DLC sur les nanas ?

Je vois circuler un texte plein de bonnes intentions pour dire aux femmes de 40+ que, même si elles se sentent moins jolies qu’à 25, elles ont de l’expérience et tout.
C’est écrit dans quelle tablette de marbre « moins jolie » ?
Une femme de 40 ans est en général belle différemment d’une femme de 25 et les deux sont belles. Comme l’est celle de 60.
A l’échelle individuelle, il y a des âges où nous serons moins belles car abruties par les soucis ou le chagrin ou… et d’autres où nous serons épanouies.
Perso, à cause de mon hypothyroïdie non soignée jeune adulte + les hasards de la génétique, « on » m’a clairement dit que j’étais plus belle à 45 qu’à 25.
Je n’ose pas aborder les mecs plus jeunes non pas que je me sente moins jolie, mais parce que, de toute façon, je n’ose aborder personne.
– Ouais, mais tes seins sont un peu moins fermes et… ?
– Et quoi ? On vit dans une société nudiste ?
Bref, méfiez-vous de vos bonnes intentions. Je ne vois rien de rassurant à tenter de confirmer que les femmes seraient plus ou moins charmantes en fonction d’une date de péremption qu’elles devraient compenser par de l’expérience ou de la maturité.
Et… spoiler : la sagesse et la maturité n’existent pas. L’âge adulte n’existe pas. Depuis la naissance, nous sommes juste de petits animaux qui nous débattons avec nos contradictions.

Brownie au Nutella

  • 200 g de Nutella
  • 150 g de beurre
  • 130 g de sucre
  • 70 g de farine
  • 3 œufs
  • 1 pincée de sel

Faire fondre le Nutella et le beurre.
Mélanger le sucre, les œufs et la farine + 1 pincée de sel
puis ajouter le Nutella et beurre fondu.

Faire cuire 35 minutes à 180°.

Je n’ai pas de héros

Le héros est le personnage principal d’une oeuvre.

Hier, j’ai fini de regarder Radiant Office, un drama coréen. Par habitude, j’en ai dit quelque mot et puis… ça a commencé à tourner dans ma tête, en mode « tu ne fermeras pas les yeux de la nuit » (ce qui est techniquement faux, Morphée est clairement mon meilleur pote) : tous les personnages principaux sont-ils des héros ?
Il me semble qu’on pourrait voir le héros sous deux angles :
1/ un personnage qui, parti dans de mauvaises conditions, s’en sort super bien
2/ un personnage déjà badass au départ, fort, intègre, toussa…
1 ou 2, nous allons vibrer pour lui. Nous identifier ?

Radiant Office
C’est une série sympa (mais absolument pas comique malgré ce qu’indique Netflix), avec des choses mignonnes, quelques failles… mais ce qui m’intéresse dans ce billet :
Elle, Lui2 et Lui4 sont trois jeunes qui peinent à trouver du travail malgré les diplômes. Un soir où la coupe est pleine (et où Lui2 vient de se faire larguer), ils tentent de se suicider et se rencontrent à l’hôpital d’où ils s’enfuient ensemble car ils n’ont pas les moyens de payer la note.
Avant qu’ils ne s’enfuient, ils ont entendu Lui3 aka le Méchant dire que l’un d’eux est atteint d’une maladie incurable.
Elle est l’héroïne de l’histoire, sans doute possible. Elle est intègre, pleine de principes, courageuse…

Jusqu’à hier soir, avant de me coucher, j’ai toujours considéré que le héros était le gars dont l’héroïne était amoureuse.
Donc, dans ce drama, ce serait Lui1 dont Elle s’éprend.
L’une des qualités de cette série est qu’elle comporte plusieurs persos principaux : Elle et Lui1, bien sûr, mais également Lui2 et Lui3…
Lui2, qui n’est pas l’amoureux de l’héroïne, prend beaucoup de place, on suit sa propre histoire d’amour…
Est-ce le héros ?

Lui1 et Lui2 sont deux bonnes personnes, mais totalement opposées.
Lui1 est le gars intègre, mais qui manque d’empathie, qui réussit professionnellement.
Lui2 échoue dans le travail, mais est gentil, attentionné.
Les deux hommes sont présentés comme de bons partis, pour des raisons très différentes, mais sans qu’aucun ne soit plus valorisé que l’autre.
Et, si Lui3 est le Méchant, c’est un personnage principal cependant.
Qui est le héros ?

Le héros est-il le gars dont l’héroïne s’éprend ?
Si je songe à Cendrillon ou à la Belle et la Bête, le Prince charmant n’est absolument pas un héros. C’est… une récompense !

Je me suis mise à chercher dans ma tête (certes pleine de trous) si je trouvais des héros et… je n’ai trouvé que des héroïnes :
Buffy est une héroïne, dans beaucoup d’acceptations de l’idée, mais Angel, qui a pourtant sa propre série, n’est pas un héros. Il chute souvent et on ne l’aime que parce que Buffy l’aime.
Lorsque, adolescente, je regardais les Chevaliers du Zodiaque, j’adorais Shiryu parce qu’il avait le visage fin, les cheveux longs et qu’il était le dragon, mais Seiya m’agaçait au plus au point.
Enfant, l’un de mes plus chers souvenirs est que Mère Dragon nous faisait la lecture avant qu’on se couche. L’une d’entre elles fut le Seigneur des Anneaux. J’ai adoré. Mais Frodo ne suscitait en moi ni admiration ni identification.
Ulysse, le héros si cher au cœur de ma génitrice ? Le gars laisse sa femme en plan pendant des années et batifole avec des nymphes, des sirènes et des magiciennes !

J’ai été amoureuse de Sherlock Holmes, mais c’est un drogué maniaque. Arsène Lupin ? Hercule Poirot ?
Non, les seuls noms qui me viennent sont ceux des super-héros : Superman, Captain America… et, dans super-héros, il y a un mot en plus.

Dans la plupart des dramas coréens, Elle est intelligente, travailleuse et courageuse. Lui est… beau ? Il est souvent arrogant, a parfois de gros handicaps affectifs et il ne nous intéresse que parce qu’Elle est prête à lui montrer que l’Amour c’est cool.
A part quelques pièces comme, par exemple, Something in the rain ou Romance is the bonus book.
Et Dean Winchester, de Supernatural, car tout le monde est amoureux de Dean Winchester. Et Indiana Jones et Han Solo.
Les rares héros que j’invoque sont très loin des héroïnes courageuses prêtes à changer le monde. Ce sont des aventuriers, ils sont fun… mais largement moins méritants que la simple héroïne de drama qui défend la veuve et l’orphelin ou que Cendrillon qui part bien perdante dans l’échelle sociale.

Voilà, je vous livre cette réflexion aussi brute qu’elle m’est venue.
Est-ce simplement parce que l’homme riche blanc hétérosexuel cisgenre n’a pas de mérite particulier a bien vivre ?
Je me suis endormie hier soir et je n’avais pas de héros, aucun homme fictionnel que j’admire ou auquel m’identifier…
‘fin, sauf peut-être… voir ce que j’écrivais il y a deux mois 😉

Radiant Office

Alors… j’ai cliqué sur cette série parce que Netflix m’annonçait une… série comique.
Comique.
Le terme est assez vaste, je le concède volontiers.

Trois jeunes gens (deux gars et une fille) tentent de se suicider parce qu’ils échouent à trouver un emploi et l’un des gars vient de se faire larguer.
Aux urgences, dont ils s’échappent parce qu’ils ne peuvent même pas payer leurs soins, ils entendent que l’un d’eux est atteint d’une maladie incurable.
— Ouais, OK, mais c’est la mise-en-bouche. Ca devient comique ensuite ?
— Le médecin qui les a vus aux urgences est le fils d’un riche entrepreneur dont il ne reçoit pas l’amour. Il quitte son emploi de médecin pour conquérir la boîte du papa et, en parallèle, parce qu’il a pitié ou qu’il s’en servira pour faire un coup de com, il fait embaucher nos trois paumés.
— Ouais, OK, mais ça devient drôle ensuite ?

Radiant Office est une série mignonne. Il y a des bons sentiments, il y a de la romance, le Méchant (le fils de son papa) est affreusement beau gosse (pas tant que ça quand on regarde les photos, mais il a un de ces sourires… et un Méchant qui sait sourire… hum… ça aurait pu…) et attendrissant… mais ça parle de la difficulté de trouver un job, de la tristesse d’être pauvre et sans avenir…
C’est tourné gentiment, c’est mignon plus qu’effrayant, mais.. comique ? Ca parle de trois jeunes qui galèrent à donf et l’un d’eux est gravement malade, où c’est comique ???
(Ah, oui, y’a pas que les trois jeunes qui galèrent, hein, t’as aussi une mère célibataire qui est ultra compétente, mais jamais promue parce que femme, un dont ce sont les vieux parents qui sont malades, la coloc qui accumule les emplois précaires et n’ose pas le dire…)

Sinon, c’est très sympa (si tu as un emploi stable et pas trop de galères — si tu galères et que tu cherches une série comique pour te changer les idées… doit y avoir quelqu’un chez Netflix qui déteste son prochain), la romance est hyper timide, mais la fin est un peu bâclée, ce qui est rare dans les dramas où l’épisode final prend d’habitude son temps.
Il y a aussi un petit défaut d’équilibre dans la relation entre l’héroïne et le méchant. Ils n’ont pas voulu jouer le trio amoureux sur les héros/le méchant et ça manque au final un poil de sex-appeal.
Oh, et j’aime bien qu’il y ait plus de persos principaux, mais, du coup, le temps est un peu mal réparti.

Je me relis et, voilà, c’est bien, mais ça aurait pu être mieux.
Et ça n’est pas comique. Comique, c’est pas ça. Du tout.

La morale de l’histoire/la conclusion/la parole du sage… mérite, je pense, une mention spéciale (sans ironie).
Le message de cette série ?
Si tu es une nana, consacre-toi au travail pour réussir et ne choisis pas un gars qui a de l’ambition, mais prend un mec gentil, un homme au foyer, qui te gâte, t’adore et cuisine bien 🙂

Another Oh Hae Young (2016)

Alors… avant toute chose… je vais SPOILER, largement SPOILER… Je suis obligée étant donné mon propos, donc, si vous ne voulez pas de spoilers, ben… passez votre chemin…

Je suis autrice de fantastique.
J’adore les boucles temporelles, les fantômes, le Destin… et, en découvrant les dramas coréens, ben… j’ai l’impression d’être redevenue une petite fille qui a tout à découvrir. J’écris peu depuis quelques temps, mes idées me semblent désormais fades…

Bref, Another Oh Hae Young est encore une bonne surprise.

Tout commence parce qu’Elle1 et Elle 2 portent le même nom (Oh Hae Young) et ont été au même lycée.
Elle1 a envié Elle2 parce qu’elle était la plus jolie et faisait craquer les garçons.
Elle2 a envié Elle1 parce qu’elle a grandi dans une famille aimante.
Lui1 se fait larguer le jour de leur mariage par Elle2. Il ne sait pas pourquoi, elle se barre à l’étranger.
Parce qu’elles portent le même nom, lorsqu’Elle1 et Lui2 doivent se marier, Lui1 (et son ami-qui-pousse-à-faire-des-bêtises) sabote leur mariage, persuadé que c’est celui de son ex.
Lui1 a des visions. Il croit d’abord voir l’avenir, mais… les regrets qu’il a lorsqu’il meurt sont si puissants qu’ils sont projetés dans son présent : il ne voit pas l’avenir, mais les moments qu’il regrettera le plus à sa mort.
Il voit donc Elle1 avant de la rencontrer et, petit à petit, parce qu’il sait ce qu’il va regretter… il change sa vie. (Le gars doit juste changer TROIS putains de phrases dans sa vie pour ne pas tout faire foirer… ou, plutôt, se retenir trois fois de dire des méchancetés.)

Ce que je retiens :
– le fantastique très léger, mais qui change tout : savoir tes plus gros regrets à l’avance
– la boucle temporelle (que j’ai déjà utilisée dans ma nouvelle Un Rêve étrange et que j’aime toujours) : il n’y a jamais de première rencontre puisque Lui1 connait Elle1 avant.

Après, j’aime beaucoup la « capacité de rédemption » contenue dans les dramas coréens : à tout moment, quand tu as vraiment merdé, tu peux te rattraper, l’idée forte que tu ne finis pas forcément en Enfer, tu peux t’arrêter dans tes conneries.
L’idée aussi que les choses ont un sens (le destin).

Bon, après, clairement, si Lui1 a besoin de voir ses regrets pour ne pas merder dans sa vie, c’est quand même qu’il part avec un gros handicapé affectif, hein.

Ce billet est également paru sur la Tribune des Vagabonds du Rêve.