Meta (Facebook / Instagram) a annoncé la dérégulation de ses contenus. Je vous la fais en très bref car ce blog n’a jamais eu vocation à couvrir l’actualité et il y a des tas d’articles et de relais qui en parleront mieux que moi.
Je ne sais pas si cette info (la dérégulation) est un séisme / une surprise ou si c’était juste quelque chose dont on savait bien, au final, que ça allait nous tomber dessus. Perso, en tout cas, je ne suis pas tombé de ma chaise. Les réseaux sociaux, c’est compliqué, on le sait, j’ai même fait une étiquette dédiée ici…
Bref, avec l’annonce de cette dérégulation, plein de questions se posent, forcément, dont les plus simples sont « rester » (pour ne pas lâcher la place) ou « partir » (parce que l’endroit n’est plus fréquentable). A ce stade, je n’ai pas de réponse. Et je suis OK avec ça.
Ce week-end, il s’est passé une migration massive vers Bluesky : des tas de gens qui n’y étaient pas encore s’y sont inscrits (moi compris).
C’était assez curieux car j’avais chopé la gastro (allégorie ?) et j’étais dans cet état comateux que vous devez connaitre aussi : mes pensées étaient dans du coton, j’ai beaucoup dormi, je n’ai regardé que des épisodes d’une série déjà vue…
Je contemplais cette migration un peu détaché et, ce midi, un peu moins dans le coton, je lis le billet de Lionel Davoust sur le sujet : « Les femmes sont la propriété de leur époux », pourra-t-on dorénavant lire tranquille sur Facebook.
C’est peut-être un peu facile, mais il semble là pour répondre à quelques-unes de mes questions.
Préambule1 :
Il y a quelques jours à peine, mon premier réflexe, après avoir lu le billet en question, aurait été de le partager sur un réseau, en commentant éventuellement.
Ma résolution de ce début 2025 est de changer ça.
C’est un peu curieux car, pendant longtemps, j’avais cette idée que je ne pouvais pas faire de billet (sur ce blog) si le sujet n’était pas suffisamment pérenne / sérieux (selon quelques critères ?). Une sorte d’auto-censure, je pense, liée à la peur de la légitimité, genre : « si ce sont des bêtises, mais que je ne les poste que sur FB, ça passe ».
J’ai commencé à changer d’avis relativement récemment (je ne sais pas quand) et j’en parlais il y a quelques jours en vous proposant mon top des dramas 2024.
Si je peux prendre le temps de partager une url sur un réseau en l’accompagnant d’un long commentaire, ne puis-je pas prendre le temps de faire un billet ?
Un billet est toujours éditable, supprimable, je peux le classer dans de nouvelles rubriques à tout moment…
— Mais ton billet sera forcément moins lu que sur un réseau ?
— En vrai, j’en sais rien. Ce blog est probablement confidentiel, mais, sur les réseaux, nos propos sont soumis à des algorithmes et, au bout de quelques jours, tombent dans des trous noirs…
Donc, vous disais-je, après un week-end dans le pâté, je lis le billet de Lionel :
« Je n’ai jamais fait mystère que je n’ai jamais vraiment aimé ces plate-formes, mais j’en reconnais l’intérêt, en particulier en vivant à l’autre bout du monde, les comparant à un salon littéraire permanent. En revanche, je ne participerais en aucun cas audit salon si l’organisateur cautionnait les discours comme « les femmes transgenres n’existent pas, ce sont des hommes pathétiquement perdus » (chacun de mes exemples sont pris verbatim de la revue de presse en fin d’article), ce qui est le cas ici. »
Voilà… C’est l’idée que je cherchais…
Si vous me connaissez depuis longtemps, vous savez que j’ai maintes fois supprimé (et parfois recréé) mes comptes sur les réseaux, notamment sur Facebook où mon compte actuel est le… jenesaiscombienième.
Il y a quelques années, j’aurais tout supprimé sans me poser trop de questions, mais, entre temps… à mon propre étonnement, j’ai appris une certaine forme de patience ou, plutôt, l’idée que je peux toujours supprimer demain.
Lionel dit plein d’autres choses intéressantes dans son billet, of course.
Il pointe notamment le fait que son départ des réseaux en 2020 n’a a priori pas affecté les ventes de son tome 4 sorti à ce moment-là.
Sur le moment, ma réponse « facile » est : « Oui, mais il est connu. »
Est-ce que ma réponse facile a du sens ?
Avant que je ne rencontre et sympathise avec Ayerdhal, dans ma carte mentale, c’était « un grand auteur connu ». Sans plus de précisions, c’était une étiquette que je lui avais collé pour me repérer.
Dans nos tout premiers échanges, il a dit quelque chose comme : « j’ai été trop longtemps absent des salons / festivals et j’ai disparu ».
Ca m’avait marqué parce que, si un grand auteur connu pouvait disparaitre, tout le monde pouvait…
Tout ça pour dire que, en tant qu’artiste (ou en tant que collectif, festival, maison d’édition…), la question de la visibilité n’est pas une question anodine, mais… je vous laisse lire le billet de Lionel, il pose vraiment bien les questions du moment, j’ai le sentiment.
Petite note de conclusion :
Je blogue à deux endroits : ici, forcément, puisque c’est mon blog perso, mais également sur la #TribuneVdR qui est le blog du collectif Nice Fictions x Vagabonds du Rêve.
Le 3/1, je commençais à y parler de l’après-réseaux-sociaux qui débute cette nouvelle année.
- Un préambule en milieu de texte ??? T’es sérieux·se ??? ↩︎