Queen of Tears (2024)

16 épisodes (77 – 109 minutes)

Scénario : Park Ji-eun, autrice notamment de Mon amour venu des étoiles et Crash Landing on You
Réalisateurs : Jang Young-woo et Kim Hee-won (Vincenzo)

Si vous êtes fan de Cdramas, il est peu probable que vous n’ayez pas entendu parler de Queen of Tears donc le 16e et dernier épisode a été diffusé hier.

Hong Hae-in (Kim Ji-won1) est l’héritière douée de la très riche famille qui possède l’empire Queens. Baek Hyun-woo (Kim Soo-hyun2) est l’héritier doué d’une famille moins riche, mais clairement aisée d’agriculteurs. Ils sont mariés depuis quelques années, mais leur mariage est un échec cuisant et, désormais, il ne peut que la détester profondément.
Décidé à divorcer, mais terrorisé par la puissance de sa belle-famille qui ne manquera pas de lui faire payer le prix fort pour cette trahison, c’est quand qu’il se décide de lui annoncer qu’il reprend sa liberté qu’elle lui coupe l’herbe sous les pieds avec une nouvelle bien plus terrible : elle est atteinte d’une maladie incurable et n’a plus que trois mois à vivre.
La joie rapide qu’elle disparaitra bientôt est, sans surprise, assez éphémère et d’autres sentiments vont se réveiller.
Pendant ce temps-là, les Méchants-vraiment-très-méchants complotent (méchamment et gratuitement) à déposséder les Hong de tous leurs biens.

Il y a énormément de choses à dire sur cette série (et ne pas spoiler m’est toujours difficile) donc je vais probablement faire une liste sans ordre précis, en commençant par les intrigues :
il n’y a pas une ou deux intrigues (une romance sur fond de complots),
mais des tas d’intrigues.
Rien qu’au niveau romance : il y en a plusieurs, toutes touchantes… mais, entre Hae-in et Hyun-woo, nous n’allons pas suivre des amoureux qui se découvrent. C’est un couple qui a échoué et qui s’est fait du mal. S’ils vont devoir affronter la maladie et les complots, ils doivent également faire face à leur échec : ils ne peuvent pas se jurer de s’aimer éternellement, ils n’ont pas réussi la première fois…
Côté complots, si les Méchants ne font pas corps, les Gentils ont eux-mêmes leurs propres conflits, pas tendres du tout…

Les personnages sont vraiment nombreux et bien développés pour la plupart.
Côté Gentils, on a par exemple Kim Seon-hwa, la mère de Hae-in, qui démarre plutôt dans la case Méchante ou Cheon Da-hye, la femme de Hong Soo-cheol (le petit frère d’Hae-in), qui est une Méchante qui va rapidement attendrir notre cœur.
Mention spéciale à Grace, la Méchante agente double ou triple ou… Impossible de savoir le camp qu’elle sert jusqu’à la dernière minute.

S’il y a quelques scènes très drôles, l’humour n’est pas ce que l’on retiendra : on pleure plus qu’on ne rit, au milieu d’un enchainement de rebondissements.
Car le gros point de ce drama, c’est qu’il ne reprend jamais son souffle : le ton est donné dès le départ puisque, après nous avoir attendri le temps du 1er épisode sur la situation de Hyun-woo qui veut seulement divorcer, on oublie très vite ce qu’on a ressenti pour lui. On veut que Hae-in survive et soit aimée.
Cela dit, je mets ici un bémol : nous tenir en haleine est une performance, assez époustouflante, mais, personnellement, j’ai trouvé que la corde était trop tirée sur les épisodes 14 et 15. Le 16 emporte tout ça, mais j’ai eu un petit moment de décrochage.

Si les personnages sont nombreux, donc, ils se repartissent de façon équilibrée entre différents habitats : l’entreprise Queens, le village des Baek, les amis de Hyun-woo, un kif pour l’Allemagne qui porte la charge romantique…

Dans une romance (hétéro), l’homme a des défauts (en général plus que la femme), mais son amour est inconditionnel : quoiqu’elle fasse, il n’abandonnera pas. Là, sous les apparences d’une romance « ordinaire » où l’homme incarnera le sauveur, les codes sont étrangement inversés : si Hyun-woo est parfait en tant qu’individu
il est beau, intelligent (et brillant avocat), fort (aussi doué en boxe qu’au tir), il a grandi dans un environnement stable et aimant…
il n’est pas un « bon amoureux ». Il a oublié son amour au point que l’intrigue démarre quand il déteste l’héroïne.

Au final, je ne peux que vous dire de regarder cette série car elle est assez « parfaite ». Il y a une certaine jubilation narrative, en mode « tout est possible avec une équipe aussi douée », et je ne vois pas trop à qui elle pourrait déplaire, à moins que vous ne soyez dans une période de votre vie où vous ne souhaitez pas trop être secoué car il n’y a pas de temps mort.

En me relisant avant de publier, je réalise que je n’ai pas été très long : en fait, Queen of Tears est juste une réussite, travail d’une équipe talentueuse à qui on a donné les moyens de ses ambitions.

  1. que j’ai appréciée dans plusieurs séries, notamment Lovestruck in the City ↩︎
  2. l’acteur le mieux payé de Corée à ce jour, bluffant qu’il pleure ou qu’il rit, et qui joue dans It’s OK to not be OK ↩︎

My Demon (2023)

J’avais un doute en abordant cette série. Elle était présentée comme la rencontre entre Elle1, riche héritière arrogante, et Lui1, démon trop beau pour être vrai, genre un peu romance tirée par les cheveux.

Elle2, femme âgée à la tête d’un conglomérat, est entourée de ses deux enfants, Lui2 et Elle3, de son neveu, Lui3, et a recueilli Elle1 dont les parents ont été tués dans un accident de la route quand elle avait 10 ans.
Si Lui3 est tranquillement adorable et probablement épris d’Elle1, Lui2 et Elle3 sont a priori aussi antipathiques l’un que l’autre.
Alors que la vie d’Elle1 est menacée, Lui1 vient à son secours, mais son tatouage, marqueur de ses pouvoirs, est transféré mystérieusement à Elle1.
Puis Elle2 meurt… assassinée ? et ayant désigné Elle1 comme son héritière à condition qu’elle se marie dans l’année.

Avec les ingrédients de ce qui aurait pu être une romance, on se retrouve en réalité avec deux intrigues entrecroisées : un polar avec un Méchant Très Très Méchant et une histoire fantastique basée sur la destinée et les vies antérieures.
Je n’en dirai pas plus pour ne pas spoiler, mais, en parallèle aux deux intrigues, on retrouve tout un cortège d’amusants personnages secondaires qui allègent le tout, assez lourd quand même : ça n’est pas forcément filmé de façon cru, mais je mettrais bien quelques TW car la violence envers femmes et enfants est très présente.

Quant à moi qui aime le mélange fantastique et polar et les méchants punis, je n’ai rien à redire.
Ah, tiens, si, un dernier mot : Lui1 est interprété par Song Kang et j’avoue que j’avais un doute, genre il a plus une gueule d’ange (voire d’angelot) que de sombre démon. Mais, en réalité, c’est tout à fait raccord avec l’intrigue et la mythologie posée ici.

Missing: The Other Side (2020)

12 épisodes de 59/76 minutes

Les fantômes des morts dont le corps n’a pas été retrouvé vivent dans un petit village perdu en montagne. Lui1 (Soo Go) est… un mec génial. Juste. Pas un génie ni rien, je veux dire, un mec bien qui ne supporte pas l’injustice, vole au secours des autres, n’a peur de rien quand il s’agit d’aider. L’histoire débute par deux évènements : il est témoin de l’enlèvement d’Elle1, la fiancée du Lui2, et il découvre le village / qu’il peut voir les fantômes.

Lui1 va être poursuivi par les ravisseurs d’Elle1, puisqu’il a été le témoin de leur crime, va croiser la route de Lui2, qui est policier.

Pour ce qui est de l’intrigue, puisque c’est un polar, nul besoin d’en dire plus. Il y a deux affaires principales et Lui1, aidé de Lui3, autre personne pouvant voir le village et ses fantômes, peut directement interroger les victimes.

Sur le papier, le sujet est vraiment parfait et j’ai adoré les premiers épisodes. Du polar fantastique, l’idée du village et de ses fantômes est vraiment sympa… mais il y a un petit quelque chose qui cloche. Le début part très fort car Lui1 est poursuivi par les Méchants et manque de mourir plusieurs fois. On se dit qu’il y a quelque chose de magique chez lui… et puis non. Alors que la série n’est pas super longue (seulement 12 épisodes), j’ai eu le sentiment d’un petit essoufflement. Ou, plutôt, moi qui ai l’habitude de dévorer les séries d’un trait, j’ai laissé passer plusieurs jours avant de regarder les deux derniers épisodes.

Parce que la magie, l’originalité… semblent cantonnées au début. Ensuite, les choses se déroulent seulement sans vraiment nous surprendre.

Ne vous méprenez pas : rien que par son cadre, je trouve que cette série vaut la peine. Elle s’essouffle, mais elle ne devient pas nulle. Juste, je me dis, il y avait de quoi faire mieux/plus… mais ça en reste un polar fantastique bien sympa.

Ce billet a également été publié sur la #TribuneVdR.

The Law Cafe (2022)

16 épisodes de 60+ minutes

Elle (Lee Se-young) est avocate. Des causes perdues. Des injustices. Elle décide de quitter la fondation où elle exerce pour ouvrir un café où les gens pourront venir la consulter pour le prix d’une consommation.
Pour s’installer, elle loue le bas de la maison de Lui (Lee Seung-gi) qui, amoureux d’elle depuis qu’ils se sont rencontrés au lycée, la fuit depuis quelques années, rongé par la culpabilité. Car, forcément, Lui est membre de la famille qui a causé du tort à la famille d’Elle.

Au fond, rien de très original : une romance avec de l’action et de la politique, des méchants très méchants, des gentils qui se sentent vite responsables de tout…
Charmant. Et, même si je l’ai dévorébingewatché, au fond, cela ne suffirait pas à en faire un billet.

La raison de ce billet, c’est l’angle de ce drama très simple en apparence.
C’est une histoire de femmes. Qui viennent consulter Elle pour faire face au monde. Qui affrontent les épreuves. Qui s’entraident.
Tout au long de la narration, on ressent un fort shoot de sororité.
Moment où Elle ne sait pas bien si elle doit appeler la mère de son amoureux Grande-Sœur ou Belle-Mère.
Les femmes n’y sont pas parfaites : l’une est une mère maltraitante, l’autre une harceleuse, mais, là encore, on nous parle de femmes. Bonnes ou mauvaises, ce sont avant tous des femmes qui sont décrites.

Sans rayer les hommes. Quand une femme sera harcelée sexuellement à son travail, l’autre victime sera un homme. Harcelé par le même coupable.

On y parle aussi du mariage. Des promesses.
Et est-ce qu’une femme peut faire carrière quand son homme élève leur enfant ?
Même la nécessité de discuter de sexualité au sein du couple est évoqué.

Bref, c’est vraiment ce que j’aime dans la culture pop.
Mentionner des sujets importants.
Remettre les femmes dans la narration.
Proposer une narration où le soin et l’entraide ne sont pas des faiblesses, mais la base des rapports humains.

Puis j’adore le personne d’Elle, sans limites, qui dit ce qu’elle pense, qui n’a peur de rien.

En « bonus étrange », la narration est entrecoupée de petites scènes où les personnages s’adressent à nous, comme dans un documentaire. Ce qui m’a fait penser au procédé narratif de Lovestruck in the City, mais en filigrane…

Extraordinary Attorney Woo (2022)

16 épisodes d’environ 70 minutes
Les 15 et 16 sont disponibles en français depuis mercredi.

Une rapide recherche me dit que la série rencontre un beau succès et qu’elle a été renouvelée pour une 2e saison (pas disponible avant 2024).

Elle est autiste. Abandonnée par sa mère à la naissance, son père l’a élevé seul et elle a réussi brillamment ses études d’avocat, mais elle peine à trouver un travail quand elle est embauchée par un grand cabinet.

L’histoire repose sur trois axes :
– le parcours d’Elle en tant qu’avocate : son autisme l’a rend étrange pour ses collègues, mais, en même temps, ils reconnaissent son « génie ».
J’éprouve un sentiment un peu ambigu par rapport à ce point : dans les fictions mettant en scène des personnages autistes, l’angle « c’est un génie » est souvent pris, très probablement pour « séduire » le public, mais en invisibilisant le parcours des autistes plus « ordinaires ». Néanmoins, dans une fiction, il est normal que les personnages principaux soient brillants/exceptionnels…
– le mystère autour de sa mère et l’intrigue politique qui en découle ;
– la romance avec Lui, le « plus beau collègue ». (Pareillement, si Elle est un génie, il est logique que Lui ait un « plus ».)

Chaque épisode repose sur une affaire juridique et ça fonctionne bien.
La romance n’est pas tout à fait à la hauteur. Leur difficulté principale repose a priori sur le regard que la société porte sur le choix de Lui (il est beau, il peut avoir une fille « valide »), mais il manque un petit je-ne-sais-quoi. ‘fin, ça reste mignon et tout.
L’intrigue en fil rouge, par contre… est assez poussive, en fait. Ou, plutôt, elle est ratée.

Alors… j’ai vraiment été touchée par Elle et je me suis identifiée à certains moments (ou sentie représentée). Et, rien que pour ça, j’ai aimé.
Elle n’est pas isolée : son père, une meilleure amie déjantée, un chef compréhensif, une collègue au top… C’est une série pour se faire du bien, pas se désespérer.
Les histoires de chaque épisode compensent honnêtement le fil rouge global, mais il reste quelques faiblesses et on sent que, au lieu de tout synthétiser sur les 16 épisodes, les scénaristes envisageaient déjà une suite.

Je ne sais pas si ça ressort de ce billet, mais mes sentiments sont mitigés parce que j’ai aimé le personnage principal, qu’elle soit autiste, avocate… Plein de détails m’ont touchée personnellement, mais il y a quand même une faiblesse sur l’ensemble.

A voir de toute façon pour se laisser séduire par Elle 😉

The Sound of Magic (2022)

6 épisodes de 60/70+ minutes

C’est assez curieux car, ces jours-ci, avec les derniers préparatifs pour #NiceFictions22 qui se tient le week-end prochain, je n’avais certainement pas prévu de bloguer, à quelque sujet que ce soit.

Je n’ai pas la moindre idée de pourquoi j’ai cliqué sur cette série, probablement parce qu’il y avait « Magic » dans le titre… mais impossible de ne pas dire un mot sur cette excellente surprise.

Attention, l’histoire est parfois cruelle (meurtre, agressions sexuelles…).

Elle1 (Choi Sung-eun) est lycéenne et vit avec sa jeune soeur. Abandonnées par leurs parents, Elle1 doit enchainer les petits boulots pour qu’elles ne meurent pas de faim tout en cachant aux adultes qu’elles n’ont plus de tuteur légal.
Lui1 (Ji Chang-wook) est un marginal qui vit dans un parc d’attraction désaffecté et se présente comme magicien. Et il apparait « comme par magie » à des moments cruciaux pour Elle1.
Lui2 (Hwang In-yeop) est le voisin de classe d’Elle1. Premier de la classe, sauf en maths où Elle1 le surpasse, il suit la voie tracée par ses parents, sans aucun rêve propre.

La narration est vraiment originale : il y a quelques chansons, mais pas assez pour qu’on la qualifie de « comédie musicale ».
Le fil conducteur est une intrigue policière, mais pas assez présente pour qu’on soit dans le « polar ».
Je n’ai aucune idée si c’est du « fantastique » et si les étrangetés se produisent réellement ou pas. Je dirais que oui…

Le tout intrigue, on se demande où on est emmenés… et, en réalité, le sujet est l’étrangeté même, la psychophobie de la société qui rejette ceux qu’elle décrète « fous », la notion de la marginalité et la seule vraie question au monde : pourquoi/pour qui je vis ?

Je ne crois pas qu’il faille en dire plus, sinon « regardez ! »

Ce billet est également paru dans la #TribuneVdR.

You Are My Spring (2021)

16 épisodes de 60+ minutes
Réalisateur : Jung Ji-hyun

Alors… d’habitude, j’ai tendance à écrire mon avis (si j’ai envie d’en parler) tout de suite, en mode « tant que c’est frais dans ma tête ». Je n’écris pas des critiques, mais de simples chroniques, je ne me targue pas d’une analyse profonde, je suis juste là pour te dire « regarde, c’est de la bonne ! »
Et là… j’hésite… je laisse passer les jours…
Je sais que j’ai envie d’en parler parce que ça m’a plu pour plein de bonnes raisons, mais je ne suis pas sure d’arriver à dire ce qu’il y avait de si notable.

On commence avec deux personnages qui ont de gros traumas d’enfance : Elle1 (Seo Hyeon-jin – Another Oh Hae Young) est concierge dans un bel hôtel, Lui1 (Kim Dong-wook à la séduction discrète – Along with the Gods) est psychiatre. Elle emménage dans l’immeuble tout neuf où il vient d’ouvrir son cabinet.
Elle1 a eu des relations foireuses et est entreprise par Lui2 dont on ne sait pas bien s’il est gentil-illuminé ou malaisant ; Lui1 est divorcé d’Elle2… qui est juste improbable, sans barrière et très attachante.

Je ne vais pas forcément aller trop dans les détails car ça ne s’y prête pas.
On a
un petit côté Friends : dans l’immeuble où sont nos deux héros, Lui3, un ami de Lui1, ouvre son cabinet de vétérinaire ; Elle3 et Lui4, faux jumeaux et amis d’Elle1 et Lui1, ont ouvert un café ;
une histoire policière pas forcément agitée, mais assez inquiétante : des meurtres ont été commis, il y aura un suicide, Lui1 aide la police ;
des histoires d’amour et d’amitiés…
et, surtout, des tonnes de bienveillance.
Parce que le thème central est : soyez bienveillants, soyez attentifs, faites attention aux autres. Cherchez de l’aide si vous en avez besoin, aller voir un psy ne signifie pas que vous êtes un moins que rien. Et le psy peut être nul et vous pouvez en changer.

Ce drama, un peu contemplatif, un peu sombre… déborde d’une énergie protectrice, en fait, c’est le mot qui me vient. Et j’ai ri de bon coeur, pas juste « souri » sur certains moments.

Il y a beaucoup de personnages, qui sont soignés, qui sont attachants.

Vous avez vu ces vidéos qui vous mettent du baume au coeur en quelques minutes, en montrant comment le petit geste d’une première personne va changer la journée de plein d’autres ?
Ben, c’est pareil, mais en mieux et en 16 heures 😉

Ce produit ne convient pas aux misanthropes, aux aigris et aux rabat-joie…

Suspicious Partner (2017)

20 épisodes de 60 minutes

Alors… c’est le genre de séries dont je ne me vois pas faire un billet parce qu’il n’y a pas grand chose à en dire, mais qui se voit avec plaisir.
Lui (incarné par le très séduisant Ji Chang-wook) est procureur quand Elle (Nam Ji-hyun), sa stagiaire, est accusée à tort du meurtre de son ex-petit ami.
Je ne vais pas me lancer dans un résumé car, au final, l’histoire s’étend sur quelques années, de leur rencontre au dénouement final, et alterne dans de bonnes proportions entre leur histoire d’amour et la résolution de l’affaire policière.
Côté romance, la dynamique repose sur les caractères opposés des deux héros : pas de triangle amoureux, pas de parents en opposition… juste leurs caractères et leur propension à se faire des secrets.
Côté polar, j’aime bien : le fil tient bien le long de la narration et la résolution a son petit facteur de surprise.
Les deux bémols :
– le premier ne l’est peut-être que pour moi : j’ai pris la mauvaise habitude de trouver dans la plupart des dramas un thème / problématique / focus sociétal et, là… bon… Même la façon de parler des dilemmes moraux quand on est avocat ou procureur reste assez en surface ;
– les personnages secondaires sont quand même plus des faire-valoir que des personnages à eux tous seuls et c’est dommage car il y avait de quoi faire.
Donc, sans que ce soit un gros coup de coeur, je me suis fait plaisir à la revisionnant car elle offre un bon moment, entre sourires et suspens 🙂

While You Were Sleeping (2017)

On ne réussit pas forcément une recette avec tous les bons ingrédients, mais, quand on réussit, on ne peut que dévorer le résultat. Je viens donc de dévorer les 16+ heures de While You Were Sleeping.
Les ingrédients ?
Du fantastique (des rêves qui permettent de voir le futur entre des gens dont le destin est lié), le temps (les rêves sont un reflet exact du futur), de la romance (en bonne dose), du suspens et du polar (en bonne dose), des vrais bons sentiments avec le questionnement sur les choix, le pardon, la mémoire…

Lee Jong-suk (W, Pinocchio, Romance is a bonus book…) est Lui1, le Procureur.
Jung Hae-In (Something in the rain, One Spring Night, Tune in for love…) est Lui2, le Policier.
Qui pourrait choisir entre les deux ? D’ailleurs, il n’y a pas là de véritable triangle amoureux : les deux sont aussi bons et honnêtes l’un que l’autre et ne se disputeraient pas pour une femme.
Elle (Bae Suzy) est la Journaliste. Elle fait des rêves prémonitoires, mais, adolescente, ne parvient pas à sauver son père de la mort. Quoiqu’elle s’en veuille et parce qu’elle a pu le prévenir, en mourant, son père sauvera plusieurs vies…
Je ne m’étendrais pas sur l’intrigue, juste, pour compléter le trio des gentil·les (Procureur, Policier et Journaliste), le méchant sera bien sûr l’Avocat, qui a défendu de vilains criminels.

Alors… c’est clairement bourré de bons sentiments. Mais je n’en ai pas fait une overdose. Est-ce que parce que notre époque n’est pas assez enjouée pour qu’on s’en prive ou est-ce que parce que l’intrigue fonctionne ? Je penche pour la deuxième réponse. L’intrigue marche. La morale est bonne. Les persos sont attachants.
Donc un gros coup de cœur dans le genre simple et efficace.

Ce billet est également paru dans la Tribune des Vagabonds du Rêve.