Lost You Forever, mon mot final sur les 2 saisons du drama ?

Temps de lecture : 7 minutes

J’ai parlé de Lost You Forever dans plusieurs billets et je lui ai mis un tag dédié. Cette oeuvre est donc initialement un roman de Tong Hua adapté en un drama découpé artificiellement en 2 saisons de 39 et 23 épisodes.

Au moment où je rédige ce billet, pour la 2e saison, seulement les 10 premiers épisodes sont sous-titrés en français et, hier, impatient, j’ai craqué et vu les 11 à 23 en anglais, donc je peux avoir perdu des nuances de sens ou des détails de l’histoire.

Pour mon avis global, j’ai relu mon premier billet d’il y a quasi un an et je maintiens mon propos : cette histoire est très chouette, addictive, bien écrite, bien jouée… mais je ne valide pas la fin du roman qui surenchérit dans l’aspect dramatique et je pense que, sur cet aspect, le drama est mieux équilibré.

Je vais donc juste ajouter quelques petits points et revenir sur les différences roman/drama.

Entre temps, j’ai appris que l’autrice s’était inspirée du Classique des montagnes et des mers et je n’en apprécie que plus le personnage du démon Xiang Liu. Le bon usage de la mythologie en fantasy ou fantastique est toujours un gros bonus.

Avant d’aller plus loin et de vous spoiler allègrement, je pose juste ici que, oui, malgré sa fin pas forcément satisfaisante (mais pas nulle non plus), ce drama est clairement dans les « à voir ».

Suite…

Fight of the summer: #LostYouForever vs #SauvignonBlanc

L’été dernier, je vous ai parlé à plusieurs reprises de la série Lost You Forever et, du coup, je lui ai carrément attribué un tag sur ce blog.

La saison 2 (qui a été tournée en même temps que la 1, ce n’est en réalité qu’un bloc et non deux vraies saisons) est sortie cet été et j’attends patiemment que les courageux·ses traducteurices aient fini les sous-titres sous Viki.

En attendant, je n’avais aucune impatience sur la fin puisque j’avais lu le roman (ou, plus exactement, la traduction amatrice en anglais mise en ligne par Koala et qui, je pense, a fait le tour de la planète) et je me suis abonné à plusieurs pages de fans sur les réseaux sociaux, qui partagent des tas de vidéos et d’analyses plus ou moins réussies / fantaisistes.

Mais, depuis un an donc, un truc me tracassait énormément et je ne sais pas pourquoi j’ai attendu aussi longtemps pour faire ce billet.

Or doncques, dans les hashtags accompagnant la série, série dramatique avec des guerres, du sang, des amours tragiques… #SauvignonBlanc est apparu et… depuis, ne quitte plus la série.

Suite…

De la pulsion monogame et de l’étrangeté des fans

Attention, ce billet contient des spoilers sur Lost You Forever.

Dans une romance, A et B s’aiment. C aime A, mais ce n’est pas réciproque. Evidemment, pour la tension narrative, B va le croire (que A aime C), mais ce sera un malentendu.
En bonus, si la romance est voulue particulièrement feel good, C doit trouver l’amour à son tour avant THE END.

J’ai longuement parlé de Lost You Forever dans un premier billet et je suis revenue dessus dans un second.
Tout en ayant vraiment beaucoup aimé et la saison 1 du drama (la saison 2 n’est pas encore dispo) et le roman, je reste sur deux gros reproches.

Mon 1er reproche est la fin inutilement triste et qui qualifie LYF en drame et non en romance.
Même si l’héroïne, XY, finit avec l’un des deux hommes qu’elle aime (TSJ), le second (XL) meurt sans qu’elle sache jamais ce qu’il aura fait pour elle et… il en aura vraiment fait des tonnes : il la ressuscite lorsqu’elle est assassinée la première fois, il lui apprend le tir à l’arc et lui procure un arc supra-génial, il (lister ici plein de choses que j’ai oubliées tellement il y en a)… mais, en plus de tout cela, il sauve la vie de son fiancé !
L’amour nous sécurise parce qu’on éprouve ce que les gens qui nous aiment font pour nous et je trouve ça cruel / inutilement dramatique que XY ignore combien elle a été aimée.
De plus, même si l’amour de XY pour CX n’est pas de « nature romantique », il reste très fort et, franchement, quand, sur 3 hommes que l’héroïne aime, 2 finissent mal, il est difficile de parler d’une happy end.

Si mon 1er reproche est donc personnel, j’en ai un second plus… général.

Suite…

Le bad boy est-il un homme toxique ?

Si la fiction peut éclairer le réel, si la fiction peut souvent avoir pour objectif de nous en parler, à sa façon, elle ne le décrit pas de manière réaliste et fidèle. Le premier exemple tout bête est que les personnages ne vont pas aux toilettes, sauf si cela sert l’histoire (les ralentit, les piège, ouvre un rebondissement).
Dans une romance, on peut faire une demande en mariage en public et tout le monde de s’émouvoir et d’applaudir. Alors que, dans la réalité, c’est un truc ultra-cringe puisque la personne sollicitée ne pourrait alors pas refuser sans être embarrassée devant des tas de témoins. Ce qui ne signifie pas qu’il ne faut plus utiliser ce genre de scènes en fiction, mais bien que cela ne doit juste pas être reproduit dans la réalité. De même que Superman vole, mais c’est un ET.
D’ailleurs, le genre de la romance a ceci de particulier qu’on aurait tendance à le comparer à la réalité, ce qu’on ne ferait pas pour une histoire d’Horreur ou de Super-Héros. Or la romance est une fiction comme les autres.

Suite…

Lost You Forever (2023) – LE drama de l’été 2023 ou le drame à très hautes doses

Temps de lecture : 6 minutes

Attention, étant donné ce que j’ai l’intention d’écrire dans ce billet, je vais largement spoiler : vous voilà prévenu·es !

Je suis tombé sur ce drama complètement par hasard. Sur la page qui lui était dédiée, Viki annonçait 24 épisodes, la plupart était sous-titrée en français, j’ai cru naïvement qu’il s’agissait d’un ensemble fini (après tout, 24 épisodes, ça fait de quoi !).
(Edit au 21/8/23 : Il s’avère que c’est LE drama de cet été 2023. Je suis à la page malgré moi !)
J’ai donc commencé à binge-watcher tranquillou, c’était plutôt addictif… avant d’apprendre que :

Lost You Forever est l’adaptation récente du roman (2013) de l’autrice chinoise Tong Hua et la suite de A Life Time Love que je n’ai pas vu et qui raconte a priori l’histoire des parents de l’héroïne, Xiao Yao (XY).
Le drama est découpé en deux saisons pour une raison purement règlementaire : de ce que j’ai compris, afin d’éviter les délayages intempestifs, la Chine interdit de dépasser une certaine longueur par saison, mais tous les épisodes ont déjà été tournés et, dans tous les cas, l’histoire a bien une fin depuis 2013 donc.

Au moment où je rédige cette chronique, je n’ai vu que les 34 épisodes (sur les 39 de la saison 1) sous-titrés en français, mais j’ai été lire plusieurs spoilers et passages du roman (disponible en ligne en anglais).

Tout d’abord, je dois souligner le bonheur de découvrir le cadre (fantasy) de cette histoire.
On a des royaumes en guerre avec tout un tas de familles, liées les unes aux autres par des alliances ou des trahisons, et plusieurs sortes de divinités, de démons, d’animaux incarnés, de magies…
L’échelle de temps peut être un poil déroutante car les personnages principaux sont des divinités qui vivent plusieurs centaines d’années.

Suite…