Love the Way You Are | 爱情应该有的样子 (2022)

Une romance à message avec des imperfections, mais avec laquelle je me suis senti… simplement et efficacement bien

30 épisodes de 40 minutes
Disponible sur Viki sous-titré en français

Elle4, divorcée d’un mari volage et mère d’un fils (Lui – Lai Kuanlin), s’est remariée avec Lui4, veuf et père d’une fille (Elle – Angelababy) et d’un garçon (Lui2). Ils ont élevé leurs 3 enfants ensemble puis Lui est parti faire ses études à l’étranger. Quand il revient à Shanghai, à 25 ans, et qu’il revoie Elle (32 ans), il en (re)tombe aussitôt amoureux, mais elle est en couple avec Lui3, avocat ambitieux, qui a bien l’intention de l’épouser.

Lui est directeur artistique dans une boite de films d’animation tandis qu’Elle, dans le même immeuble de bureaux, est responsable au service marketing d’une entreprise qui produit et vend des parfums.

Autour d’Elle et Lui, on va suivre deux autres couples :
Le patron de Lui, père célibataire, va tomber amoureux d’Elle2, la meilleure amie d’Elle, qui ne veut surtout pas se marier ou avoir des enfants. Le message : « Il n’a pas besoin d’une femme qui fasse la cuisine et le ménage, il sait faire. Il veut aimer et être aimé. »
Lui2, qui n’ose pas avouer qu’il est un influenceur connu à ses parents, va tomber amoureux d’une jeune et adorable streameuse qui bosse pour Elle. Le message ? Chais pas, mais ils sont mignons.

L’intrigue est toute simple :
Lui3 est un petit ami naze qui ne sait toujours pas, après 4 ans, qu’Elle est allergique aux fleurs (c’est la 1ère fois que je me suis senti choqué par un bouquet de roses) ;
Elle a toujours fait passer les besoins des autres (sa famille, ses amis, son petit ami, ses collègues…) avant les siens et l’arrivée (mais ça devrait être un retour, voir plus bas) de Lui dans sa vie lui permet de changer de perspective ;
Lui4 est un père assez obtus qui veut un mari installé (maison, voiture…) pour sa fille plutôt qu’un mari aimant, le fait qu’Elle et Lui étant sœur et frère socialement bousculant aussi son obsession du qu’en-dira-t-on.
En sus, évidemment, Elle a un collègue naze qui sabote son travail et la boite de Lui se fait plagier.

La traduction automatique du titre original donne « À quoi devrait ressembler l’amour » et… c’est exactement ça.
J’ai beaucoup aimé.
L’intrigue n’est pas super compliquée, au contraire, c’est disons une romance à message où Elle est le sujet, acteur, qui expérimente et avance et Lui est le « bon exemple ».

Il y a quelques petits défauts agaçants malgré tout :

1/ Elle et Lui sont sœur et frère depuis l’enfance. OK, il est parti quelques années à l’étranger, disons entre 18 et 25 ans ? Il n’est jamais revenu leur rendre visite ? Il n’a jamais fait de visio pour les fêtes ?
Quand ils se revoient (à l’extérieur, avant qu’il ne vienne à la maison), Lui croit la reconnaitre, mais a un doute (?), mais Elle ne le reconnait pas du tout.
Je crains de capter l’intention : comme elle le voit comme un « nouveau venu », elle peut s’en éprendre sans le passif « c’était mon frère », mais… non. D’où tu ne reconnais pas ton petit frère dans la rue ???

2/ Le patron de Lui est un père célibataire. Son fils est montré comme très autonome et mature. Ce qui permet de faire avancer l’intrigue, clairement.
Quand il se retrouve (après un ensemble de circonstances) aux soins d’Elle2… elle est épuisée, il se comporte comme un môme. Ce qui est raccord avec son âge, mais pas du tout avec son attitude le reste de l’histoire.
Et personne ne le garde quand il est seul à la maison alors qu’il a 5 ans…

3/ Lui appelle Lui4 « mon oncle » et Elle appelle Elle4 « ma tante ».
Je comprends bien que c’est pour nous marteler que, s’ils sont adelphes socialement, ils n’ont aucun lien de sang… mais vraiment ? Elle et son frère ont été élevés par Elle4, d’où ils ne l’appellent pas « maman » ?
Et pourquoi Lui n’habite pas la maison familiale ? Il n’a même pas de chambre chez eux ou quelques affaires !

Les points 1 et 3 m’ont beaucoup dérangé car tu sens une volonté de les « séparer » (non non, puisqu’on vous dit que ce ne sont pas des sœur et frère !) alors que c’est contraire à tous les autres détails posés.
Par exemple, on nous montre que Lui, enfant, ressentait déjà quelque chose de fort pour Elle, mais il n’aurait eu aucun contact tout le temps qu’il était parti ? On nous laisse entendre qu’il aurait eu une relation avec une fille random, mais qu’a-t-il fait de ses sentiments pour Elle tout ce temps ?
Il la voit par hasard à l’aéroport quand il atterrit et il l’aime aussitôt, il sait tout d’elle.
Il ne lui a jamais souhaité la bonne année, offert quelque chose ?

4/ La route d’Elle et Lui croise celle d’une cheffe d’entreprise qui en pince pour Lui et… son rôle n’est pas super clair, en vrai.

5/ Je ne sais pas si ce 5e et dernier point est un défaut ou une qualité (i.e. un détail bien vu)… mais ça m’a agacé de toute façon.
Lui est vraiment très sain, mais, plusieurs fois (trop ?), Elle lui demande s’il est fâché après elle. En vrai, ça traduit probablement l’insécurité qu’Elle a développé avant leur relation, mais, au bout d’un moment, ça devient lourd…

Mais, globalement, l’énergie et le message qui se dégagent, les personnages sympathiques… fonctionnent avec moi.
Je me suis senti bien, en sécurité, je ne peux pas mieux le formuler.
Avec en bonus le dénouement choisi pour Lui3 qui est assez chouette. Et qui insiste bien qu’on est ici sur de l’évolution positive pour tout le monde.

Une mention spéciale pour ce qui est écrit sur le t-shirt qu’Elle porte lorsqu’elle va rencontrer Lui3 dans l’intention de le quitter : « we should all be feminists ».

PS : En général, quand j’ai fini une chronique, je vais voir un peu ce qui se dit ici ou là et je découvre avec stupéfaction que Love the Way You Are serait un remake du kdrama Something in the rain.
Alors… je sais que ma mémoire n’est pas fiable, j’ai regardé la version coréenne fin 2020 et je suis passé à côté des scènes similaires, mais, clairement… je suis sûr que, tout en ayant aimé les deux, je n’en ai absolument pas le même ressenti.

A propos Songe au bord du fleuve

Ecrivain·e, Poète·sse, Blogueur·se
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