2023

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The Law Cafe | 법대로 사랑하라 (2022)

16 épisodes de 60+ minutes

Elle (Lee Se-young) est avocate. Des causes perdues. Des injustices. Elle décide de quitter la fondation où elle exerce pour ouvrir un café où les gens pourront venir la consulter pour le prix d’une consommation.
Pour s’installer, elle loue le bas de la maison de Lui (Lee Seung-gi) qui, amoureux d’elle depuis qu’ils se sont rencontrés au lycée, la fuit depuis quelques années, rongé par la culpabilité. Car, forcément, Lui est membre de la famille qui a causé du tort à la famille d’Elle.

Au fond, rien de très original : une romance avec de l’action et de la politique, des méchants très méchants, des gentils qui se sentent vite responsables de tout…
Charmant. Et, même si je l’ai dévorébingewatché, au fond, cela ne suffirait pas à en faire un billet.

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Artiste ? Vous avez dit artiste ?

J’imagine que personne ne va remettre en cause (en tout cas ici) la nécessité de l’art.
Nous avons besoin de sources de satisfaction et cela passe par aussi bien par les câlins, un bon plat, des rires en bonne compagnie, que la contemplation d’un beau paysage ou d’une œuvre d’art.
L’art est l’une de ces choses qui peut nous apporter de la satisfaction. Ou qui peut lancer notre réflexion, nous interpeller.

Et nous pouvons ressentir autant (voire plus) d’émotions avec le gâteau préparé par notre grand-père, qui, en plus de son goût délicieux, nous raconte combien il nous aime que face à une œuvre sublime, mais réalisée par un étranger.
Or le premier semble un acte banal de la vie quotidienne, quand le deuxième reçoit le titre d’Art.

Parce que l’art est le travail produit par l’artiste.
Vous voyez où je veux en venir ?
On a tendance à classifier l’item en fonction de son réalisateur. Le dessin de ton enfant qui te fait venir les larmes aux yeux de fierté n’est donc pas le l’art. Et alors ?

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Mais, du coup, pourquoi t’es mariée ?

95 secondes
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Quelle procédure face à une personne trompée ?

238 secondes
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Nourrie au chocolat chaud et aux jeux vidéo

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Et, toi, t’as envie d’un môme ?

102 secondes

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C’est compliqué…

Notre rapport aux réseaux sociaux est compliqué. Sous plusieurs aspects dont certains que j’évoquais en 2015.

Ils nous permettent tout à la fois de rester en contact, d’accéder plus vite/facilement à certaines infos… mais, en même temps, ils ne sont pas anodins car ils ne sont pas « bruts ». Ils sont conçus pour rentabiliser notre temps d’écran.

A ceux qui ne verraient pas l’aspect informatif de ces outils, je leur demanderais simplement comment, en dehors de l’info « grand public » diffusée par les médias « traditionnels », ils peuvent s’informer sur les petits festivals, la tournée d’une écrivaine ou les pensées de leur illustrateur favori ?

Je me sens peut-être prisonnière à tort de leurs fonctionnalités, mais, sincèrement, sans eux, je ne vois pas comment/par quel biais un évènement comme Nice Fictions toucherait les gens.
Donc, ne serait-ce que pour lui (elle ? Nice Fictions est-il ou est-elle ?), je prends le temps de me sentir à l’aise avec chaque plateforme (mais je dois avouer ici que je n’ai toujours pas mis les pieds sur TikTok).

Malgré tous les défauts qu’on lui trouve, Facebook reste à mes yeux le plus pratique/fonctionnel : tu peux aussi bien y partager une image qu’une vidéo, un très long texte (tu n’y es pas limitée en taille contrairement aux autres)…
On peut y bloquer une personne agressive, on peut s’abonner à des pages…

Instagram, a priori incontournable car les « jeunes » y sont contrairement aux « vieux » restés sur FB, reste à mes yeux un mystère, mais j’en causais déjà cet été.

Linkedin…
Ouah… Un mélange improbable entre des gens à la recherche d’un emploi, sérieux, concentrés… et tout un tas de coachs et de managers venus expliquer la vie, combien ils sont formidables et ont tout compris.
Je l’ai longtemps fui, même si j’y avais un compte, mais, dernièrement, j’ai dû admettre que mon employeur y avait + de 100.000 abonnés contre, par exemple, moitié moins sur FB ou seulement 14.000 sur Twitter. Et que, du coup, il y avait un public…

Quant à Twitter, si je le trouvais particulièrement anxiogène si on y débarquait « sans préparation », son sort a été pas mal bouleversé ces jours-ci après son rachat par Elon Musk.
En lisant ce matin un article du Courrier international, notre équipe a pris une décision évidente : étant donné les valeurs militantes de Nice Fictions, nous ne pouvons continuer notre communication sur un réseau dont les objectifs se sont nettement assombris et qui a viré brutalement la moitié de ses effectifs, ce qui est simplement immonde.
Cependant, si vous êtes dans la team cynique/désabusée, cela signifie également qu’il n’y a plus personne pour manœuvrer. Qui resterait à bord du Titanic au moment où il touche l’iceberg ?

Anecdote amusante ou ironique (?) à ce propos, et qui montre bien le souci intrinsèque à la plateforme, c’est que, peu de temps après que nous ayons mis un message sur notre profil pour annoncer notre départ, un random guy poppe pour demander « 219 abonnés pourquoi l’annoncer ? »
Il doit y avoir une logique (non) pour lui à venir commenter sur un profil qu’il ne suit pas pour se plaindre, mais… que nous ayons 2 abonnés ou 10.000, on doit changer notre com’ ? 219 abonnés n’ont pas le droit de savoir qu’ils ne nous verront plus ici car ils ne sont que 219 ?
Et… puisque son tweet est sous la forme interrogative, s’imagine-t-il réellement qu’on va lui répondre ?
Bref…

Ce n’est pas le point qui m’intéresse dans ce billet.
A côté du médiatique rachat de Twitter, il y a eu deux autres moments qui m’ont interpellée.

Un peu de contexte en préambule :
La question des réseaux sociaux, des outils, des plateformes… est une question qui tourne en tâche de fond dans ma tête.
Par exemple, c’est notamment pour cela que mon blog a quitté Blogger, qui fonctionnait tout à fait honnêtement, et que j’ai acheté mon propre hébergement / ma propre url.
Ca ne m’est pas pratique car je n’ai pas le sens esthétique pour le rendre agréable à l’œil comme je le voudrais, je dois attendre de l’aide d’un Lui encore trop occupé par nos autres sites… mais je tenais à être « chez moi ».

Je suivais (j’écris au passé puisqu’ils sont partis) deux auteurs sur FB : Henri Loevenbruck (polars) et Matthieu Bé (jeu de rôle).

Cette semaine, HL a annoncé sa découverte de Mastodon, réseau social open-source, et il a invité un maximum de gens à le suivre, annonçant son départ des autres RS pour appuyer son déménagement.

Cette même semaine, MB a posté : « J’éprouve aujourd’hui un besoin brûlant et urgent de reprendre le contrôle sur les contenus que je partage sur le web.
Et cela va de paire avec une déconnexion des RS que j’utilise, comme FB et Twitter, pour revenir à des moyens plus simples. »

Je comprends leurs deux démarches.
Je me suis créé un compte sur Mastodon, of course.
Quand à ce que dit Matthieu, je le ressens aussi.
Comment le décrire ?

Quand je publie un statut un peu long sur FB, j’ai tout de suite des interactions. Je suis lue, je suis commentée.
J’avais notamment fait le test avec ma nouvelle : Tout a bien commencé parce que j’ai cru qu’elle était lesbienne.
Mentalement, si tu penses « je vais lire une nouvelle », tu dois te mettre en condition, tu t’accordes une pause, tu dois t’installer… donc tu vas peut-être repousser ce moment, être happée par d’autres obligations.
Ce texte se prête bien à une diffusion sur un fil de RS : tu scrolles, tu commences à lire car cela ressemble à un statut « comme les autres » et, avant que tu ne réalises, hop, tu l’as lue en entier !
En tant qu’écrivaines, auteurs… on aime être lues, tout simplement.

Mais, lorsqu’un contenu est disponible sur le blog, dans sa rubrique, il est posé « pour longtemps ».
On peut facilement revenir dessus, partager son url, le modifier, y ajouter une illustration… alors que les réseaux, par leur usage même, noient les contenus anciens.
Du coup, il m’arrive, quand je nettoie mon fil d’actualité, de copier/coller ici un contenu avant de l’effacer là-bas.

Dans cette démarche de me réapproprier mon environnement, je me suis donc défait de mon Linktree car je peux très bien partager quels liens clés en page d’accueil de ce site.
L’outil WordPress se prête bien à ce que ce qui n’était qu’un blog devienne un site avec une sous-partie blog.

Puis tout n’est qu’un immense test après tout…

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Procrastination et Fatigue sont dans un bateau

La procrastination est considérée comme un défaut. Il ne faut pas y succomber, il convient de la combattre, de lui trouver des solutions.

Nous sommes bombardées d’injonctions à la performance, à la réussite. Tu dois « faire des choses », de ta journée, de tes vacances, de tes soirées, de tes week-ends.
Tu te dis écrivaine et tu n’as écrit qu’un seul roman ? Comment oses-tu te sentir légitime ? Inscris-toi à cette session de coaching pour exploiter tout ton potentiel !
Tu aimes le sexe, mais tu n’as des rapports qu’une fois par an ? Tous les dix ans ? Tu as un problème, il faut que tu le fasses plus souvent !

Quand j’étais enfante et que mes parents n’avaient pas de solution de garde, iels devaient m’emmener à leur travail. On est dans les années 1970, 1980… Point de consoles de jeux vidéo portables…
J’imagine que, parfois, je devais lire. Dessiner ? Non, je n’y suis jamais vraiment arrivée. Je faisais des colliers de trombones, of course, mais, surtout… je m’ennuyais.
Ma mère me disait alors que l’ennui était une bonne chose, source de créativité. Je pouvais utiliser ce temps pour inventer des histoires, par exemple.

J’ai plusieurs soucis de santé qui tous ont ce point commun : la fatigue. Ajoutes-y le cycle menstruel et une allergie ou intolérance et on est pas mal : être « en forme » est un doux mythe pour moi.
Ça m’est peut-être arrivé quand j’étais enfante, mais je ne m’en souviens pas.

Pourtant, si mon corps est indolent, si je ne semble jamais agitée, si je ne cours pas entre deux réunions… mon esprit, lui, fume un peu trop à en croire mes esclaves ami·es.

Sans doute parce que j’y étais obligée par mon corps, j’ai appris à vivre avec cette compagne, Fatigue. Je ne lutte pas. Je sais que, à un moment donné, je vais avoir un pic et que je pourrais faire tout ce qui attend. Alors je fais des To do list et des tableaux Excel-like de suivi, je note absolument tout dans mon agenda, du thé avec une pote à la réunion récurrente.

Les années ont passé. Je n’ai ni enchainé les conquêtes amoureuses ni les prix littéraires.
Il y a eu des tas de jours où j’avais l’impression de faire du surplace, sans compter les fois où je retournais en arrière (et dont je parle dans ce billet d’il y a un peu plus d’un an). Et, pourtant, quand je regarde en arrière, quand je me plonge dans mes « petits dossiers », je me dis que c’est pas mal du tout. Ma bibliographie n’est pas longue comme un jour sans pain, mais satisfaisante comme les cookies que je réussis à tous les coups.

Lors d’une conversation récente, une personne expliquait qu’elle devait donner un objet à une deuxième personne « parce qu’elle n’allait quand même pas le jeter ». La deuxième n’en voulait pas et a refusé. Parce qu’elle l’aurait jeté si elle l’avait pris et… autant que la première le jette directement.
Ça m’a fait tilt. La première n’envisageait pas un refus « puisqu’elle ne pouvait pas jeter ».

Nos vies sont tellement saturées d’injonctions qu’on ne les perçoit plus comme telles.
« Tu ne vas quand même pas procrastiner ? » | ‘Tu ne peux pas écrire le même roman / jeu de rôle / … pendant n années ? » | « Tu ne vas pas jeter ? » | « Tu ne peux pas ne pas baiser si tu ne l’as pas fait depuis n années ? »

En réalité, hormis nous nourrir, nous soigner, dormir et ne pas nuire à autrui… nous ne sommes absolument obligées à rien.
Il n’y a aucune raison que nous finissions le roman que nous écrivons alors que le marché du livre est saturé.
Si nous sexons une fois par an, nul doute que celles et ceux qui ont besoin de plus trouvent d’autres partenaires que nous, nous ne leur sommes pas indispensables.
Ça ne changera pas la fin du monde que nous ayons passé nos vacances à les remplir de randonnées ou à mater des séries sur Netflix.

La procrastination n’est présentée comme un défaut que parce que la société / le collectif veut nous faire renoncer à notre consentement éclairé. Comme on « doit » faire quelque chose, au lieu de se demander « ai-je envie de le faire ? », rapidement, on en vient à « je vais le faire », parce que ce sera mieux perçu que de refuser une invitation, parce que « ça ne se fait pas quand même ».
Et, pour toutes les personnes « différentes » à qui cela demande plus d’efforts que la moyenne des autres, sur leurs souffrances s’ajoute ce sentiment d’échec, cette punition supplémentaire.

Cette chère Fatigue m’a appris à dire « non », facilement, sans aucun sentiment de culpabilité.
Cette chère Fatigue m’a ramené perpétuellement à mon consentement : en as-tu vraiment envie ?

Un jour, j’ai pensé que « le ménage devrait vraiment être fait », mais je n’en avais pas du tout envie. J’ai exprimé mon désarroi à voix haute et Cadette m’a répondu :
— Tu attends des invités ?
— Non, pas du tout.
— Alors ça n’a aucune importance !
Là, il y aura tout un tas de gens — qui ont tellement abandonné leur consentement depuis trop de temps qu’iels ont envie qu’on souffre aussi — pour dire : « Oh, cela devait être bien sale / bordélique / whatever », mais, en réalité, si les poubelles sont sorties, que le plan de travail de la cuisine est propre, que le lave-vaisselle a tourné… une maison est tout à fait vivable avec de la poussière dans la bibliothèque.

La procrastination n’a rien d’un défaut. Si tu n’as pas envie, tu as le droit de dire « non » ou « plus tard ».

Ce billet est approuvé par la Confrérie des Chats d’appartement.

— Mais, du coup, il est déjà 21h30. Tu comptes finir d’étendre le linge avant d’aller dormir ?
— Oh, ça va !

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La Vraie Vérité qu’on vous cache sur les disputes

205 secondes
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Occasion manquée

97 secondes

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Découvrir des talents ?

Prenons un groupe donné de personnes qui ont du talent pour un art quelconque.
Disons que l’on a retiré de ce groupe toutes les personnes médiocres et que l’on n’a gardé que celles et ceux qui ont « vraiment quelque chose ».
De ce groupe, au final, combien le public va-t-il découvrir d’artistes ?
Combien vont percer et seront (re)connues et combien resteront à jamais anonymes ?

Nous le savons, mais nous en parlons peu.
Il y aura un très petit nombre d’élus. Parce que c’est ainsi, il n’y a tout simplement pas la place pour tous les artistes talentueux. Parce que le temps de lecture ne peut excéder 24 heures/jour, parce que les étals des librairies se comptent en mètres linéaires finis, parce qu’une plateforme peut mettre en avant des top 10, 50… mais pas 1.000.

On nous désigne certaines personnes comme des découvreuses de talents.
Si tu es désignée par elle, tu seras l’artiste de demain, c’est certain.

Heu ? Il n’y a rien qui vous tracasse dans cette idée ?
Quand on sait que, littéralement, il y a trop d’artistes (et c’est tant mieux qu’il y ait plein d’humains qui s’éclatent à créer), vous pensez vraiment qu’on peut « découvrir » des talents, telles des pépites d’or cachées, alors qu’on vit dans une réalité où, plutôt, on ne pourra jamais découvrir tous les talents ?

Quand on vous parle d’un découvreur de talents, on vous parle en réalité d’une personne dont l’influence, la notoriété… sont assez fortes pour que l’artiste qu’iel désigne soit entendu/vu.
Personne ne découvre de talents, un talent est reconnu parce qu’il aura été mis en avant par des personnes assez puissantes pour le propulser.

Cette idée me tracasse depuis quelques temps car j’en vois les effets dans les milieux que je fréquente.
Au lieu de saluer la chance qu’Untel aura eu de se faire connaître, on en décrète un peu trop vite que son talent est exceptionnel. Et l’on nous vend exceptions après exceptions comme si l’exceptionnel était un phénomène qui peut durer le temps d’une saison avant d’être remplacé par un exceptionnel plus vendeur encore.

Du coup, chacun va se battre et s’épuiser pour atteindre cet exceptionnel qui… n’existe juste pas.
Il y a énormément de talents à découvrir et nous n’avons pas à tous aimer la même chose, il y en a pour toutes et tous.

C’est d’ailleurs ce que je crois observer dans le monde du jeu de rôle.
Le jeu de rôle est un petit secteur en terme de marché. Les plus grosses boites françaises restent à taille humaine et un micro-éditeur peut sortir un produit qui sera remarqué.
Parce que les enjeux économiques sont relativement faibles, lae joueuse/lecteur/consommateur final a encore largement de l’influence.
Et, du coup, il y a un large choix et des talents nouveaux qui émergent régulièrement.
Qui ne gagneront pas leur vie avec leur travail artistique, mais qui auront le plaisir de faire ce qu’iels aiment et d’en recevoir une reconnaissante méritée s’iels bossent sérieusement.
Parfois, cela me réjouit et, parfois… cela me frustre quand j’observe le grand public s’extasier, par exemple, devant des réalisations graphiques bien moins satisfaisantes que ce que l’on peut trouver facilement dans le milieu rôliste.
Mais, au final, cela me fait du bien de côtoyer ce milieu qui permet de respirer…

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Joueuses aguerries seulement

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Rumeur (définition) : nom féminin

Action de rapporter les intentions d’une personne, intentions établies par de très nombreux témoignages, mais que ladite personne n’assume plus.

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Extraordinary Attorney Woo | 이상한 변호사 우영우 (2022)

16 épisodes d’environ 70 minutes
Les 15 et 16 sont disponibles en français depuis mercredi.

Une rapide recherche me dit que la série rencontre un beau succès et qu’elle a été renouvelée pour une 2e saison (pas disponible avant 2024).

Elle est autiste. Abandonnée par sa mère à la naissance, son père l’a élevé seul et elle a réussi brillamment ses études d’avocat, mais elle peine à trouver un travail quand elle est embauchée par un grand cabinet.

L’histoire repose sur trois axes :
– le parcours d’Elle en tant qu’avocate : son autisme l’a rend étrange pour ses collègues, mais, en même temps, ils reconnaissent son « génie ».
J’éprouve un sentiment un peu ambigu par rapport à ce point : dans les fictions mettant en scène des personnages autistes, l’angle « c’est un génie » est souvent pris, très probablement pour « séduire » le public, mais en invisibilisant le parcours des autistes plus « ordinaires ». Néanmoins, dans une fiction, il est normal que les personnages principaux soient brillants/exceptionnels…
– le mystère autour de sa mère et l’intrigue politique qui en découle ;
– la romance avec Lui, le « plus beau collègue ». (Pareillement, si Elle est un génie, il est logique que Lui ait un « plus ».)

Chaque épisode repose sur une affaire juridique et ça fonctionne bien.
La romance n’est pas tout à fait à la hauteur. Leur difficulté principale repose a priori sur le regard que la société porte sur le choix de Lui (il est beau, il peut avoir une fille « valide »), mais il manque un petit je-ne-sais-quoi. ‘fin, ça reste mignon et tout.
L’intrigue en fil rouge, par contre… est assez poussive, en fait. Ou, plutôt, elle est ratée.

Alors… j’ai vraiment été touchée par Elle et je me suis identifiée à certains moments (ou sentie représentée). Et, rien que pour ça, j’ai aimé.
Elle n’est pas isolée : son père, une meilleure amie déjantée, un chef compréhensif, une collègue au top… C’est une série pour se faire du bien, pas se désespérer.
Les histoires de chaque épisode compensent honnêtement le fil rouge global, mais il reste quelques faiblesses et on sent que, au lieu de tout synthétiser sur les 16 épisodes, les scénaristes envisageaient déjà une suite.

Je ne sais pas si ça ressort de ce billet, mais mes sentiments sont mitigés parce que j’ai aimé le personnage principal, qu’elle soit autiste, avocate… Plein de détails m’ont touchée personnellement, mais il y a quand même une faiblesse sur l’ensemble.

A voir de toute façon pour se laisser séduire par Elle 😉

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