It’s OK to not be OK (2020)

16 épisodes de 70/80 minutes chacun

Diffusée depuis dimanche sur Netflix, j’ai fini cette série hier soir, à croire qu’ils avaient guetté ma reprise au taf pour que je ne puisse pas la regarder d’un seul coup pendant les congés !
Réalisateur : Park Shin-woo (vu et aimé : Jealousy Incarnate et Hyde Jekyll, Me)
Pour les rôles principaux : Elle1 incarnée par Seo Ye-ji et Lui1 sous les traits de Kim Soo-hyun (Mon amour venu des étoiles).

Sur la réalisation, je n’ai tout simplement rien à dire de pertinent : c’est bien fait. Tout est impeccable, les acteurices jouent bien, le rythme est bon.

Alors que, quelques semaines plus tôt, j’avais fait une pause en regardant Mystic Pop-up Bar, que j’ai beaucoup aimé, mais qui a une petite faiblesse, là, j’aurais pu facilement tout regarder d’un trait si je n’avais pas dû partir au travail.
On devine qui est la Méchante bien à l’avance, mais ça ne pose pas de souci particulier car le mystère n’est pas l’élément principal.

Lui1, devenu aide-soignant, est le cadet de Lui2, autiste, et, depuis tout petit, leur mère lui répète qu’il doit veiller et protéger son frère. Elle1 est écrivaine de contes de fées, riche et célèbre, mais très seule/avec un trouble de la personnalité.
Lui1 est embauché dans l’hôpital psychiatrique (nom : OK) où le père d’Elle1 est hospitalisé.
Le thème des contes de fées va servir de fil conducteur
dans les titres/propos de chaque épisode : au choix une histoire célèbre ou l’un des livres d’Elle1 ;
dans les « morales » mises en avant : la Belle et la Bête n’est plus l’histoire d’une fille qui a regardé un garçon au delà des apparences, mais une victime du syndrome de Stockholm qui pense à tort qu’elle peut changer un homme violent (l’une des patientes était victime d’un mari abusif).
Comme souvent dans les dramas coréens, la relation des héros va trouver ses racines dans leur enfance où ils se sont croisés/aimées. C’est un élément récurrent, mais je trouve qu’il fait souvent sens : pourquoi nous attachons-nous à des gens en particulier ?
La part de mystère est apportée par l’assassinat de la mère des deux frères alors qu’ils étaient enfant/ado.

L’histoire est très riche, il y a beaucoup de choses à en dire, mais j’aurais envie de résumer : regardez, ça vaut vraiment la peine !
Dans les éléments que j’ai juste envie de mettre en avant dans ce billet, je citerais :
Lui2 (Oh Jung-se) n’est pas le Rain Man hospitalisé. Il a mis des procédures en place pour vivre normalement. Au début, il est viré d’un lycée professionnel où il n’a pas sa place car on le fait travailler sur des machines-outils bruyantes, mais Elle1 l’embauche comme illustrateur (là où est sa place).
Ni Lui2, ni Elle1, ni aucun des patient.es de l’hôpital OK ne sont montrées comme des « malades mentaux ». Ce sont des humains qui ont souffert (l’un d’eux a été soldat pendant la guerre du Vietnam, une autre a été battue par sa mère…) et ils ont besoin de soins, de bienveillance, de compréhension.
Tout au long de la série, il y a un discours pour l’inclusion, contre la violence (surtout celle des parents d’ailleurs, l’histoire est à charge contre les violences familiales), mais également pour la compréhension et le partage, nos héros sans famille étant « adoptés » par leurs amis.

Globalement, il y a peu d’éléments comiques, c’est un feel good où l’on pleure facilement, mais on sourit devant les disputes d’Elle1 et Lui2 qui deviennent meilleur·es ami·es et même ce point est positif : si Elle1 peut se disputer sans barrière avec Lui2, c’est qu’elle voit un ami avant de voir un autiste.

Bref, c’est beau à l’extérieur (images, jeu des acteurices…) et beau à l’intérieur (messages, sens de la narration…).

Posted in Séries and tagged .

Ecrivaine | Teams #VagabondsduRêve #TribuneVdR #NiceFictions

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *