Lovely Runner (2024)

Temps de lecture : 4 minutes

16 épisodes (60+ minutes)

Queen of Tears n’était pas fini que, déjà, sur les réseaux, on parlait de Lovely Runner en les comparant. Les deux histoires n’ont aucun lien entre elles, mais ces deux dramas sont les gros succès de ce premier semestre 2024 et il y a eu quelques blagues autour du fait que, si le premier a été diffusé par Netflix, la plateforme n’a pas eu le second, pour le plus grand plaisir de la plateforme « concurrente »1 Viki.

Si j’avais donc suivi la première au fur et à mesure de sa diffusion, pour la seconde, j’ai volontairement attendu qu’elle soit disponible en entier, sous-titrée en entier… et que la 10e et dernière2 édition de Nice Fictions soit passée. Et je l’ai binge-watchée cette semaine, probablement aussi je l’avoue pour m’échapper un peu de la réalité de ce début d’année : des séries de qualité sont clairement une bouffée d’air dans le climat actuel.

Elle (Kim Hye-yoon3) est hospitalisée : suite à un accident, elle a perdu l’usage de ses jambes et, désespérée, elle veut mourir quand Lui (Byeon Woo-seok), un chanteur célèbre, l’appelle au téléphone dans le cadre d’une émission de radio. Elle s’énerve, disant que la vie ne vaut pas la peine, mais il lui demande de continuer à vivre. Elle est touchée et va reprendre sa vie, en fauteuil roulant, tout en lui étant reconnaissante, fan de l’ombre qui le suit dans sa carrière.

Suite…

Extraordinary You (2019)

Fin novembre, j’ai avalé d’une traite W: Two World Apart que j’ai adoré.
J’avais repéré Extraordinary You dans le même genre de thématique (les personnages sont ceux d’un univers fictif/d’une bande dessinée), mais je viens seulement de l’attaquer… et de la finir.
Elle (Kim Hye-yoon), lycéenne riche, belle, intelligente, adorée de son père, mais atteinte d’une grave maladie, découvre… qu’elle n’est qu’un personnage secondaire dans une (mauvaise) bande dessinée, bourrée de clichés, de répliques réutilisées à l’infini… et, puisqu’elle doit probablement bientôt mourir d’une maladie cardiaque, elle décide que le temps qui lui reste ne peut pas être gâché à poursuivre un amour à sens unique qu’elle n’éprouve même pas.
Lui (Rowoon) n’est même pas un personnage secondaire, c’est à peine un figurant sans nom et, parce qu’il est peu important, il échappe à l’attention de l’auteur et peut changer les évènements.
Seul le thème général est proche de W. Ici, il n’y a pas d’action (pas de meurtres, pas de courses-poursuites), on est dans la romance. Mais une drôle de romance puisque l’auteur force les personnages dans des relations qu’ils n’ont pas choisies. Pas non plus de passage entre monde fictif et monde réel : les héros affrontent un auteur qui leur veut du mal et qu’on ne voit pas, dont on sait seulement qu’il est assez médiocre, réutilisant clichés, répliques et personnages pour un tout sans intérêt. Donc pas vraiment de Grand Méchant ou alors le Grand Méchant ultime puisque c’est le dieu de ce monde…
L’ambiance est vraiment réussie : les décors sont « juste ce qu’il faut » de factice, avec un petit côté « scène de théâtre ».
Même si ma lecture en est loin (et donc très floue dans ma mémoire), j’ai beaucoup penser à Jasper Fforde/Thursday Next. Les personnages alternent vie sur scène où ils sont contraints dans leurs gestes et paroles, mais pas dans leurs pensées, et vie dans l’ombre/en coulisses où seuls les « conscients » se souviennent de ce qu’ils vivent.
Bref… à consommer de toute urgence si ce n’est pas déjà fait 🙂

Ce billet est également paru dans la Tribune des Vagabonds du Rêve.