Queen of Tears (2024)

Temps de lecture : 4 minutes

16 épisodes (77 – 109 minutes)

Scénario : Park Ji-eun, autrice notamment de Mon amour venu des étoiles et Crash Landing on You
Réalisateurs : Jang Young-woo et Kim Hee-won (Vincenzo)

Si vous êtes fan de Cdramas, il est peu probable que vous n’ayez pas entendu parler de Queen of Tears donc le 16e et dernier épisode a été diffusé hier.

Hong Hae-in (Kim Ji-won1) est l’héritière douée de la très riche famille qui possède l’empire Queens. Baek Hyun-woo (Kim Soo-hyun2) est l’héritier doué d’une famille moins riche, mais clairement aisée d’agriculteurs. Ils sont mariés depuis quelques années, mais leur mariage est un échec cuisant et, désormais, il ne peut que la détester profondément.
Décidé à divorcer, mais terrorisé par la puissance de sa belle-famille qui ne manquera pas de lui faire payer le prix fort pour cette trahison, c’est quand qu’il se décide de lui annoncer qu’il reprend sa liberté qu’elle lui coupe l’herbe sous les pieds avec une nouvelle bien plus terrible : elle est atteinte d’une maladie incurable et n’a plus que trois mois à vivre.
La joie rapide qu’elle disparaitra bientôt est, sans surprise, assez éphémère et d’autres sentiments vont se réveiller.
Pendant ce temps-là, les Méchants-vraiment-très-méchants complotent (méchamment et gratuitement) à déposséder les Hong de tous leurs biens.

Il y a énormément de choses à dire sur cette série (et ne pas spoiler m’est toujours difficile) donc je vais probablement faire une liste sans ordre précis, en commençant par les intrigues :
il n’y a pas une ou deux intrigues (une romance sur fond de complots),
mais des tas d’intrigues.
Rien qu’au niveau romance : il y en a plusieurs, toutes touchantes… mais, entre Hae-in et Hyun-woo, nous n’allons pas suivre des amoureux qui se découvrent. C’est un couple qui a échoué et qui s’est fait du mal. S’ils vont devoir affronter la maladie et les complots, ils doivent également faire face à leur échec : ils ne peuvent pas se jurer de s’aimer éternellement, ils n’ont pas réussi la première fois…
Côté complots, si les Méchants ne font pas corps, les Gentils ont eux-mêmes leurs propres conflits, pas tendres du tout…

Suite…

It’s OK to not be OK (2020)

16 épisodes de 70/80 minutes chacun

Diffusée depuis dimanche sur Netflix, j’ai fini cette série hier soir, à croire qu’ils avaient guetté ma reprise au taf pour que je ne puisse pas la regarder d’un seul coup pendant les congés !
Réalisateur : Park Shin-woo (vu et aimé : Jealousy Incarnate et Hyde Jekyll, Me)
Pour les rôles principaux : Elle1 incarnée par Seo Ye-ji et Lui1 sous les traits de Kim Soo-hyun (Mon amour venu des étoiles).

Sur la réalisation, je n’ai tout simplement rien à dire de pertinent : c’est bien fait. Tout est impeccable, les acteurices jouent bien, le rythme est bon.

Alors que, quelques semaines plus tôt, j’avais fait une pause en regardant Mystic Pop-up Bar, que j’ai beaucoup aimé, mais qui a une petite faiblesse, là, j’aurais pu facilement tout regarder d’un trait si je n’avais pas dû partir au travail.
On devine qui est la Méchante bien à l’avance, mais ça ne pose pas de souci particulier car le mystère n’est pas l’élément principal.

Lui1, devenu aide-soignant, est le cadet de Lui2, autiste, et, depuis tout petit, leur mère lui répète qu’il doit veiller et protéger son frère. Elle1 est écrivaine de contes de fées, riche et célèbre, mais très seule/avec un trouble de la personnalité.
Lui1 est embauché dans l’hôpital psychiatrique (nom : OK) où le père d’Elle1 est hospitalisé.
Le thème des contes de fées va servir de fil conducteur
dans les titres/propos de chaque épisode : au choix une histoire célèbre ou l’un des livres d’Elle1 ;
dans les « morales » mises en avant : la Belle et la Bête n’est plus l’histoire d’une fille qui a regardé un garçon au delà des apparences, mais une victime du syndrome de Stockholm qui pense à tort qu’elle peut changer un homme violent (l’une des patientes était victime d’un mari abusif).
Comme souvent dans les dramas coréens, la relation des héros va trouver ses racines dans leur enfance où ils se sont croisés/aimées. C’est un élément récurrent, mais je trouve qu’il fait souvent sens : pourquoi nous attachons-nous à des gens en particulier ?
La part de mystère est apportée par l’assassinat de la mère des deux frères alors qu’ils étaient enfant/ado.

L’histoire est très riche, il y a beaucoup de choses à en dire, mais j’aurais envie de résumer : regardez, ça vaut vraiment la peine !
Dans les éléments que j’ai juste envie de mettre en avant dans ce billet, je citerais :
Lui2 (Oh Jung-se) n’est pas le Rain Man hospitalisé. Il a mis des procédures en place pour vivre normalement. Au début, il est viré d’un lycée professionnel où il n’a pas sa place car on le fait travailler sur des machines-outils bruyantes, mais Elle1 l’embauche comme illustrateur (là où est sa place).
Ni Lui2, ni Elle1, ni aucun des patient.es de l’hôpital OK ne sont montrées comme des « malades mentaux ». Ce sont des humains qui ont souffert (l’un d’eux a été soldat pendant la guerre du Vietnam, une autre a été battue par sa mère…) et ils ont besoin de soins, de bienveillance, de compréhension.
Tout au long de la série, il y a un discours pour l’inclusion, contre la violence (surtout celle des parents d’ailleurs, l’histoire est à charge contre les violences familiales), mais également pour la compréhension et le partage, nos héros sans famille étant « adoptés » par leurs amis.

Globalement, il y a peu d’éléments comiques, c’est un feel good où l’on pleure facilement, mais on sourit devant les disputes d’Elle1 et Lui2 qui deviennent meilleur·es ami·es et même ce point est positif : si Elle1 peut se disputer sans barrière avec Lui2, c’est qu’elle voit un ami avant de voir un autiste.

Bref, c’est beau à l’extérieur (images, jeu des acteurices…) et beau à l’intérieur (messages, sens de la narration…).