Le Domaine Public Vivant…

… mais… POURQUOI ?

Suite à mon billet publié un peu plus tôt dans la journée, des liens ont été filés lors de discussions et je les ai suivis et…
Si ma procrastination naturelle ne m’en empêche pas et les vacances aidant, il est possible que j’essaie de causer plus largement des problématiques autour du droit d’auteur.

Le temps de ce billet, je vais revenir sur un article publié il y a deux jours : Reconnaître le Domaine Public Volontaire sans fragiliser l’auteur dans les contrats d’édition (Réponse à la SGDL).
Une réponse à une réponse, en somme 😉

Actuellement, il existe un système : les licences Creative Commons. Et elles sont expliquées en détail sur un site dédié.
Le concept est tout bête, mais bien pratique : l’auteur annonce, sur la publication de son oeuvre, l’usage qui peut en être fait, si l’oeuvre peut être reproduite, modifiée, etc.
A côté de ce système avec un étiquetage simplifié, il reste le traditionnel échange de courrier : vous êtes libre, en tant que créateur, de contacter un autre créateur et de lui demander l’autorisation de travailler/modifier/que-sais-je une de ses créations. C’est ce qui est arrivé récemment à une amie qui a été contactée par un étudiant étranger qui souhaitait faire une BD à partir de l’un de ses textes.

Bref, nous avons une situation convenable, qui fonctionne, mais qui ne convient visiblement pas à tout le monde puisque Calimaq souhaite que l’auteur puisse laisser son oeuvre dans le domaine public… et ne jamais revenir en arrière. En mariage sans le droit de divorcer en quelque sorte.

La SGDL est certainement dans son rôle en recommandant la prudence au législateur et personne ne veut de fragiliser le statut des auteurs. Mais les traiter obstinément comme des éternels mineurs, incapables de faire des choix raisonnés concernant la diffusion des leurs créations, n’est pas un bon service à rendre au droit d’auteur lui-même.

Et je réponds juste « oui, mais non ! ».
Le droit à l’erreur, le droit de changer d’avis… ce n’est pas considéré une personne comme un « éternel mineur », cet argument n’est pas sérieux. On a le droit de se tromper ou de, juste, changer.

Alors je demande juste POURQUOI ?
Pourquoi vouloir changer une loi, qui ne pose pas de souci, pour fragiliser encore plus les auteurs en leur interdisant la possibilité de changer d’avis ?

Il est temps qu’on se réveille, qu’on dise juste « non » à tous ceux qui veulent changer un système pour que nous soyons les seuls perdants.
Nous sommes propriétaires de notre travail. Nous sommes libres d’en faire ce que nous voulons, aussi bien de le cacher dans un tiroir que de le mettre à la libre disposition des autres, de le publier sur du papier rose ou chez le gros méchant Amazon.
Nous sommes propriétaires du fruit de notre labeur.
Merde.

A propos Cenlivane

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