutes et mets quelques news au propre, ça ne peut pas faire de mal à ce pauvre blog qui se sent délaissé !

Alors…
Tout d’abord, je serai présente samedi et dimanche à Octogônes. Cette convention lyonnaise est probablement, avec le Festival International des Jeux (à Cannes, où je serai aussi du 26 au 28 février), le gros évènement annuel du jeu de rôle. J’y porterai ma casquette d’éditrice des Vagabonds du Rêve (Julien Guibert et Aldo Pappacoda y maîtriseront chacun leur jeu), de directrice de Nice Fictions (si vous souhaitez en savoir plus sur le festival, proposer des partenariats et animations…) et de présidente de la FFJdR (dont l’AG annuelle se tient en ce moment, sur le forum, jusqu’au 24 octobre).

Côté Vagabonds du Rêve, nous sortirons donc deux jeux début 2016 : Terres Suspendues « édition spéciale 10 ans » de Julien Guibert et Chiaroscuro d’Aldo Pappacoda.
Chacun va faire l’objet d’un financement participatif via Ulule : ce sera du 26 octobre au 11 décembre pour Terres Suspendues et du 9 novembre au 25 décembre pour Chiaroscuro.

C’est Yvan Villeneuve qui a réalisé l’illustration de l’affiche de Nice Fictions 2016

Pour Nice Fictions, dont la 2e édition se tiendra du 22 au 24 avril, les choses avancent et nous comptons déjà des partenariats avec la BU de Saint-Jean-d’Angély, le CROUS, la bibliothèque municipale de Nice…
Du coup, la BU m’a demandé d’animer un atelier d’écriture mensuel, ouvert aux étudiants et aux personnels de l’université.
L’une des réalisations de cet atelier sera la participation au concours annuel de nouvelles du CROUS, dont Nice Fictions est partenaire et dont le premier prix national est tout de même doté de… 2.000 €.
Ça me motiverait presque à recommencer un recensement des appels à textes et concours sur ce blog, mais je ne me promets rien.

Dernier chantier, mon anthologie Cités italiennes pour Rivière Blanche.
Je suis hélas terriblement en retard car je m’y suis lancée à un moment peu favorable (je préparais alors la première édition de Nice Fictions) et d’urgence en urgence…
Je travaille donc encore actuellement à la sélection des textes et j’espère que les auteurs qui attendent mes réponses ne m’en voudront pas trop.

Voilà, il me semble avoir fait le tour des actualités et, pour le reste (comme ce roman bien avancé, mais pas fini), ce sera l’occasion d’une autre histoire.

Bonne soirée à tous !

Une vie ne suffira pas…

On raconte qu’il existe une époque où une personne cultivée pouvait savoir à peu près tout ce qu’il y avait à savoir en sciences, en arts et en lettres…
Mais, ça, c’était avant 😉

On ne peut que ressentir du vertige face à tout ce qui nous attend, tout ce que nous aimerions explorer et que, probablement, au final, nous n’aurons simplement pas le temps de voir.
Voyager : parcourir tous les continents ou, au moins, voir quelques grandes villes…
Lire tous les romans qu’on nous a conseillés, les recueils…
Ne pas rater les dernières sorties au cinéma et les séries que tout le monde a vues.
Essayer toutes les recettes de cuisine qu’on a notées sur un coin de disque dur, avec l’étape « courses » indispensable qui nous emmène à la recherche d’ingrédients que personne ne vend dans cette ville.
Déjeuner avec nos amis dans un resto qu’on s’est promis d’essayer.
Jouer plusieurs heures à… sans oublier de se laisser embarquer dans une campagne de jeu de rôle. Ou deux.
Ecrire, peindre, photographier… selon l’art qui nous inspire.
Ne pas négliger de refaire sa garde-robe car les trois uniques jeans que l’on possède nous regardent chaque matin avec un œil torve.

Et ne pas négliger de faire de nouvelles rencontres, de lier de nouvelles amitiés…

Thunderbird me prétend que ma boîte de réception contient 1.800 mails (sérieusement ? à lire ? à traiter ? à classer ?).
Dans mes favoris, j’ai noté près d’une centaine de blogs que j’avais envie de suivre (amis, créateurs, curiosités…), mais je n’y mets jamais les pieds. En réalité, je ne lis que quelques billets, quand ils sont relayés au moment précis de la journée où je passe sur un réseau social…

Cette après-midi, la mort dans l’âme, mais gonflée de bonnes résolutions, j’ai retiré de ma petite liste de forums certains d’entre eux. Non pas qu’ils aient perdu toute sympathie à mes yeux, mais il n’est juste pas possible de fréquenter, de manière qualitative, autant de communautés.

Et, au milieu de ce brouhaha plus attirant que le chant d’un millier de sirènes, je ne sais si je dois me féliciter ou enrager que mon budget et ma santé ne me permettent ni de faire le tour du monde ni de goûter à des centaines de plats ni de passer trop d’heures à lire ou sur un écran…
Pas étonnant qu’ensuite, à la retraite, on puisse lâcher qu’on « a le temps de ne rien faire !!! »

Les smartphones, connectés en permanence, rattrapent-ils un peu de ce temps qui nous échappe ?
Malvoyante, dormant 9 heures/nuit, je crois que je ne le vérifierai jamais 😉
En attendant, je termine ce billet alors même que je sais que vous n’aurez pas les quelques secondes pour y jeter un œil et je m’aperçois, fataliste, que ma priorité (hormis bien évidemment la santé et le bonheur de ma famille et de mes proches) est de vous écrire des histoires… que vous ne lirez pas, perdues au milieu de votre pile à lire menaçant d’ensevelir votre bureau.
Ou alors demain…

Le temps et les vacances ou les aventures farfelues de Cenlivane l’été

Est-ce génétique ?
Mon grand-père paternel collectionnait les montres et mon père à son tour. Comme il convient de voir grand au fil des générations, je me suis mise à collectionner les horloges.
Bref, je suis fascinée par le temps depuis toute petite, j’adore les histoires de voyages dans le temps (ma nouvelle Un Rêve étrange… est d’ailleurs sur ce thème), de paradoxes temporels, de…
Je me suis déjà penchée sur la distorsion temporelle après 21 heures, mais peut-on passer sous silence la distorsion temporelle que nous subissons aux vacances ?

Le congé, c’est un peu… le petit plaisir à venir qui nous fait tenir au boulot, l’attente, l’anticipation, le « tu vas voir tout ce que je vais faire quand je serai en vacances ! »
Et puis, le temps étant linéaire et allant toujours de l’avant, elles arrivent enfin.
Par principe, tu ne te lèves pas avant 9:00, quoi, c’est les vacances !
A 10:00, tu es devant ton écran, l’œil un peu vague, à regarder ton fil Facebook en sirotant ton deuxième café.
A 11:30, à peine habillée, tu te demandes ce que tu vas faire à déjeuner.
A 13:00, tu es au supermarché, paniquée, parce que tu n’as vraiment plus d’idées pour les repas. Parce que, en vacances, tu n’as pas un seul repas du soir à imaginer, non, mais bien DEUX repas. DEUX par jour !!!
A 15:00, alors que tu charges le lave-vaisselle, un coup d’œil sur l’horloge te fait songer qu’il faudrait que tu prépares le goûter.
Parce que c’est les vacances ! Tu ne vas quand même pas bouffer des plats tout prêts et autres choses non élaborées !!!

A la fin de tes vacances, quand tu reprends le travail, tu as juste fait à manger, fait tourner la machine à laver le linge, passé l’aspirateur et vu deux épisodes de ta série télé préférée.
Et, là, au boulot, dans la poussière grise qui s’est accumulée pendant ton absence, il est à peine 10:00 que tu as déjà répondu à tous tes méls et traité deux dossiers.

Pourquoi ? Est-ce un complot pour que le travailleur aime sa condition ?
Pourquoi aucun roman ne sortira d’aucune de tes périodes de congés ?

Parce que le temps est manipulé.
Par les E.T.
Ou par mon oncle Joe.
Ou par la NSA.

En tout cas, j’ai des preuves : mes horloges cliquettent sur les murs, je vois tout !!!

Que devient le temps après 21 heures ?

Ne me dites pas que vous ne vous êtes jamais posé la question !
Il est 21:00. Vous avez dîné avalé quelques restes planqués dans le frigo et même chargé le lave-vaisselle ; vous êtes en pyjama ; vous avez fini les deux urgences que vous vous étiez imposé pour la journée ; vous avez même répondu à Marie que, non, vous n’étiez pas libre à déjeuner demain et à Raoul que, oui, la partie de jeu de rôle était toujours prévu ce samedi.
Vous êtes libre ! Et il vous reste le temps de regarder deux épisodes de votre série préférée avant de vous coucher merveilleusement raisonnablement tôt !
Là, évidemment, vous auriez dû fermer votre lecteur de méls, FaceBook… mais une idée perverse vous traverse l’esprit : vous n’avez pas vérifié sur Wikipédia le nombre de variétés de cornichons qui existent dans le monde et c’est vrai que Vincent en a parlé à la cantine ce midi. Vous NE POUVEZ PAS aller vous coucher sans savoir, sans être sûr que…
Une petite recherche, ça prend quoi ? Deux minutes ?
FB est resté ouvert, tiens ? C’est quoi cette notification ?
Bah, vous avez bien le temps de regarder cette petite vidéo sur Youtube… Ça va vous prendre quoi ? Cinq minutes ?
La vidéo ne se charge pas, saleté d’ordi ! Vous cliquez sur celle d’à-côté : le petit chaton vraiment cro cro mignon. Non, vous ne la connaissez pas.
Thunderbird est resté ouvert aussi, tiens, et Marie vient de vous répondre. Lisez son mél, y’en a pour quoi ? Deux secondes ?
Un bref coup d’œil à l’horloge, en bas de l’écran : il est 21:45 !!! Oui, vous doutez quelques secondes de vos yeux, ces traîtres, mais, non, il n’est pas 21:10 comme il DEVRAIT, il est 21:45.
Désespéré par votre capacité à laisser le temps vous filer entre les doigts (où ? comment ? à quel moment vous êtes vous endormi ?), vous lancez un seul malheureux épisode de 40 minutes.
Vous avez été raisonnable, vous vous êtes couché tôt, vous êtes un héros ! Oh, évidemment, juste un héros du quotidien, mais, demain, quand vous serez en forme au boulot, c’est vos collègues qui pourront apprécier. La couette sous le nez, le crâne calé dans l’oreiller, vous jetez un dernier coup d’œil au radio-réveil… Il est 23:00 !
Mais il ne devrait être que 22:30, maxi…
Oui, quelqu’un pique le temps après 21:00. Mais vous ne savez pas qui.

Pourquoi les Vagabonds du Rêve ?

Ces jours-ci, je songeais à revenir un peu sur le chemin parcouru pour en arriver aux actuels Vagabonds du Rêve, ne serait-ce que pour répondre un peu aux questions implicites de mon entourage qui pense que je travaille pour Parchemins & Traverses ou CitronMeringue.
Alors, décidée à un peu d’égocentrisme et de nostalgie, je me lance.

1990 – J’ai 17 ans et je crée mon premier fanzine, Des Lyres et des Poètes, consacré aux poèmes et aux nouvelles, mais mon réseau est inexistant et les poètes ne viennent pas frapper à ma porte. Je lance également La Tribune des Vagabonds du Rêve et, là, grâce à Casus Belli et à sa chronique de fanzines, le réseau naît.
Donc, voilà, mystère levé : les Vagabonds du Rêve, ça me semblait cool comme idée, vagabonder dans les rêves…

2000 – La Tribune a vécu 14 numéros, j’ai participé au France Sud Open (une belle convention de jeu de rôle qui se passait à Toulon), on a lancé la Fédération Française de Jeu de Rôle, j’ai trouvé un travail, déménagé plusieurs fois… j’ai mis au monde Grande et Petit… et il est temps que je lance Oxalis éditions qui publiera un roman et trois numéros des Vagabonds du Rêve (la Tribune a disparu au passage), une revue-anthologie à thème.
Mais ça coûte trop cher et je préfère arrêter avant de ruiner ma famille…

2000 aussi – Lancement d’Onire.com, un site web qui se consacrera à l’actualité de nos genres favoris avec des chroniques de livres et la publication de nouvelles et d’anthologies numériques.
La sauce ne prend pas, l’équipe ne se trouve pas… et l’aventure s’arrête en 2004.

2004 – Lancement de Parchemins & Traverses qui va mélanger édition numérique et papier.
Une revue au format PDF avec des nouvelles, sans thème particulier, et des anthologies-papier à thème.
Et des chroniques, toujours.
Juin 2004, c’est la parution du n°1 de la revue qui comptera 4 numéros (le dernier étant de juillet 2007).
La formule ne me satisfait pas complètement et, en septembre 2007, elle devient donc Un mois, une nouvelle : les nouvelles athématiques ne sont donc plus regroupées, mais paraissent individuellement, toujours illustrées et au format PDF.

2008 – Je ne me retrouve pas dans les anthologies à thème et Parchemins & Traverses tel qu’il existe.
Une équipe reprend donc, en gardant le nom de P&T, les anthos-papier et je garde les chroniques et Un mois, une nouvelle sous le label de l’Axiome imaginaire (qui fut, longtemps auparavant, une association destinée à l’édition de jeu de rôle, avant Oxalis).
Mais l’Axiome imaginaire devient très vite CitronMeringue, nom de mon ancien site perso et de l’ancien forum qui a existé avant celui de P&T.

Et je continue de chercher la formule qui me convient, la bonne plate-forme pour le site…
Les chroniques deviennent les Chroniqueurs vagabonds, Un mois, une nouvelle devient les Vagabonds du Rêve.

Et puis le nom CitronMeringue disparaît et les Vagabonds prennent leur forme actuelle : un site avec des chroniques, des nouvelles…

Pourquoi je vous raconte tout ça ?
Pour le plaisir, voyons 😉

Non, plus sérieusement, je vous raconte tout ça pour que vous ne vous demandiez pas pourquoi nos premières Publications portent le logo de P&T.

Ce billet a été également publié dans la #TribuneVdR.