Récemment, un ami me disait que, s’il ne se souvenait pas d’une œuvre qu’il avait vue/lue, il considérait qu’il n’avait pas dû l’aimer (assez).
Ce n’est pas mon cas.
Je n’aime pas l’exercice qui consiste à dire son film / livre / whatever préféré parce que, déjà, je n’aime pas l’idée de « préféré » : préféré en fonction de quoi ?
Si j’ai envie de rire ? de pleurer ? d’être émue ?
Quand j’ai divorcé (il y a 20 ans — 20 ans ???), j’ai eu une période forcément un peu triste (pléonasme) et je me souviens qu’une des séries qui m’a aidée à passer ce cap (i.e. se plonger dans une histoire pour souffler) est Buffy contre les vampires.
J’ai donc à cette série un fort attachement émotionnel, mais serait-ce ma série préférée ? Pas forcément et/ou pas aujourd’hui…
Cependant, au delà du fait que je n’aime pas la question en elle-même, je ne me souviens… de rien.
Sur 2024, plus que les années précédentes, je me suis astreinte à documenter ce que je voyais.
Les stats du blog me disent que j’ai posté 42 articles en 2024, contre 24 en 2023 (mais 38 en 2020, j’imagine que le confinement y est pour quelque chose).
L’exercice me plait (pour l’instant) d’abord pour cette raison de me souvenir de ce que j’ai vu. Ou, plutôt que de me « souvenir » (car ce n’est pas le cas), de pouvoir « retrouver ».
Mais, en plus, ça me force à me poser après chaque série (et pendant) pour me demander ce qui fonctionne ou non, si la narration tient la route, quels sont les éléments OK ou désastreux, etc. Quelles sont également les façons de représenter tel ou tel personnage, les femmes…
Il y a quelques années, je voulais me contenter de prendre le temps seulement pour ce que j’aimais / avais envie de partager.
J’ai un peu changé mon fusil d’épaule.
Pas mal d’entre vous arrive ici par un moteur de recherche, donc a priori parce que vous aimeriez un avis sur un titre en particulier. Probablement pour savoir si vous vous engagez sur plusieurs heures.
Aussi, ça me semble important de dire également ce qui ne fonctionne pas, pour vous faire gagner du temps (si vous vous sentez en général raccord avec mes chroniques — ou si vous prenez le contrepied parce que vous aimez ce que je déteste).
Je n’ai pas été 100 % constant : je n’avais rien à dire sur As Beautiful as you ou d’autres et, sur deux titres (Miss Night and Day et Serendipity’s Embrace), j’ai posté mon avis (négatif du coup) sur SensCritique, mais pas ici.
(Je n’ai pas fini le premier qui démarrait sur une bonne idée, mais partait n’importe comment et, pour le 2e, c’est lui qui ne s’est pas fini : un bon démarrage et un arrêt brutal, genre circulez, y’a rien à voir, tout va bien…)
Aujourd’hui (au moment où j’écris ce billet), SensCritique est en rade. Ce n’est pas de leur faute et je leur souhaite de réparer dans les meilleures conditions possibles, mais, du coup, je me sens un peu bête, comme s’il y avait une imperfection dans mon souhait d’être exhaustif.
Bref, je me dis que, puisque je suis allé jusque là, je pouvais vous livrer mes quelques titres indispensables de l’année si vous manquez de temps ou…
Alors…
Pour le côté « tenu en haleine », rebondissements, le héros qui me fait pleurer… mon chouchou sera Queen of Tears sans aucun doute.
J’aurais une mention spéciale pour Lovely Runner puisque c’est une boucle temporelle / voyage dans le temps et que c’est l’un de mes sujets fantastiques préférés.
En romance, ce sera Family by Choice, probablement à cause du jeu de Hwang In-yeop en amoureux éperdu.
Pour le traitement des personnages féminins (avec de l’action et de l’aventure), je vous propose Are you the one.
Mais si vous n’avez le temps que pour un titre, un seul… mon « préféré » de ce millésime est sans aucun doute Pas de profit, pas d’amour.
