Si tu devais faire un vœu, ce serait quoi ?

– On ne peut pas répondre à une question pareille !
– Pourquoi ?
– Imagine que ton destin, ce soit de te retrouver à un moment de ta vie où tu dois faire un choix et, de ce choix, à 50/50, dépend le reste : soit tu rencontres le Grand Amour, soit tu deviens une écrivaine ultra-célèbre ?
– Et ?
– Si tu fais ton vœu, genre « Je veux rencontrer le Grand Amour », tu annihiles la probabilité à 50 % de devenir une écrivaine…
– C’est idiot ce que tu dis : si ton destin est de te retrouver à un moment où tu as un choix à faire et tu es à 50/50, ben, c’est ce moment-là, du coup, le moment où tu dois faire un vœu ! T’as deux options et t’en choisis une…
– Tu parles ! On est programmées à attendre le Prince Charmant, tu ne vas jamais demander la célébrité !
– Alors tu crois que tu pourrais, genre, faire le vœu d’être une écrivaine « pas trop célèbre » ? Comme ça, tu rencontres quand même un chéri.
– C’est idiot ! Être une écrivaine « pas trop célèbre », c’est déjà cool. Mais quel intérêt de trouver un mec qui n’est pas vraiment le bon ? L’amour, c’est pas le genre de truc où t’as une option « presque ça, mais en fait pas du tout » !
– Du coup, si tu devais faire un vœu, ce serait quoi ?

Tiramisu

Est-ce parce que ce dessert a probablement la même origine que moi 😉 ou parce qu’il est tout simplement délicieux et facile à faire ? mais j’adore le tiramisu.

Il y a la base avec

  • 1 pot de 250 g de mascarpone
  • 3 œufs (très frais puisqu’ils seront consommés crus)
  • 3 cuillères à soupe de sucre
  • des biscuits à la cuillère ou des boudoirs
  • du café

La crème
Mélangez au fouet (après avoir monté les blancs en neige dans un petit saladier) dans un grand saladier le mascarpone, les jaunes d’œuf et le sucre. Puis incorporez les blancs.

Le montage
Dans un plat ou des coupelles individuelles, alternez biscuit trempé dans le café et crème.

Le tiramisu doit être préparé plusieurs heures à l’avance donc, idéalement, pour un déjeuner, faites le la veille au soir.
Pour recevoir, la présentation en plat est pas mal : couches de biscuits et couches de crème. Vous pouvez saupoudrer le tout de cacao sucré ou de copeaux de chocolat par exemple, pour la présentation.
Pour chez soi, la présentation en coupelles permet de faire plaisir à chacun : pour celui qui n’aime pas le café, trempez les biscuits dans du jus de fruit (j’ai testé avec l’orange, c’est délicieux), du lait au chocolat… Vous pouvez ajouter un peu d’alcool.
Vous pouvez également glisser des fruits dans votre crème.

Bref, faites-vous plaisir, c’est une base qui permet beaucoup de variantes 😉

Le vers était dans le fruit

Professeuse en vacances à son neveu : Franchement, dans mon collège, les élèves de Sixième… Je leur ai demandé de chercher un poème qu’ils liraient en classe, un seul poème, n’importe lequel ! Il n’y en a pas un qui a rempli la quête… (soupir)
Neveu-pragmatique : Ben, franchement, c’est dur ! Les champs de poémiers, ça ne court pas les rues !

Dilatation du temps

Elle : Cela va faire cinq ans qu’on se fréquente maintenant.
(En réalité, ils ont deux compteurs car cela va faire vingt-deux ans ou cinq, mais ils sont un peu bizarres, les deux, là…)
Elle, toujours : Tu es prêt pour cinq ans de plus ? Et on réinterrogera notre relation au bout ?
Lui : On réinterroge notre relation tous les quinze jours !

Ecriture inclusive

Elle : Dis-moi que je suis la plus jolie !
Lui : Tu es la plus jolie… après moi !
Elle : Menfin ! LA plus jolie, ça ne peut être que moi !
Lui : Ah bon ?

Et si on parlait d’amour ?

On dirait que les vacances d’été commencent à faire leur effet et que je suis un peu moins fatiguée… et du coup un peu plus bavarde.. Alors, en verve et la soirée avançant, je vais papoter un peu longuement d’un truc qui me trotte dans la tête 😉
J’aime l’Amour.
Oui, oui, celui avec un grand A car plusieurs de mes textes ont eu de très bons retours à cause de cet ingrédient. Ingrédient narratif, littéraire, déclinable de tant de façons…
Je ne pourrais pas dater les choses, mais je sais que, bien avant ma vie de « femme amoureuse », il m’était évident qu’il y avait l’Amour, cet ingrédient artistique tout à fait cool, et l’amour. L’amour irl que personne ne peut te définir et sur lequel tout le monde a une opinion. Et sur lequel, du coup, ben, je n’avais rien à dire : moi, je raconte des histoires pour t’émouvoir.
Le temps a passé, j’ai continué de raconter l’Amour, mais, en parallèle, ben… après la vision enfantine de « un monsieur et une dame s’aiment donc ils baisent ensemble d’une manière exclusive », il y a eu… la vraie vie : c’est pas forcément un monsieur et une dame, ils peuvent s’aimer sans baiser, baiser sans s’aimer, ils peuvent se tromper ou être dans une relation libre, ils peuvent se marier dix fois et ne jamais aimer, etc.
Alors, comme j’aime aussi les histoires irl, j’écoute, j’écoute, j’écoute… et, plus j’écoute, plus l’ingrédient narratif semble finalement pauvre par rapport à la réalité car les humains se font des nœuds dans la tête et c’est tellement plus… riche ? dingue ? étrange ? effrayant ?
Lors d’une conversation, quelqu’un m’a dit : « Je ne me sens pas légitime à m’exprimer car je suis asexuel. »
Ça m’a alors semblé une évidence et je lui ai répondu : « En quoi es-tu moins légitime que les autres ? Il y a quelqu’un qui a eu des relations avec cent individus bien répartis statistiquement et qui a des réponses absolues ? »
Il y a CeluiA qui t’aime très fort, qui te le montre autant qu’il peut, mais qui ne peut pas te le dire parce que le mot est galvaudé et on ne l’a pas défini et…
Il y a CeluiB qui t’aime, qui te le dit, mais, finalement, quand tu termines la relation, il est déjà dans les bras d’un autre.
Il y a Celui qui pense que CeluiA est le vraiment aimant et Celui qui pense que l’amour n’existe pas s’il n’est pas dit donc que CeluiB est plus amoureux…
Il y a Celui qui est amoureux de son conjoint, mais qui ne sait absolument rien de lui, de ses peines ou de ses humeurs et tu cherches en vain de qui il est vraiment amoureux…
Il y a… autant de Celui que d’humains sur Terre.
Comme j’aime raconter les histoires avec un début, des rebondissements et tout, en privé, il m’arrive parfois de me confier sur la vraie vie (si elle existe, un écrivain a-t-il une vraie vie ?). Même s’ils n’ont aucune valeur statistique, la majorité des retours que j’ai eus, sur des histoires qui ne me semblaient pas bien grandioses, était que c’était « beau » ou « plus vrai » ou tout autre qualificatif émouvant et positif.
Alors je me suis dit que c’est juste que je devais mieux raconter l’histoire.
Et j’ai bouclé : la réalité est bien plus dingue que la fiction, mais, en général, elle est beaucoup moins bien racontée 😀
Voilà, voilà…
Je viens de m’étendre parce que j’ai pas mal réfléchi au bouzin ces derniers temps : je suis arrivée à ce moment où tu as trop de données, trop d’émotions, trop de pistes et où tu te dis que, du coup, tu n’écriras plus jamais sur le sujet car tu n’arriveras jamais à rendre tout ce qu’il y aurait à en dire. Et, en même temps, raconter une histoire, ça n’a rien d’exhaustif : le but, c’est d’émouvoir même si tu embellis ou mens ou biaises ou…
Puis, en même temps, on s’en fout un peu de tout ça, le lecteur attend des histoires, pas mes considérations sur les histoires 😉

Cookies

Pour environ 25/30 cookies :

  • 300 g de farine
  • 300 g de sucre (idéalement 150 de cassonade et 150 de sucre blanc)
  • 150 g de beurre
  • 1 œuf
  • 1 sachet de levure chimique
  • 1 pincée de sel
  • 100 g de pépites de chocolat (ou de raisins secs ou de noix coupées en petits morceaux ou…)

Sortez le beurre un peu en avance, qu’il ramollisse sans avoir besoin de le passer au micro-ondes.
Mélangez rapidement la farine, le sucre, la levure, le sel, puis ajoutez l’œuf et beurre. Puis les pépites de chocolat.
Laissez passer de 5 à 10 minutes, puis mélangez bien à la main (la pâte va trouver sa consistance). Faites ensuite des boulettes de pâte.
Préchauffez le four à 150°.
Sur une plaque huilée (pour la première fournée, inutile de ré-huiler entre deux), disposez-les en les espaçant bien (j’en mets 8 par plaques) car elles vont s’étaler à la cuisson.
Faites cuire 14 min.

En les sortant du four, les cookies sont encore mous : attendez quelques minutes, puis prenez-les délicatement avec une spatule et mettez-les à sécher sur une grille.

Cake au poulet et à l’estragon

  • 3 œufs
  • 150 g de farine
  • 1 sachet de levure chimique
  • 10 cl d’huile
  • 13 cl de lait
  • 100 g d’emmental
  • 200 g de blanc de poulet (ou de dinde)
  • estragon
  • échalote

Faire revenir dans une poêle un morceau de beurre et une cuillère à soupe d’huile. Puis ajouter de l’échalote et faire cuire le poulet coupé en morceaux quelques minutes.
Saler, poivrer, ajouter généreusement de l’estragon.
Dans un saladier, mélanger la farine, la levure et les œufs. Ajouter le lait, l’huile et l’emmental et, enfin, le poulet.
Mettre dans un moule à cake (inutile de le graisser au préalable) au four à 180° pendant 45 minutes.

Puis un jour tu te réveilles

et tu t’aperçois que tu aimes
Parce que c’est lui
comme une évidence
parce que ça a toujours été lui
Vous n’avez pas choisi
et tu l’agaces
et il t’énerve
et la moindre étincelle
met le feu :
tu l’engueules,
il te vexe.
Puis il sourit
et c’est juste lui.
On choisit ses amis,
on ne choisit pas sa famille :
frère ou amant,
quelle importance ?
Tu ne peux pas faire sans lui…

Oh, Temps, mon amour !

En 1999, au début d’Un Rêve étrange…, j’ai écrit :
« Elle […] attrapait son petit sac à dos noir, dans lequel un volumineux portefeuille écrasait un vieux carnet de photos qu’elle n’osait plus regarder ».
Aujourd’hui, elle saisirait juste son smartphone, blindé de toutes les photos de…
De temps en temps, quand je relis un de mes textes, j’aime bien trouver ces références à des habitudes qui sont devenues obsolètes, en si peu de temps au fond… car je me souviens très bien que, cette année-là, je rêvais d’un bel organisateur en cuir, avec ses lourds anneaux de métal, que j’aurais rempli de cartes de fidélité, de rendez-vous notés au crayon et de photomatons.
Désormais, si je peux rester de longues minutes devant les beaux agendas vendus aux rayons Carterie, cela ne me viendrait pas à l’idée de trimballer autre chose que l’iPhone qui me sert d’agenda, d’album, de baladeur et d’appareil photo.
J’aime ces détails qui ancrent nos fictions, nous rappellent ce que nous aimions/rêvions à ces moments-là, calés devant nos claviers…
J’aime noter que Buffy se sert d’un téléphone fixe à Sunnydale quand Angel, quelques kilomètres plus loin, dans Los Angeles, se sert d’un portable,
me rappeler qu’il était mal vu que la sonnerie d’un portable trouble le bruit ambiant du bureau alors que, aujourd’hui, nous sommes tous greffés d’une oreillette,
songer que l’époque où il était autorisé de fumer dans les espaces clos ne me manque pas,
m’amuser devant un vieux téléphone filaire, mais ne pas craquer sur cet achat en songeant qu’il me serait désormais insupportable de ne pas avoir toutes les fonctions de filtrage sur un appareil (nom qui s’affiche, possibilité de se mettre en « ne pas déranger » ou de bloquer certains numéros)…

Nous sommes nos souvenirs, évidemment, recomposés, réécrits… perpétuellement,
mais nous sommes aussi nos habitudes, nos façons d’aborder un moment, un évènement.
Quand je relis Un Rêve étrange…, je sais que, aujourd’hui, les phrases seraient différentes, mais je suis attachée à cette temporalité de l’art. Une œuvre est un propos, mais c’est aussi une année, un moment…
Je crois 😉