Peut-on croire que l’on a aimé un jour

si l’on n’a connu de chagrin d’amour ?

Ton beau visage froid sourit
Pas une ombre ne glisse
sur sa surface lisse
Pas un bruit, pas un cri
pas le moindre souci
Le silence et la paix
maîtres des lieux
La quiétude est la clé
de tes cieux.

Je pleure, je ris
je souffre et je vis
La douleur tord mes boyaux
la terreur brise mon cerveau

Quand elle sera trop forte
il me faudra la taire
Ce n’est que morte
que je pourrais m’en défaire

Pourquoi ce mal
s’il n’est que disputes et larmes ?
Est-ce vital
de prendre les armes ?

Qui peut aimer
s’il ne combat pas ?
Qui peut respirer
s’il ne lutte pas ?

Mes yeux pleurent,
mais ce n’est pas un leurre :
au travers de leur voile
je vois les étoiles.
Si tu ne souffres pas,
tu ne hurles pas,
tu n’entends pas,
tu ne vis pas.

Comment pourrais-je t’en vouloir ?
Ta froideur construit mon espoir :
mon cœur bat, mon cœur crie
ma douleur est ma vie.

A propos Cenlivane

Ecrivain·e, Poète·sse, Blogueur·se
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