Où je parle de drama vertical et, tant que j’y suis, de *The Bone in My Bones* | 他的掌心娇宠 (2025)

Au moment où je rédige ce billet, l’outil de stats du blog me dit que, sur cette année 2025, j’ai posté 99 articles.
Je ne suis pas forcément accro aux chiffres ronds (si, bien sûr) et nous ne sommes que le 18 décembre, j’aurais peut-être l’occasion de vous raconter des trucs d’ici le 31… mais, avec cette idée de ne pas louper le 100e, j’y ai trouvé la motivation de parler d’un sujet que je n’ai encore pas traité : les dramas verticaux.

Wikipédia m’apprend que ce format, né en Chine, a un nom spécifique : duanju 短剧.
Ce sont des séries qui se caractérisent par des épisodes très courts (d’1 ou 2/3 minutes) et un format correspondant aux écrans de smartphones / TikTok / réels Instagram.
L’enjeu est de capter rapidement ton attention puisque le 1er épisode peut n’être que de 60 secondes, du coup.
Pour moi qui aime étudier les différents formats de narration et particulièrement les formes courtes, vous vous doutez que c’est obligé de m’intéresser.

Au début, je l’avoue, j’ai eu un petit moment d’adaptation car nous sommes habitué·es à des narrations en format paysage (disons).
Il y a des scénarios vus et revus, dont probablement (beaucoup ?) générés par des IA. Le format portrait peut permettre d’économiser sur le décor puisqu’il y a moins d’arrière-plan, on est surtout centré sur les personnages. (Je n’imagine pas trop la course poursuite en bagnoles / chevaux…)
Pour faire de la création à petit budget, ça semble un format prometteur : on peut tourner avec un (bon) téléphone, faire le montage par petites séquences… et on peut imaginer une diffusion via Insta, par exemple.

Bon, évidemment, quand je parle de « petit budget », je pense aux créatif·ves sans le sou et pas aux grosses boites qui utilisent l’IA pour générer leurs scénarios et qui noient le marché de clones sans saveur.
Clones qu’on peut retrouver sur Youtube, par exemple, avec des titres putaclic : PDG froid, mari infidèle, « il se fiance à ma sœur, mais il est fou de moi »…
Le truc, du coup, c’est qu’il est quasi impossible de retrouver de bonnes choses dans cette masse sans suivre des recommandations et, surtout, si ces titres sur YT ont l’avantage d’être des résumés en une phrase, ils cachent le titre original de l’œuvre.

Ce dimanche, j’ai donc regardé The Bone in My Bones1.
Elle et Lui (Wen Zhou) ont grandi ensemble. Quand elle a eu 18 ans, ivre, elle s’est jetée sur lui (qui est plus âgé) et il l’a dû la repousser, mais son amour a été éveillé. Persuadée qu’il ne l’aime pas, elle est partie quelques années à l’étranger et, quand elle revient, il a été reconnu par sa famille d’origine (je crois ?) et elle a peur de ne plus être sa sœur unique et chérie.
Ce n’est bien évidemment pas le cas, il lui est complètement dévoué et, s’il s’est montré froid quand elle avait 18 ans, c’est parce qu’elle était jeune / sans expérience2. Revenue de ses aventures à l’étranger, il peut l’aimer puisqu’elle a désormais de l’expérience (grosso modo).

C’est un thème assez fréquent, j’ai l’impression, dans les cdramas que les adelphes non biologiques (ou très proches voisins) finissent ensemble, Lui étant dévoué à Elle depuis l’enfance.
Perso, j’aime bien : il y a un côté confortable. Ils se connaissent forcément bien, se font confiance, partagent déjà beaucoup de choses… et l’homme est une crème sucrée.

Bref, on a ici une romance douce / mignonne tout à fait regardable.
Avec 60 épisodes d’environ 2 minutes, on se retrouve avec un ensemble de 2h06, soit le temps d’un film.
Dans la lignée de ce que j’ai déjà écrit sur la romance, je dirais que la proposition est validée : 2 heures pour une histoire pleine de bons sentiments. Et une alternative aux comédies romantiques de Noël3.

Et puisque ce billet parle de mini-dramas et que ma vie est une série télé où l’actualité que je vois passer est en rapport avec le sujet que je suis en train d’explorer, mardi, une rumeur est apparue sur les réseaux sociaux : la Chine interdirait désormais les romances avec de riches PDG… Assez difficile à croire et ladite rumeur est souvent accompagnée d’une image d’Only For Love, avec Bai Lu et Dylan Wang.
Le lendemain, j’ai lu une explication qui me semble mieux sourcée, à savoir qu’il y aurait une vigilance sur les mini-dramas. A suivre…

(Toi aussi, t’as envie de produire des dramas verticaux maintenant ?)

  1. J’ai galéré pour retrouver le titre et je n’ai pas trouvé le nom de l’actrice qui joue la FL… ↩︎
  2. dans le bon sens : l’idée est de ne pas abuser de l’inexpérience d’un·e partenaire ↩︎
  3. Pour l’instant, cette fin d’année, je n’en ai pas vu, rien ne m’a attiré… ↩︎

A propos Songe au bord du fleuve

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