Où je vous partage un article qui parle de webcomics et où j’annonce les #VdR9

Ce matin, l’algorithme (lequel ?) me propose un article sur Usbek & Rica, daté de mardi. (C’est quand même dommage de choisir volontairement en illustration de l’article une femme aux seins trop gros…)
Il aborde un sujet qui m’intéresse forcément : la place du numérique dans la lecture.
Les jeunes lisent… mais sur leurs smartphones. Et je trouve ça tellement plus pratique : j’ai toujours mon téléphone sur moi donc, à l’extérieur de la maison (ce qui est une grande partie du temps pour pas mal de gens), si j’ai un moment devant moi, je ne peux pas consulter ma bibliothèque papier.
— Tu pourrais glisser un livre dans ton sac…
— Outre le poids supplémentaire (chaque item compte)… on est en 2025 !
Quand je me dis que « j’ai envie de voir une série », je vais sur une plateforme et je parcours le catalogue. Ça ne peut pas être différent pour la lecture, avoir un seul livre sur moi me semble… inconcevable ?

Yang Yang puisqu’il fallait en choisir un pour illustrer ce billet

En plus de la praticité pour lae lecteurice, l’article mentionne la production : quand on publie un webcomic, il n’y a pas de frais de production papier, de stockage, de délais de livraison…
Dans un gros mois (normalement), aux Vagabonds du Rêve, nous allons sortir notre premier volume de notre anthologie numérique les Vagabonds du Rêve 9.
Dans les années 2000, je me demandais pourquoi le numérique semblait peiner alors que c’était un format « évident » et nous avions déjà sorti quelques nouvelles qui sont toujours en ligne.

Mais, si je parle de cet article ce matin (en plus de souhaiter vous le partager), c’est que j’aimerais aussi commenter le paragraphe final :
« Pour Vincenzo Cicchelli et Sylvie Octobre, il est certain que dans la production de pop culture, les grands concurrents aux Américains se trouvent en Asie du Sud-Est, qu’ils qualifient de « centre de gravité culturel ». Et si la Corée du Sud a montré sa capacité d’expansion, sa voisine chinoise pourrait figurer parmi les prochains : « au vu de ses moyens colossaux, lorsque la Chine s’installera vraiment dans le paysage culturel, cela va submerger la planète. Que cela soit au niveau du métavers ou des jeux vidéo, les Chinois sont en train d’inventer une autre dimension »,affirme Vincenzo Cicchelli. Mais entre le succès de la série Squid Game, l’oscar obtenu par le film Parasite, l’essor de la k-food, les idols devenus stars mondiales et les webtoons, la Corée du Sud semble être parée pour la concurrence. »

Je ne pense pas que la Chine soit la « prochaine », je crois qu’elle est déjà là.
En tout cas, c’est le cas dans les séries télé. C’est subtil parce que les amateurices de bonnes séries consomment aussi bien des séries coréennes que chinoises ou japonaises… mais dans les commentaires, dans les séries les plus récentes… je trouve que ça émerge.
Côté culture, la Chine est forcément un « gros acteur » parce qu’elle est riche d’une histoire millénaire et que c’est un territoire (et un nombre d’habitant·es) démesuré.

Une pote, qui a fait des études en sociologie, m’expliquait qu’une des difficultés, quand on est issu d’un milieu modeste, est qu’on débarque (pour elle dans les études) sans le bagage « minimum » que peuvent avoir les milieux plus aisés.
En plus de chercher les concepts, on doit déjà acquérir le vocabulaire qu’on n’a pas reçu dans les années précédentes et que personne ne viendra nous fournir.
C’est un peu (souvent) mon cas : je n’ai pas les codes « de base ».
Beaucoup d’auteurices autour de moi sont professeur·ses ou ingénieur·ses, je n’ai que le bac…
Je ne me suis pas passionné pour l’Histoire (toujours pas d’ailleurs) donc je ne sais pas précisément ce qui distingue tel ou tel pays… mais je vois bien que la Chine regorge de ressources « naturelles » pour envoyer du lourd côté fictions (je n’évoque volontairement pas les ressources technologiques pour faire des jeux vidéo ou des films bourrés d’effets spéciaux).
— Tous les pays sont riches d’histoires…
— Oui. Mais t’as beaucoup d’endroits où les humains se sont foutus sur la gueule, détruisant les traces des gens qu’ils conquéraient.
J’ai le sentiment que, pour beaucoup (de peuples / pays), il y a un enjeu à retrouver son / des histoires alors que la Chine n’a qu’à ouvrir de vieux bouquins.
C’est peut-être une méconnaissance complète de ma part, un « fantasme exotique », mais, avec mes connaissances en ce jour actuel, c’est ce que je ressens en regardant un cdrama dans un temps « ancien »…

Je n’ai pas les moyens de produire de séries télé… mais je peux toujours éditer des nouvelles.
— Ça ne va pas lancer une vague française, hein !
— Non. Mais ce n’est pas parce qu’on est tout petit qu’on ne peut pas s’amuser.
Si des auteurices francophones souhaitent nous soumettre de la fantasy / du fantastique qui travaille leur histoire, je pense que ça peut donner des choses assez chouettes.
— Et, du coup, tu vas mettre quoi pour illustrer ton billet ?
— Il faut illustrer le billet ???
— Ben, t’as pas envie de « compenser » un peu les boobs de l’article que tu as partagé ?
— Oh…

A propos Songe au bord du fleuve

Ecrivain·e, Poète·sse, Blogueur·se
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