Nourrie au chocolat chaud et aux jeux vidéo

Quand je me suis vu confier deux petits Sims modèle Enfants qui doivent leveller jusqu’au mode adulte, j’ai eu droit à tous les conseils géniaux qu’on ne manque pas de donner aux mères.
Parce qu’on sait bien que la génération précédente a été au top, elle n’a produit que des Bouddha et des Gandhi donc elle sait de quoi elle cause. D’ailleurs, grâce à cette formidable génération de parents, la planète n’est pas en train de cramer.

Donc, en général, on a droit à :
« Ne les nourris pas de sucres après minuit. »
« Arrose-les une fois par semaine, ça suffit largement ; plus, ils pourrissent. »
Et j’ai quand même une mention spéciale pour : « Quand un bébé pleure toute la nuit, avide d’amour et de sécurité, laisse le pleurer. Ça le prépare à l’idée que la vie est une salope et qu’on ne peut compter sur personne, surtout pas sur ses parents. »
Bref, dans les conseils random que t’as pas demandés, depuis que les ordinateurs sont accessibles au grand public, on a désormais le fameux : « Les jeux vidéo, c’est caca. »1

J’avoue, j’ai un caractère un peu provoc donc, si tu me dis « prends à droite », j’ai tendance à tourner à gauche. Je me suis dit : « Mettons, je laisse des Gremlins devant des jeux vidéo et chiche qu’on voit ce que ça fait ? »
J’avais deux modèles au lancement de la partie : un petit gars et une petite fille. Qui, aujourd’hui, ont atteint l’âge moyen de 25 ans. Du coup, je pense qu’on peut légitimement se poser et faire un bilan.

Ouais, je vois bien qu’il y en a qui sont en train de se marrer, en mode « Elle a juste élevé deux nerds, elle se prend pour qui ? »
OK
On va regarder tout ça.

Déjà, le petit nerd, ben, il a un score carrément pété en anglais. Le genre que t’obtient pas par l’Education Nationale, sorry. Alors, oui, OK, rien ne remplace un séjour en immersion, genre en Angleterre ou aux USA.
Sauf que c’est une option pour riche, ça, le séjour en immersion.
Quand t’es pauvre…
Bon, relativement, faut quand même payer un abonnement internet et une machine.
Mais, bref, quand t’es pas trop pauvre, l’immersion sur un serveur multi-joueurs international, ça fait carrément le job.
OK, y’aura des « fuck » dans leur liste de vocabulaire, mais ça reste un mot utile si tu regardes le nombre de fois où tu dis « putain » dans une journée.
Donc, déjà, les rencontres internationales, c’est fait… et sans éclater ton bilan carbone à coût de billets d’avion.

Et pour les perspectives professionnelles ?
Chais pas, moi, les deux Sims qu’on m’a confiés, ils ont coché les carrières chercheuse et ingénieur.
Alors, pour le karma, médecin ou sauveteur, c’est sans doute des points en plus, mais chercheuse ou ingénieur, ça le fait plutôt bien quand tu vois que les plus aisés, qui sont passés par l’option séjour linguistique à l’étranger, vont cocher avocat ou trader.

Je vous vois pâlir.
Vous aviez pris l’option gosse de riche privé de jeux vidéo et amateur d’opéra, vous vous retrouvez avec un trader alors que les pauvres, option collés à l’écran, deviennent chercheurs.
Mais rappelez-vous quand vous pleuriez bébé et que vos parents étaient hostiles au cododo : « Life is a bitch! »

  1. Quand j’étais enfant, c’était la télé qu’il fallait fuir et, à la génération d’avant, les livres. C’est bien connu : les livres, ça vous pourrit la tête ! (True story, je vous vois celleux qui rigolent au fond !) ↩︎
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