Quand je serai grande, je serai Rick Castle

J’aime les séries télé1.
Je ne sais pas si cela tient au format ou… mais c’est plus que probable : une histoire courte, mais les personnages vont évoluer dans le temps et il va y avoir plein d’histoires, au final.
Probablement pour les mêmes raisons que je n’écris que des nouvelles, j’apprécie plus les 40 minutes de la série, finalement, presque, qu’un film.
Evidemment, il y aurait des tonnes de nuances à apporter, mais ce n’est pas vraiment mon propos ce soir…

Si vous avez lu la petite NdBdP juste avant, vous avez vu que, dans les séries que je suis actuellement, se trouve Castle.
Il parait que, quand on regarde/lit une histoire, l’identification au héros ou à l’un des personnages est un truc important. Je ne sais pas bien si c’est vrai. En écrivaine ou en rôliste (allez savoir !), j’aime me glisser dans la peau et les intentions de plein de persos, pas juste d’un seul parce que, mettons, ce serait une fille qui me ressemble vaguement. Sauf que, malgré mon amour pour la diversité, parfois, l’un des persos est plus attractif que les autres.
C’est le cas de Rick Castle. Même si c’est un mec de2… même si c’est un mec, disais-je, il incarne forcément le personnage dans lequel j’aimerais m’identifier sans doute possible :
– c’est un écrivain connu, mais pas un qui tire à la ligne pour faire du pognon : il écrit ses histoires avec son coeur, en faisant de longues recherches, en essayant d’être vrai…
– il est pété de thunes et uniquement comme écrivain ;
– il a une relation merveilleuse avec son parent et son enfant3 ;
– il habite un bel appart ;
– il a une vie palpitante, mais il a pourtant le temps d’enquêter et d’écrire en même temps4 tout en vivant pleinement sa relation avec ses proches, ses amis…
Ce que je trouve amusant dans tout cela5, c’est que je ne crois pas au perso : il est too much, beaucoup trop de l’ordre du fantasme6 sans que je puisse croire un seul instant qu’une telle vie, aussi merveilleuse, puisse être possible… et, pourtant, je l’aime bien. Je m’attache à lui, j’ai envie de savoir ce qui lui arrive. Alors que, souvent, quand c’est too much, je m’agace et rejette.
J’imagine que cela tient au fait que la série ne se prend pas au sérieux. L’une de ses caractéristiques est que l’on sait, finalement, qu’on est dans le rêve, qu’on est là pour s’amuser, que les personnages n’existent pas vraiment… et cette absence de « réalité »7 fait qu’on accepte donc les extravagances qui ne passeraient pas dans d’autres histoires.

Comme quoi, quand on dit que, pour faire une bonne histoire, il n’y a aucune règle…

  1. Là, je suis censée énumérer quelques exemples de celles que j’aime, histoire que le lecteur cerne un peu mieux ce qui se cache derrière cette déclaration. Du coup, je me fends d’une petite liste ici, loin d’être exhaustive, mais pour compléter un peu ma phrase qui s’est ‘achement allongée du coup : Buffy contre les vampires (et Angel, forcément, je suis une grande fan), Dr House et Dr Who (oui, ça m’amuse de les mettre ensemble), Supernatural, Bones, Castle… ↩︎
  2. OMG, nous n’avons que deux ans de différence alors que je le voyais BEAUCOUP plus vieux que moi o_O C’est le début de la fin, la débandade, tous aux abris !!! ↩︎
  3. Parfaite, d’ailleurs : mature, responsable, gentille… ↩︎
  4. Du coup, quand Beckett lui reproche de ne pas rédiger de rapports, ben… déjà qu’il enquête bénévolement… ↩︎
  5. Ben, oui, je ne me fends pas d’un billet juste pour m’écouter parler… quoique… ↩︎
  6. Pour moi. J’ignore s’il fait fantasmer des non-écrivains ou même d’autres écrivains… ↩︎
  7. Désolée, je ne trouve pas d’autres mots. ↩︎

La Fantasy, l’Univers et le reste

Nous avons tous des plaisirs un petit peu pervers. Personnellement, mon côté pervers s’exprime dans le partage d’articles ALC sur les réseaux sociaux. Ce n’est pas forcément une activité follement enrichissante, mais il n’y a pas de mal à se moquer de textes que leurs auteurs ont délibérément rendu publics.
Or donc, hier, ce petit plaisir s’est joué au détriment d’un blogueur qui, au prétexte de vanter un ouvrage, n’en parlait pas et préférait démontrer sa méconnaissance et son désamour d’un genre littéraire en particulier.
De façon tout à fait directe, ce genre de propos me ramène toujours à la question : et, toi, t’en penses quoi des genres littéraires ?

Je commencerai par une déclaration préliminaire : je n’ai pas les connaissances requises pour définir un genre en exposant des exemples, des références… Mon rapport aux genres est purement théorique.

Et, déjà, la définition de genres a-t-elle un sens ?
Pour moi, clairement, oui. Alors que je pense que tous les ouvrages littéraires ne forment qu’un vaste ensemble nommé « littérature ». Les genres ont autant de sens que lorsqu’une collègue vous déclare :
— Je ne vois pas de qui tu parles…
— Mais, si, tu sais ? La petite brune qui est toujours à la machine à café quand on y va !
Aucun être humain ne peut se définir simplement de cette façon, mais… c’est rudement pratique quand on cause entre humains.

Là, naturellement, je glisse vers les genres que l’on nomme maladroitement « genres de l’imaginaire » ou SFFF, puisque ce sont les genres dans lesquels j’ai tendance à nager.
Cela dit, même si je comprends qu’on puisse ne pas aimer un genre littéraire en particulier, je ne partage pas ce(t) (dés)intérêt. Potentiellement, j’aime tout et chaque histoire, chaque roman… doit me séduire individuellement. Mais, pour des raisons diverses et variées, je lis plus de SFFF et, jusqu’alors, je n’ai écrit que dans cette bulle.
Bref, je pense qu’un genre se définit par certains éléments du récit : tout n’est que littérature, mais, s’il y a une machine à vapeur, c’est peut-être du steampunk. Et j’ai tendance à croire que la Fantasy regroupe toute histoire qui n’aurait pas pu se produire, soit qu’elle se déroule dans un monde qui n’existe pas, soit qu’elle incorpore des éléments que la science actuelle considère comme improbables.
Sauf que ma définition de la Fantasy englobe allègrement la Science-Fiction et le Fantastique et que le côté « pratique quand on cause » s’y fracasse pesamment.
Du coup, je m’imagine le Fantastique comme une Fantasy light, où les éléments introduits par rapport à notre réalité sont relativement peu nombreux… mais ça ne marche pas toujours : si Buffy est clairement de la fantasy urbaine, avec le côté mythique de son monde, je ne sais pas bien où situer Supernatural et ses Apocalypses.
Quant à la Science-Fiction, j’y vais au feeling, en fonction de mon interlocuteur : s’il aime la SF et déteste la Fantasy, suivant si je veux qu’il ouvre un livre ou le fuit… Bon, ce n’est pas satisfaisant sur le plan intellectuel, mais, comme je l’ai écrit en préambule, j’imagine une théorie où je puisse m’y retrouver, je ne suis pas une experte.

Tout ça pour conclure que, lorsqu’on n’a pas fait d’études littéraires, mais qu’on aime bloguer, le plus sage est sans nul doute de ne parler que du livre qu’on a lu sans essayer de le resituer dans un contexte genré qu’on ne maîtrise pas du tout.
Car, pour répondre au billet qui m’a fait rire hier, mais dont les propos se retrouvent parfois sous diverses plumes, la Fantasy est peut-être « ce qui est imaginaire et n’est pas la SF ou le Fantastique », ou bien complètement autre chose, mais on peut quand même affirmer sans se tromper que :
– elle ne se définit pas par la longueur du texte : comme dans toute la littérature, on trouve des sagas de 50 tomes et des nouvelles de 10.000 signes ;
– elle ne nécessite pas forcément un univers complet avec background détaillé ;
– elle n’est liée qu’indirectement à la magie puisqu’il ne peut y avoir magie hors des genres de l’imaginaire ;
– elle peut être le terrain de chefs-d’œuvre ou de daubes (évidemment)…
Et, surtout, on peut ne pas aimer l’imaginaire et préférer « avoir les pieds sur Terre », mais on ne peut pas annoncer péremptoirement qu’une bonne œuvre de Fantasy serait une sorte de miracle peu probable.

Films d’action

Fille : « Si, dans un film d’action, aucun des personnages principaux ne fait partie des forces de l’ordre, elles ne servent à rien ou constituent le camp adverse. »

Creusois

  • 150 g de sucre
  • 60 g de farine
  • 60 g de beurre
  • 125 g de noisettes en poudre
  • 5 œufs

Mélangez la farine, le sucre, la poudre de noisettes et une pincée de sel.
Ajoutez les jaunes d’œufs et le beurre fondu, puis les blancs en neige.
Cuire 25 min. à 180°.

Variante : à la place des 125 g de noisettes en poudre, utilisez 125 g de noix de coco en poudre.

Frangipane

  • 50 g de beurre
  • 50 g de sucre
  • 60 g d’amandes en poudre
  • 20 g de farine
  • 1 oeuf

Mélangez le beurre fondu avec le sucre puis l’œuf, la farine et les amandes.

Que devient le temps après 21 heures ?

Ne me dites pas que vous ne vous êtes jamais posé la question !
Il est 21:00. Vous avez dîné avalé quelques restes planqués dans le frigo et même chargé le lave-vaisselle ; vous êtes en pyjama ; vous avez fini les deux urgences que vous vous étiez imposé pour la journée ; vous avez même répondu à Marie que, non, vous n’étiez pas libre à déjeuner demain et à Raoul que, oui, la partie de jeu de rôle était toujours prévu ce samedi.
Vous êtes libre ! Et il vous reste le temps de regarder deux épisodes de votre série préférée avant de vous coucher merveilleusement raisonnablement tôt !
Là, évidemment, vous auriez dû fermer votre lecteur de méls, FaceBook… mais une idée perverse vous traverse l’esprit : vous n’avez pas vérifié sur Wikipédia le nombre de variétés de cornichons qui existent dans le monde et c’est vrai que Vincent en a parlé à la cantine ce midi. Vous NE POUVEZ PAS aller vous coucher sans savoir, sans être sûr que…
Une petite recherche, ça prend quoi ? Deux minutes ?
FB est resté ouvert, tiens ? C’est quoi cette notification ?
Bah, vous avez bien le temps de regarder cette petite vidéo sur Youtube… Ça va vous prendre quoi ? Cinq minutes ?
La vidéo ne se charge pas, saleté d’ordi ! Vous cliquez sur celle d’à-côté : le petit chaton vraiment cro cro mignon. Non, vous ne la connaissez pas.
Thunderbird est resté ouvert aussi, tiens, et Marie vient de vous répondre. Lisez son mél, y’en a pour quoi ? Deux secondes ?
Un bref coup d’œil à l’horloge, en bas de l’écran : il est 21:45 !!! Oui, vous doutez quelques secondes de vos yeux, ces traîtres, mais, non, il n’est pas 21:10 comme il DEVRAIT, il est 21:45.
Désespéré par votre capacité à laisser le temps vous filer entre les doigts (où ? comment ? à quel moment vous êtes vous endormi ?), vous lancez un seul malheureux épisode de 40 minutes.
Vous avez été raisonnable, vous vous êtes couché tôt, vous êtes un héros ! Oh, évidemment, juste un héros du quotidien, mais, demain, quand vous serez en forme au boulot, c’est vos collègues qui pourront apprécier. La couette sous le nez, le crâne calé dans l’oreiller, vous jetez un dernier coup d’œil au radio-réveil… Il est 23:00 !
Mais il ne devrait être que 22:30, maxi…
Oui, quelqu’un pique le temps après 21:00. Mais vous ne savez pas qui.

Pourquoi les Vagabonds du Rêve ?

Ces jours-ci, je songeais à revenir un peu sur le chemin parcouru pour en arriver aux actuels Vagabonds du Rêve, ne serait-ce que pour répondre un peu aux questions implicites de mon entourage qui pense que je travaille pour Parchemins & Traverses ou CitronMeringue.
Alors, décidée à un peu d’égocentrisme et de nostalgie, je me lance.

1990 – J’ai 17 ans et je crée mon premier fanzine, Des Lyres et des Poètes, consacré aux poèmes et aux nouvelles, mais mon réseau est inexistant et les poètes ne viennent pas frapper à ma porte. Je lance également La Tribune des Vagabonds du Rêve et, là, grâce à Casus Belli et à sa chronique de fanzines, le réseau naît.
Donc, voilà, mystère levé : les Vagabonds du Rêve, ça me semblait cool comme idée, vagabonder dans les rêves…

2000 – La Tribune a vécu 14 numéros, j’ai participé au France Sud Open (une belle convention de jeu de rôle qui se passait à Toulon), on a lancé la Fédération Française de Jeu de Rôle, j’ai trouvé un travail, déménagé plusieurs fois… j’ai mis au monde Grande et Petit… et il est temps que je lance Oxalis éditions qui publiera un roman et trois numéros des Vagabonds du Rêve (la Tribune a disparu au passage), une revue-anthologie à thème.
Mais ça coûte trop cher et je préfère arrêter avant de ruiner ma famille…

2000 aussi – Lancement d’Onire.com, un site web qui se consacrera à l’actualité de nos genres favoris avec des chroniques de livres et la publication de nouvelles et d’anthologies numériques.
La sauce ne prend pas, l’équipe ne se trouve pas… et l’aventure s’arrête en 2004.

2004 – Lancement de Parchemins & Traverses qui va mélanger édition numérique et papier.
Une revue au format PDF avec des nouvelles, sans thème particulier, et des anthologies-papier à thème.
Et des chroniques, toujours.
Juin 2004, c’est la parution du n°1 de la revue qui comptera 4 numéros (le dernier étant de juillet 2007).
La formule ne me satisfait pas complètement et, en septembre 2007, elle devient donc Un mois, une nouvelle : les nouvelles athématiques ne sont donc plus regroupées, mais paraissent individuellement, toujours illustrées et au format PDF.

2008 – Je ne me retrouve pas dans les anthologies à thème et Parchemins & Traverses tel qu’il existe.
Une équipe reprend donc, en gardant le nom de P&T, les anthos-papier et je garde les chroniques et Un mois, une nouvelle sous le label de l’Axiome imaginaire (qui fut, longtemps auparavant, une association destinée à l’édition de jeu de rôle, avant Oxalis).
Mais l’Axiome imaginaire devient très vite CitronMeringue, nom de mon ancien site perso et de l’ancien forum qui a existé avant celui de P&T.

Et je continue de chercher la formule qui me convient, la bonne plate-forme pour le site…
Les chroniques deviennent les Chroniqueurs vagabonds, Un mois, une nouvelle devient les Vagabonds du Rêve.

Et puis le nom CitronMeringue disparaît et les Vagabonds prennent leur forme actuelle : un site avec des chroniques, des nouvelles…

Pourquoi je vous raconte tout ça ?
Pour le plaisir, voyons 😉

Non, plus sérieusement, je vous raconte tout ça pour que vous ne vous demandiez pas pourquoi nos premières Publications portent le logo de P&T.

Ce billet a été également publié dans la #TribuneVdR.

Genres, mes amis, ou la découverte de l’arcanepunk

L’exercice de classification en genres est un exercice difficile, souvent périlleux, mais tout de même assez pratique.
Pratique parce que, par exemple, quand j’explique à mes amis que j’aimerais changer la déco de mon salon en steampunk, je n’ai pas besoin de plus que ce mot, pas besoin de me lancer dans des tonnes d’explications.
Périlleux parce que chacun va le revoir à sa sauce, en fonction de ses goûts, de ses objectifs…
Il y a quelques mois, je rédigeais un petit billet d’humeur pour dire que Buffy n’était pas de la bit-lit. En effet, si la bit-lit est de la chick-lit avec des bouts de créatures fantastiques dedans, Buffy n’a rien de la célibataire trentenaire qui se regarde le nombril en faisant du shopping. Buffy peut être apparentée aux super-héros, aux héros mythologiques (en avançant dans les saisons et en suivant Angel, on voit bien cet aspect de guerriers élus des dieux se développer), à la fantasy urbaine pour son monde proche du nôtre où la magie existe… Pourtant, suivant les chroniqueurs, Buffy est placée allègrement en bit-lit. Si cela ne correspond pas à ma propre qualification, cela convient forcément à ceux qui la font.
Toute classification est donc à prendre avec précaution et bonne humeur, en se disant que chacun agrémentera le tout à sa sauce et c’est bien le moins qu’on puisse attendre d’amateurs d’imaginaire 😉

Dans ce besoin de nommer le genre, je restais perplexe devant World of Warcraft : si c’est un univers où l’on retrouve certains éléments de l’heroic fantasy, la présence de vaisseaux spatiaux, de tramway, de dirigeables, de motos… ne laissait aucun doute sur le fait que ça n’en était pas.
Le genre le plus proche me semblait bien celui du steampunk où des machines à vapeur sophistiquées côtoient des ambiances un peu vieillottes. Mais quelque chose ne collait pas tout à fait…
Puis, il y a quelques jours, ma soeur m’a apporté le mot manquant : arcanepunk, un mot pour désigner ces mondes si proches du steampunk, mais où la magie prend une place importante.

Sur ce, et sans aucun lien logique, le moment semble adéquat pour vous souhaiter à tous un bon réveillon, si vous fêtez la Saint-Sylvestre, ou juste une bonne dernière journée en 2010 pour les autres 😉

A l’année prochaine.

World of Warcraft vs FarmVille ?

De sa période juillettiste loin du net, ma Grande a ramené de vrais magazines, avec du papier et des pages qu’on doit tourner. Du coup, je me suis installée pour feuilleter le numéro du 20 juillet de Canard PC, une revue consacrée aux jeux vidéo PC.
Comme vous le savez peut-être (ou pas), je suis ce qu’on qualifie de joueuse casual (i.e. joueuse à petite consommation).
Pourquoi ? Tout simplement parce que je suis rarement fan de quelque chose : si j’ai des amis qui dévorent des tonnes de livres ou d’autres qui jouent de longues heures ou… pour ma part, j’aime jouer un peu, lire un peu, regarder la télé un peu… Puis, tout simplement, je n’ai plus 20 ans, âge auquel, je l’avoue, je m’éclatais sur un vieil Amiga 500.
Bref, je joue un peu dans une maison contenant sa bonne dose de titres pour une Grande qui, elle, est une vraie gameuse 😉
Hormis World of Warcraft, dont j’apprécie l’univers arcanepunk et dans lequel j’ai trouvé une guilde qui ne me regarde pas de travers malgré mes faibles performances, je peux aussi m’amuser de jeux comme les Sims 3 ou… Le seul genre auquel je sois hermétique, je crois, c’est quand il faut tirer sur des bonshommes à coup de mitraillette. Transpercer l’ennemi de mon épée pour sauver une relique, ça me va. Mais faire la guerre, non.
Mais, à côté de ces jeux vidéo traditionnels, je joue aussi à… FarmVille, Treasure Isle…
Tout ça pour en revenir au numéro de Canard PC que je parcourais tantôt. Un article y est consacré aux jeux sociaux via FaceBook qui, d’une certaine façon, nuisent aux vrais jeux. D’une manière toute bête : si un jeu social, torché en quelques mois, rapporte plus qu’un jeu complexe, quel est l’avenir des jeux complexes et, surtout, les sociétés commerciales continueront-elles à investir dedans ?
Perso, je pense surtout que le problème est mal posé…
Quand on regarde le monde du livre ou du film, il y a bien, cohabitant sur le marché, des oeuvres perfectionnées destinées aux connaisseurs et des oeuvres grand public, souvent plus « accessibles » (on va dire).
Petit retour dans le passé…
Quand j’étais enfant, c’était l’époque des albums Panini. Pour des raisons que j’ai oubliées (je n’avais peut-être pas demandé ou c’était trop cher pour ce que c’était), je n’en avais pas et cela me manquait car, dans la cour de récré, je n’avais rien à échanger avec mes petits camarades.
Aujourd’hui, au boulot (dans la cour de récré ?)… je ne peux pas raconter que, hier soir, dans WoW, j’ai eu une nouvelle hache magnifique. Par contre, je peux dire que j’ai trouvé un nouveau cochon rose dans FarmVille. Parce que le « social » de « jeu social » n’est pas seulement à prendre dans le sens que nos voisins de ferme sont aussi nos amis réels. C’est un jeu qui passe bien dans la société, auprès des… non-joueurs.
S’il n’y a pas de stratégie ni rien qui donne un peu de peps, on y fait des collections (comme avec les albums). Un nouvel animal apparaît et tout le monde se précipite pour l’avoir.
Tout ça pour dire que les jeux vidéo complexes ne sont pas comparables aux jeux sociaux, parce que ce n’est ni le même public ni les mêmes besoins. Quand je rentre du travail, crevée, non, je n’ai pas la force d’aller mener à bien une quête ou quoique ce soit de complexe. Mais je peux me détendre en faisant mes récoltes et en envoyant des cadeaux.
Même si vendre des pommes rapporte plus que de vendre des kiwis, on continue à pouvoir acheter des kiwis. De la même manière, si les bénéfices générés par FarmVille peuvent faire pleurer d’autres sociétés conceptrices de jeux, il y a toujours le marché des vrais gamers.
Au fond, cet article (de Canard PC, oui oui, c’est le fil conducteur de ce billet) me fait un peu penser à un nouvelliste de SF qui se plaindrait que Musso ou Levy génèrent plus de profits. FarmVille s’adresse à plus de gens. Point. C’est un fait. Pas parce que c’est plus moche ou moins complexe, mais parce que tout le monde n’est pas gamer (bon, yep, je pourrais écrire « joueur », mais joueur est trop générique).
Alors… il en faut pour tous les goûts. Si les concepteurs de jeux sont trop accros au fric et que ça les démoralise, attendons une nouvelle génération qui retrouvera le plaisir de créer des jeux complexes et passionnants.

Pourquoi Buffy n’est pas de la bit-lit…

… ou comment Cenlivane se lança dans un billet à 23h passées pour répondre à une copine sur une question inutile donc indispensable.

Parfois, d’un simple échange de deux lignes, on en vient à se poser de drôles de questions…
Bref… hier soir, France 2 diffuse Castle. Objectivement, ce n’est pas une « bonne » série, mais elle a le mérite d’être gentille (comme on l’entend ici, dans le midi ?). Gentille, on va dire, au sens de reposante, pleine de bons sentiments.
Et, ce qui ne gâche rien pour les yeux, le personnage principal est interprété par Nathan Fillion. Bien sûr que vous voyez qui c’est, il joue le méchant dans la dernière saison de Buffy contre les vampires et le héros de Firefly/Serenity !

Où en étais-je ?
Oui, hier soir, donc, je vais m’affaler devant Castle et, dans les secondes qui précèdent, sur FaceBook, je conseille à une copine d’en faire autant, pour se changer les idées, se détendre, toussa. Jusque là tout va bien.
Sauf qu’elle me répond qu’elle préfère se mater True Blood.
Bon, en fait, c’est son droit le plus strict, je ne le conteste pas, sauf que, perso, les couvertures des livres de cette série ont un peu un effet répulsif sur moi. Je lui réponds donc que la bit-lit ne me tente pas (ce qui résume en fait assez bien l’idée que je m’en suis forgée au fil du temps) et que, quand même Castle, Fillion, beau mâle… (Oui, je sais, l’argumentaire est pauvre, mais vaut ce qu’il faut !)
Elle, forcément, elle tilte : Fillion = Firefly !
Un peu monomaniaque, je la reprends : Fillion est avant tout le méchant dans le final de Buffy…
Sauf que, à la mention de Buffy, ma copine me répond qu’elle n’a jamais vu/lu de bit-lit, hormis True Blood.
Sa réponse me laisse sans voix : Buffy, de la bit-lit ? Comment a-t-elle pu se méprendre ? C’est de la fantasy urbaine, voyons !

Ben, justement, voyons…
Hier encore, cette copine ignorait l’existence du terme « bit-lit » et a donc googlisé. Et a appris que Buffy était de la bit-lit…
Du coup, ce soir, tout en regardant des rediffusions de Bones (ouaips, décidément, je suis bien beaucoup télé en ce moment), j’ai tourné la question dans ma tête.
L’idée derrière la bit-lit, grosso modo, c’est de vendre de la chick-lit avec des vrais morceaux de vampires dedans. Donc les aventures pseudo sentimentales, plus ou moins fortement teintées sexe, d’une trentenaire célibataire ou un truc du genre. Avec des aventures pour que l’eau de rose passe mieux ou que le sexe fasse moins « je lis un livre parce qu’il y a des scènes de cul dedans ». (Oui, je sais, je caricature, y’a forcément des trucs de qualité, comme de partout, mais je me fais l’avocat de la partie adverse ce soir.)
Ce qui n’a rien à voir avec Buffy, série qui démarre sur la base des séries avec des vrais morceaux de lycéens dedans pour dériver sur de la fantasy urbaine de qualité, avec une belle construction mythologique et tout. C’est encore plus flagrant dans le spin-off Angel où la romance est quasi absente.

Du coup, suis retournée voir mon ami Google pour voir si d’autres personnes avaient billeté sur le sujet.
Suis tombée sur Pourquoi Twilight n’est pas de la bit-lit ?
Même si je n’apprécie pas Twilight et n’aurais donc pas choisi ce titre pour attaquer le sujet, suis assez d’accord dans l’ensemble. Pas plus que Buffy, Twilight n’appartient à la bit-lit.

Alors, à la question « pourquoi avoir voulu fourguer de la bonne fantasy urbaine (i.e. Buffy) dans un genre très marketé comme la bit-lit ? », j’imagine que la réponse est tout simplement pour donner des « lettres de noblesse ». Je suppose que c’est de bonne guerre, au sens où ça fait de la pub et tout… au risque de décevoir quand même. Comme le souligne l’article linké un peu plus haut, la bit-lit a une forte composante sexuelle qui n’en fait pas particulièrement un genre pour ados (même si, comme entendu hier dans Castle – on a les références qu’on peut – l’ado de 15 ans d’aujourd’hui a l’éducation sexuelle de l’adulte de 25 ans d’il n’y a pas si longtemps).

Ce qui m’ennuie dans tout ça et la raison, au fond, de ce billet, c’est que ma copine a la malchance de me connaître. Elle a donc une chieuse à disposition, toute prête à lui expliquer pourquoi Buffy est de la fantasy urbaine et même pas du fantastique, pourquoi la bit-lit est plus de la romance que de la fantasy, pourquoi…
Mais, pour tous les autres pas-ma-copine, Google les conduira tout droit vers cette idée. Et si, comme moi, ils n’apprécient pas trop le genre bit-lit, ils risquent de ne jamais découvrir Buffy s’ils ont oublié de la regarder quand elle passait à la télé, il y a si longtemps…