Healer (2014)

20 épisodes de 60 minutes

Le 16, je vous parlais de Suspicious Partner où le héros est incarné par Ji Chang-wook et en concluant que c’était mignon, mais sans non plus être follement original.
Du coup, vous allez avoir l’impression que je me répète : même acteur principal, même format (la romance est servie par une intrigue policière ou inversement), même plaisir. C’est du feel good, ça fait du bien, surtout en ce triste novembre confiné, ça n’est pas une œuvre majeure, mais c’est bon comme le chocolat chaud du goûter 😉
Et, clairement, cela repose pas mal sur la mignonitude du couple principal, l’héroïne étant jouée par la charmante Park Min-young (que j’ai beaucoup aimée dans Qu’est-ce qui cloche chez la secrétaire Kim ?, mais aussi dans Her Private Life).
Lui est un mercenaire qui exécute toutes sortes de missions sauf le meurtre. Il est embauché pour recueillir l’ADN puis des informations sur Elle, qui est journaliste, parce que sa maman l’a perdue quand elle était petite et…
20 ans plus tôt, des journalistes, qui animaient une radio clandestine, ont découvert de sombres complots et ont été assassinés. Nos jeunes réouvrent l’enquête à leurs risques et périls.
Pourquoi ce n’est pas tout à fait sérieux ? Parce que Lui est trop badass. Sa partenaire, hacker, fait des miracles, il se bat comme un dieu. Mais, au fond, si tu ne sors pas du lot, tu n’es pas un héros.
Donc si vous avez envie de rêver que les bons l’emportent forcément à la fin, que la vie est douce avec un.e amoureux.se, que le destin remet les gens en contact… laissez-vous tenter 😉
(Et, en illustration, je vous mets l’image que j’avais prise pour faire un fond d’écran… parce que, bon, Ji Chang-wook quoi… 😛 )

Suspicious Partner (2017)

20 épisodes de 60 minutes

Alors… c’est le genre de séries dont je ne me vois pas faire un billet parce qu’il n’y a pas grand chose à en dire, mais qui se voit avec plaisir.
Lui (incarné par le très séduisant Ji Chang-wook) est procureur quand Elle (Nam Ji-hyun), sa stagiaire, est accusée à tort du meurtre de son ex-petit ami.
Je ne vais pas me lancer dans un résumé car, au final, l’histoire s’étend sur quelques années, de leur rencontre au dénouement final, et alterne dans de bonnes proportions entre leur histoire d’amour et la résolution de l’affaire policière.
Côté romance, la dynamique repose sur les caractères opposés des deux héros : pas de triangle amoureux, pas de parents en opposition… juste leurs caractères et leur propension à se faire des secrets.
Côté polar, j’aime bien : le fil tient bien le long de la narration et la résolution a son petit facteur de surprise.
Les deux bémols :
– le premier ne l’est peut-être que pour moi : j’ai pris la mauvaise habitude de trouver dans la plupart des dramas un thème / problématique / focus sociétal et, là… bon… Même la façon de parler des dilemmes moraux quand on est avocat ou procureur reste assez en surface ;
– les personnages secondaires sont quand même plus des faire-valoir que des personnages à eux tous seuls et c’est dommage car il y avait de quoi faire.
Donc, sans que ce soit un gros coup de coeur, je me suis fait plaisir à la revisionnant car elle offre un bon moment, entre sourires et suspens 🙂

Something in the rain (2018)

Alors j’étais dans un trip « je me fais un deuxième visionnage de One Spring Night et Something in the rain » et je les chronique dans la foulée. Parce que ce sont deux œuvres que j’aime/dont j’ai envie de vous parler et qu’il parait étrange d’aborder l’une sans l’autre.
Leurs liens ?
Le même réalisateur : An Pan-seok
Un casting très très proche, notamment pour le héros : Jung Hae-in
Si Something est de 2018, One Spring est de 2019.
Même format (16 épisodes de plus d’une heure chacun), même réalisation impeccable, même partis pris esthétiques, même narration lente… et, si vous n’aimez pas cette forme de narration, les deux vous déplairont.
Et même thème : la difficulté d’être une femme dans une société oppressante.

Sauf que… One Spring n’est pas très tendre, le père de l’héroïne est un mauvais père, mais elle a des collègues qui sont des amies, le héros hésite à s’engager dans une relation, mais… bref, ça reste doux.

Something est plus difficile : si le fiancé éconduit dans One Spring n’est pas très recommandable, il ne franchit pas certaines limites. Le patriarcat, cette fois, n’est pas incarné par un père défaillant, mais par une mère qui est vraiment ignoble.
Le thème est toujours la difficulté d’être une femme dans une société patriarcale, mais, dans cet opus, l’héroïne n’a pas que des collègues bienveillantes, elle devra les affronter tout en dénonçant le harcèlement sexuel dans son entreprise.

Et sinon ?
Tout commence comme un conte de fées : Lui, jeune, amoureux, séduit Elle qui est plus âgée et dont la mère la harcèle pour qu’elle se marie. Evidemment, Lui, tendre et délicieux, n’est pas un « bon parti ».
Loin des chastes baisers habituels échangés dans l’épisode final de pas mal de dramas, ils s’aiment, ils rient, ils couchent ensemble.
Et Elle, soumise jusqu’alors aux multiples injonctions de la société et de sa famille, découvre la confiance en soi quand on est aimé dans une relation non-toxique.

Sauf qu’on ne bouleverse pas sa vie à 35 ans sur un claquement de doigt.
Ce qui commence donc comme une douce romance devient bientôt une bataille pour vivre et même les attentions de Lui peuvent devenir de nouvelles injonctions.
Couple qui s’aime, mais qui se ment, Something est une histoire d’amour difficile, mais qui reste extrêmement romantique : le cœur du héros est acquis à sa cause.

J’aime les deux séries, mais leurs qualités pour les fans peuvent être de lourds défauts si l’on n’adhère pas à l’angle choisi : une lenteur qui contemple l’oppression et les difficultés, une dénonciation poignante, mais sans cri, un amour qui se complique la vie parce qu’il est évident dans une société où rien n’est évident.

Ma conclusion ?
Essayez au moins l’une des deux, par curiosité 😉

One Spring Night (2019)

Alors il y a les romances, avec des triangles amoureux qui sont des prétextes à ce qu’on rit de la jalousie des un·es ou des autres, dont on ressort boostée de feel good… et puis il y a One Spring Night.
Autrement dit, si vous avez envie de vous remonter le moral en cette période assez… morose, on va dire poliment, ce n’est pas la bonne pioche. Préférez par exemple Qu’est-ce qui cloche chez la secrétaire Kim ? 😉

Il y a bien deux amoureux, il y a bien un « triangle », mais ça n’est pas drôle du tout. Pourtant, j’ai beaucoup aimé puisque ce billet vient à la suite d’un deuxième visionnage.

Ca commençait très tendrement : Elle1 a la gueule de bois (oui, bon, OK, c’est pas si tendre que ça), elle rentre dans la pharmacie où Lui1 travaille, il lui ouvre le médicament, mais, une fois consommé (le médoc, vous suivez !), elle a oublié son portefeuille et, pour le rembourser, il lui file son numéro de téléphone.
Lui1 est incarné par le charmant Jung Hae-in donc, oui, quand il te file son numéro, tu ne l’oublies pas.
Voilà, c’était les quelques minutes mimi avant qu’on attaque le sujet.

Le sujet ?
La pression sociale. Sur les femmes, sur les hommes. Bon, surtout sur les femmes, mais pas que.

Elle1 a deux sœurs : l’aînée, Elle2, n’ose pas avouer à sa famille que son mari la bat et essaie de divorcer tout en craignant les coups (et les conséquences sur sa carrière — qu’elle abandonne carrément) ; la benjamine, Elle3, se cache car elle a lâché ses études.
Le père ? Visiblement, il est prêt à vendre ses filles pour ce qu’il estime être la réussite et la mère est morte de honte de l’avoir épousé.
De son côté, Lui1 a une tare majeure : il est père célibataire. Donc un très mauvais parti.
Tandis qu’Elle1 essaie de convaincre Lui2, avec qui elle sortait avant de croiser la route de Lui1, qu’elle n’a vraiment pas envie de l’épouser, Elle2 découvre qu’elle est enceinte, puisque, battue, elle est aussi violée.

Pas de panique : ce n’est pas glauque. Mais c’est poignant.
La narration est lente (An Pan-seok – Something in the rain), mais, pour moi, ça fonctionne.
Lui2 n’est pas un vrai méchant, même s’il craint bien, mais Lui3, le mari d’Elle2, est un bon gros psychopathe et, pour lui, pas d’éclair final de lucidité ni rien.

Je me relis et je pense que je ne vous ai pas vendu du rêve.
Mais, là, pas de rêve à vendre, en fait.
Cette série est touchante et, à mon sens, montre bien les ravages du patriarcat, dans le genre « oh, je passais par là et je racontais une histoire », ça reste du divertissement car ça se finit bien, forcément, on ne ressort pas noyé de désespoir, mais je peux imaginer que ça ne plaise pas du tout.

Donc, juste, pour moi, ça fonctionne.
(Une rapide recherche semblerait confirmer que les avis sont très partagés.)