Search: WWW (2019)

16 épisodes de 70+ minutes

Je vais d’abord évacuer la question du titre : quelque soit l’angle sous lequel je le prenne… je le trouve nul / non signifiant.
Ceci étant posé…

Ainsi, il est donc possible de raconter une histoire avec des femmes, et encore des femmes, sans que ça tourne autour des hommes ?

Deux entreprises (des portails web) se disputent le marché et Elle2, à la tête de l’entreprise qui domine, renvoie Elle1 pour de mauvaises raisons. Pas grave : Elle1 est embauchée dans la deuxième entreprise où elle va se lier à Elle3, très amie d’Elle2.

C’est l’histoire de trois femmes, trois cadres.
Elle1 ne souhaite jamais se marier. Pas parce qu’elle refuse les relations, mais parce qu’elle refuse ce formatage. Elle se consacre à sa carrière, mais, parfois, elle perd de vue ses propres valeurs.
Elle2 a été littéralement vendue par sa famille : ses parents, ruinés, l’ont marié à un riche héritier (Lui2) et elle se trouve à obéir malgré elle à sa belle-mère, la Méchante (moins méchante néanmoins que les parents vendeurs de leur propre fille) parce qu’il est possible que la Méchante soit aussi une femme.
Elle3 est l’innocence/la pureté : elle aime sincèrement, réagit avec violence quand c’est nécessaire (peut-être un peu trop), ne trahit jamais…

Côté romance, Elle1 sera confrontée à Lui1 : de dix ans plus jeune, il veut se marier, aimer sans se poser de questions… et ça donne un dialogue assez marquant où elle lui fait remarquer qu’elle doit se justifier de ne pas vouloir se marier alors que lui ne doit se justifier de rien, comme si se marier était un dû.
Lui2 est probablement amoureux d’Elle2, mais, comme ils ont été mariés de force, elle ne peut pas envisager de l’aimer.
Elle3 rencontrera Lui3, pur, mignon, et ce couple est vraiment l’incarnation de la tendresse innocente. (Bon, juste, ils mettent un peu trop de temps à se déclarer et ça frise l’insupportable.)

J’ai eu un peu de mal sur le démarrage car Elle1 n’est pas safe et j’avais quelques appréhensions.
Mais j’ai été emportée car ce choix narratif : des femmes, confrontées à d’autres femmes. Des femmes au sommet, qui ne sont pas là pour récupérer une place prise par les hommes, mais qui s’affrontent entre elles.

L’intrigue est très simple : alors que les deux entreprises s’affrontent, le Gouvernement (les méchants) va menacer les libertés individuelles et les deux entreprises devront s’allier pour le bien commun.
C’est simple, ça fonctionne.

Dans la description des rapports entre ces femmes-personnages-principales, ma lecture me montre des relations plus qu’amicales et, là, j’avoue, il me manque des codes.
A mes yeux, les trois héroïnes sont bisexuelles, mais la narration reste vague pour que tu y vois du lesbianisme si tu veux, mais rien du tout si tu ne veux pas. Il y a un jeu sur les mots, notamment.
Par exemple, souvent, en romance, une scène « codée » met en scène le garçon qui rattrape la fille parce qu’elle est renversée/bousculée et leurs yeux se remplissent d’étoiles. Là, cette scène se passe entre Elle2 et Elle3 qui ne sont pas « juste des amies ».

J’ai donc aimé cette découverte principalement pour ses choix : il y a des hommes, mais ils ne sont pas au cœur des intrigues. Lui2, par exemple, s’oppose à sa mère, la Méchante, mais sans jamais prendre le pas sur Elle2.
C’est un homme qui est le chef d’Elle1 et Elle3, mais il suit leurs avis, c’est elles qui décident des stratégies, des enjeux.
Le lesbianisme est caché (je pense qu’il y a des enjeux qui m’échappent, c’est un drama « tout public » dans un pays qui n’est pas ouvert sur toutes les questions — dans la série Hometown Cha-Cha-Cha qui est diffusée en ce moment sur Netflix (je n’ai pas vu les deux derniers épisodes du coup), la jeune femme lesbienne n’aura pas de fin heureuse/pas d’amoureuse à elle), mais il est clairement présent : les femmes ont des relations entre elles, sans forcément un « besoin des hommes ».
Puis j’ai été sensible à l’amour à sens unique de Lui2 qui n’est pas larmoyant (et tu ne peux pas t’empêcher de lui souhaiter que ça s’arrange).

Donc, sans être une histoire « incroyable », c’est vraiment agréable de tomber sur « une histoire sans hommes » et de dérouler cet exercice avec des jeux de pouvoir, des intrigues. Même la rivalité entre femmes (Elle3 ayant été trompée avant de rencontrer son Lui3 parfait) sonne différemment de ce qu’on voit d’habitude.

Hospital Playlist – 2 saisons (2020-2021)

Saison 1 : 12 épisodes de 70/80+ minutes
Saison 2 : 12 épisodes de 90/110+ minutes

Bon, comme toutes les séries médicales, on voit des opérations et des gens meurent (pas tant que ça, nos héros sauvent la majorité).

Ce drama ne raconte pas grand chose au sens où il n’y a pas vraiment d’intrigues : aucun suspens amoureux ou policier qui doit se résoudre.
Cinq ami·es (1 nana, 4 mecs) sont médecins après s’être lié·es pendant leurs études.
Iels sont doué·es, gentil·les, dans le genre qui change le monde au quotidien par de petites choses.
Autour d’elle/eux gravitent d’autres médecins, leurs familles et, par exemple, les parents ne sont pas figés dans leur rôle, mais ont aussi leur propre vie, distincte.
— Du coup, ça parle de quoi ?
— D’amitié. Tout simplement. De gens qui s’aiment et se soutiennent. Il n’y a (quasi) aucun méchant, c’est juste des vies et c’est très doux/agréable.

« Bref, je vais attendre la saison 2 😉 » écrivais-je en conclusion de mon billet du 16/2/21 sur la saison 1, billet que j’édite donc avec cette légère mise à jour.
Je viens de finir la saison 2, diffusée sur Netflix depuis le 17/7/21, et il ne devrait pas y avoir de saison 3 (et c’est très bien comme ça, tout a probablement été dit).

Je n’ai en réalité rien de spécial à ajouter par rapport à mon propos d’il y a quelques mois car la 2e saison suit logiquement la première, dans le même esprit et juste avec un poil plus de romance. Si vous avez aimé le début, on continue aux côtés de nos charmant·es médecins 😉

You Are My Spring (2021)

16 épisodes de 60+ minutes
Réalisateur : Jung Ji-hyun

Alors… d’habitude, j’ai tendance à écrire mon avis (si j’ai envie d’en parler) tout de suite, en mode « tant que c’est frais dans ma tête ». Je n’écris pas des critiques, mais de simples chroniques, je ne me targue pas d’une analyse profonde, je suis juste là pour te dire « regarde, c’est de la bonne ! »
Et là… j’hésite… je laisse passer les jours…
Je sais que j’ai envie d’en parler parce que ça m’a plu pour plein de bonnes raisons, mais je ne suis pas sure d’arriver à dire ce qu’il y avait de si notable.

On commence avec deux personnages qui ont de gros traumas d’enfance : Elle1 (Seo Hyeon-jin – Another Oh Hae Young) est concierge dans un bel hôtel, Lui1 (Kim Dong-wook à la séduction discrète – Along with the Gods) est psychiatre. Elle emménage dans l’immeuble tout neuf où il vient d’ouvrir son cabinet.
Elle1 a eu des relations foireuses et est entreprise par Lui2 dont on ne sait pas bien s’il est gentil-illuminé ou malaisant ; Lui1 est divorcé d’Elle2… qui est juste improbable, sans barrière et très attachante.

Je ne vais pas forcément aller trop dans les détails car ça ne s’y prête pas.
On a
un petit côté Friends : dans l’immeuble où sont nos deux héros, Lui3, un ami de Lui1, ouvre son cabinet de vétérinaire ; Elle3 et Lui4, faux jumeaux et amis d’Elle1 et Lui1, ont ouvert un café ;
une histoire policière pas forcément agitée, mais assez inquiétante : des meurtres ont été commis, il y aura un suicide, Lui1 aide la police ;
des histoires d’amour et d’amitiés…
et, surtout, des tonnes de bienveillance.
Parce que le thème central est : soyez bienveillants, soyez attentifs, faites attention aux autres. Cherchez de l’aide si vous en avez besoin, aller voir un psy ne signifie pas que vous êtes un moins que rien. Et le psy peut être nul et vous pouvez en changer.

Ce drama, un peu contemplatif, un peu sombre… déborde d’une énergie protectrice, en fait, c’est le mot qui me vient. Et j’ai ri de bon coeur, pas juste « souri » sur certains moments.

Il y a beaucoup de personnages, qui sont soignés, qui sont attachants.

Vous avez vu ces vidéos qui vous mettent du baume au coeur en quelques minutes, en montrant comment le petit geste d’une première personne va changer la journée de plein d’autres ?
Ben, c’est pareil, mais en mieux et en 16 heures 😉

Ce produit ne convient pas aux misanthropes, aux aigris et aux rabat-joie…

Men are Men (2020)

Cette série est disponible sur Netflix et Viki sous le titre To All the Guys who Loved Me, titre qui, à mon sens, ne se justifie pas. Comme dans beaucoup de romances, deux hommes se disputent l’amour de l’Héroïne : on est très loin du « all the guys »…

!!! Attention, ce billet va contenir plein de SPOILERS de façon complètement aléatoire !!!

Or doncques, je viens de finir ce drama et… j’ai plein de choses à vous dire !
Tout d’abord, je lui en veux un peu car, au premier épisode, il me promettait beaucoup et, même s’il n’est pas mauvais, avec tant d’espoirs, hélas, il n’a pas été tout à fait à la hauteur.

Comme vous le savez (ou pas), j’aime le fantastique et les histoires d’amour et j’aime particulièrement le fantastique qui se glisse dans le quotidien et met en lumière notre monde.
Men are Men est donc complètement dans le créneau pour me séduire.

Enfants, Elle1 (incarnée par Hwang Jung-eum : She was pretty – Kill me, heal me – Mystic Pop-up bar) et Lui1 (Yoon Hyun-min, vu dans My Holo Love, ne me convainc pas du tout : il est… raide ?) manquent de se noyer et, lors de cet accident, le souvenir de leurs trois précédentes vies remonte à leurs mémoires.
Naturellement, les parents d’Elle1, pensant qu’elle délire, lui font suivre une thérapie à l’issue de laquelle elle efface ses souvenirs, en les prenant pour de mauvais rêves, tandis que Lui1 aura parfaitement conscience que c’est bien réel. (Pourquoi ??? La famille et l’enfance de Lui1 ne sont quasi pas évoquées ou expliquées…)
Ca, c’est la partie Fantastique.

Côté regard sur la société, Elle1 est une femme qui ne veut pas se marier (c’est la seule chose qu’elle conserve des souvenirs remontés : le mariage n’est définitivement pas pour elle). Elle n’a pas 20 ans, mais est bien ancrée dans la trentaine et elle est entourée de trois amies :
Elle2 est mariée, sans emploi, et se retrouve dépendante de son époux alors qu’elle adore faire du shopping. Elle2 va se disputer, trouver un travail et puis décider que les tâches ménagères, yep, ça se partage ;
Elle3 a quitté son ex-mari parce que sa belle-famille la maltraitait. Elle veut bien ressortir avec lui, mais pas se remarier… et elle fréquente deux hommes, en toute transparence ;
Elle4 veut vraiment avoir des enfants… mais pas de mari. Son personnage n’est pas assez exploité, mais on laisse entendre qu’elle devrait accomplir son projet.

Dans leurs vies passées, Elle1 et Lui1 sont tombés trois fois amoureux l’un de l’autre, mariés deux fois, fiancés une… et, à chaque fois, leur histoire s’est mal terminée.
La première fois par manque de chance, mais, les deux fois suivantes, Lui1 a caché des choses à sa dulcinée « pour la protéger » et, au final, ça a fait plus de mal que de bien.

La question des vies passées est délicate : comment se reconnait-on ?
Là, les scénaristes ne se sont pas foulés : les personnages gardent la même tête…

Aujourd’hui, Elle1 est une éditrice de webtoons et Lui1, riche industriel, combine pour l’embaucher et la mettre à la tête de sa propre plateforme de diffusion.
Sauf que, dans leur vie précédente, ils sont morts jeunes, 40 ans plus tôt, car Elle5, la Très Méchante, follement amoureuse de Lui1, leur a fait du tort et a précipité leur fin.
Et, comme ils ont gardé le même visage, Elle5 les reconnait et son obsession est intacte. Elle se met en tête de marier Lui1 à sa propre fille et, de fil en aiguille, va monter dans les tours.

Sur le chapitre de la romance, Lui1 a pour rival Lui2, plus jeune, orphelin, qui a grandi aux côtés d’Elle1. Elle le voit comme un frère, lui est très épris.

Alors, en fait… absolument tout est réuni pour en faire une vraiment bonne histoire.
Le fantastique et le mystère : comment gère-t-on nos vies passées ? Pourquoi Lui1 a-t-il fait échouer trois fois leur union alors qu’il est très amoureux ?
Les motivations de la Méchante fonctionnent : la jalousie l’a rongée au fil des années et elle en a perdu ses (faibles) repères moraux.
Les quatre amies représentent quatre chemins de femmes, différents, intéressants.
L’humour est là sous les traits des parents d’Elle1 qui sont vraiment réussis : ils sont… improbables, drôles, décalés…

Mais quelque chose ne fonctionne pas. Le rythme n’est pas génial. Lui1 est… aussi intéressant qu’un pot de fleurs (sans les fleurs). Des tas d’éléments sont passés sous silence : Lui1 a deux frères qu’on ne verra par exemple jamais. Même la résolution du mystère (Elle5 est forcément coupable de quelque chose dans leur vie précédente) ne passionne pas.

— Et, du coup, si tu n’es pas emballée, pourquoi tu nous en parles ?

Parce que, en fait, malgré ses défauts, cette série reste tout à fait regardable/un bon divertissement et j’aime beaucoup la « liste » qu’elle déroule :
le fantastique, les vies antérieures ;
un féminisme « évident » : outre les quatre amies qui sont chacune légitime dans leur choix de vie, tu as également une jeune autrice de webtoons érotiques. Quand la mère de l’autrice découvre le métier de sa fille et veut lui interdire car « honteux », Lui1 rappelle que des oeuvres, considérées comme licencieuses à leur parution, sont aujourd’hui des classiques ;
des petites touches qui fonctionnent bien, comme, par exemple, si Lui2 est très amoureux, il veut avant tout le bonheur de celle qu’il aime, pas la posséder.

Donc, oui, on peut faire du fantastique sans invoquer tous les effets spéciaux du monde.
Et on peut parler de sujets de société comme le féminisme en faisant une oeuvre de divertissement avec tous les codes du genre.

Ce billet est également paru dans la #TribuneVdR.

A Love So Beautiful (Korean) (2020)

24 épisodes de 20+ minutes

Remake du drama chinois éponyme de 2017 (que je n’ai pas vu).
Cinq adolescents.
Elle1 et Lui1 sont voisins et dans la même classe au lycée. Tout de go, elle lui avoue son amour et, s’il n’y répond pas favorablement, elle décide de continuer à l’aimer. Juste.
Bien sûr, rapidement, il est évident (pour nous) que Lui1 éprouve des sentiments réciproques, mais Elle1 ne semblera jamais le voir.
Lui1 semble susciter l’admiration de toutes les filles, Elle1 est gauche et moins aimée.
Elle2 et Lui2 sont leurs opposés : Elle2 est pleine d’assurance, Lui2 est maladroit et fantasque.
Lui3 est parfait : beau, gentil, destiné à réussir, il n’est là que pour révéler à Lui1 ses sentiments via la jalousie.

Je suis assez « simple » en général : j’aime ou je n’aime pas.
Là, ben… c’est « pas mal, mais… »
On suit nos cinq personnages de leurs années lycée à leurs 30 ans. Chaque épisode, très court, est un moment marquant de leur vie. Marquant au sens de la vie ordinaire : un élément du quotidien qui va les marquer/suivre.
De ce point de vue, ça marche vraiment bien : on passe d’un moment de vie à l’autre et ça fait sens.

Mais… j’ai d’abord un peu de mal avec le passage du temps : nos tourtereaux sont quand même *particulièrement* lents. Je ne parle pas de se sauter dessus dès le premier rendez-vous, mais, là, il leur faut quand même 15 ans pour savoir un peu qu’ils s’aiment très fort.
Ce n’est cependant pas ce qui m’ennuie le plus car, bon, mettons…
Non, ce qui m’ennuie, c’est la non-exploitation des caractéristiques du personnage principal. Car, clairement, Elle1 est l’héroïne au détriment de Lui1 qui est assez passif.
Lui1 est beau et intelligent, fort en sciences et réussira la carrière qu’il veut.
Elle1 est une artiste. Une vraie. Dès le lycée, elle fait des dessins réussis. Elle est maladroite à la façon du vilain petit canard dont on attend qu’elle devienne un cygne. Elle se sent mal car elle est mauvaise élève, mais ce devrait être le propos central : la mauvaise élève se révèle l’artiste douée. La timide est en réalité fantaisiste et amusante.
Et ce fil rouge, qui est central puisque c’est à la fois tout ce qui définit l’héroïne et les raisons qui font que le sage Lui1 est amoureux d’elle, au final, est totalement sous-exploité. Limite, on doit le deviner.

Du coup ?
Je ne sais pas.
Ca se regarde vraiment facilement, j’aime beaucoup cette narration de 24 « petits moments » (le titre de chaque épisode correspondant au moment), mais il y avait tellement mieux à faire avec le même matériau…

Lovestruck in the City (2020)

17 épisodes de 30 minutes environ

Réalisateur : Park Shin-woo (It’s Okay to Not Be Okay – Jealousy Incarnate – Hyde, Jekyll, Me)
Scénariste : Jung Hyun-jung (Romance is a Bonus Book)

(J’ai lu ici ou là que c’était une chronique sur la solitude des jeunes coréen·nes. Réponse : Non.)

Une téléréalité ? documentaire ? (je ne suis pas sure du terme par manque de références) suit trois femmes et trois hommes et les interroge sur l’amour et leurs relations.
Elle2 et Lui2 sont ensemble depuis 5 ans. Elle1 a quitté Lui1. Elle3 a quitté Lui3.
L’équipe de tournage n’est jamais montrée/est présente via des incrustations assez rigolotes. Peu de personnages secondaires (ce qui s’explique par le choix de la narration), mais réussis.
L’histoire principale est celle d’un couple : en vacances dans une station balnéaire (ou équivalent) pour faire du surf, Lui1 rencontre Elle1, tombe amoureux, lui demande de l’épouser…
Ils surfent, rient, font l’amour. La vie est douce et très hippie.
Puis Lui1 doit rentrer précipitamment à Séoul pour le travail, Elle1 (Kim Ji-won) n’a pas de téléphone portable, doit le rejoindre plus tard… et ne viendra jamais à leur rendez-vous.
Une année s’est écoulée quand le tournage commence. Ce n’est pas explicité, mais il est probable que Lui1 participe à l’émission pour qu’Elle1 le voit. Il raconte donc son malheur, la recherche vaine de son amoureuse… et, petit à petit, nous allons bien sûr découvrir pourquoi Elle1 l’a quitté sans aucune explication.

J’aime beaucoup les romances à mystères.
Lui1 est incarné par Ji Chang-wook, assez idéal dans le rôle de l’amoureux romantique et transi. Il est pathétique, mais c’est réussi : l’amour est montré comme rendant vulnérable et un brin fou, mais jamais dans le mauvais sens du terme (pas d’harceleur, aucune violence, des attitudes qui restent respectueuses).
C’est touchant et drôle.
Et la forme narrative apporte un vrai plus : les épisodes de 30 minutes sont tournés autour des questions posées aux participant·es avec une « disparition » de temps à autre du format reportage et l’histoire avance très naturellement.

J’ai littéralement dévoré cette mini-série (sortie mardi, je viens de la finir).
Le bémol est sur le dernier épisode : je viens de googler et une saison 2 n’est pas confirmée à ce jour. Et, sans saison 2, l’épisode final se termine en queue de poisson. D’habitude, je n’ai rien contre les tranches de vie qui ne se terminent pas, j’en ai même écrit plusieurs, mais, là, ça s’arrête vraiment brusquement, genre le scénariste a fait une pause pour passer aux toilettes et n’est jamais revenu…
Cela dit, rien que pour la forme narrative, je n’ai aucun regret 🙂

The King 2 Hearts (2012)

20 épisodes de 60+ minutes

Vu une première fois, j’avais bien l’intention d’un revisionnage à l’occasion. Netflix arrêtant sa diffusion le 22 février, l’obligation a créé le moment.

Dans un monde légèrement parallèle au nôtre, où la Corée du Sud est une royauté, Lui2, roi qui rêve de la paix entre Nord et Sud, oblige son frère, Lui1, a participé à un championnat d’officiers en faisant équipe avec des soldats du Nord.
Entre Lui1 (interprété par Lee Seung-gi) et Elle (Ha Ji-won), membre des Forces Spéciales du Nord, la relation est rapidement explosive et romantique, forcément.
Aussi, l’histoire démarre plutôt comme une comédie romantique entre deux personnages que tout oppose : Lui1 est un playboy qui ne veut surtout jamais être roi, Elle est une soldate à la fois rigoureuse professionnellement, mais midinette dès qu’il s’agit de sa vie privée.
Là, impossible de ne pas SPOILER…
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Rapidement, Lui2 est assassiné par le Big Evil Méchant et Lui1 se retrouve roi.
La comédie romantique laisse la place à l’action et nos deux héros vont affronter des situations de plus en plus extrêmes.
Et c’est vraiment là tout le charme de ce drama : l’action monte en intensité, les choix deviennent de plus en plus serrés, genre niveaux de jeu qui se corsent.
Pas de repos, un Méchant sorti tout droit de James Bond et une Corée dans le rôle de David contre Goliath (les USA, la Chine).

Mention spéciale à Jo Jeong-seok en officier timide et amoureux. So cute.

Juste très chouette.

Descendants of the Sun (2016)

16 épisodes de 60 minutes

Lui1 et Lui2 sont militaires, dans les Forces spéciales, et sauvent le monde, les otages…
Lui2 est très épris d’Elle2, également militaire, médecine, mais, hélas, fille du Général qui ne veut pas de Lui2 comme gendre = un amour impossible.
Quand Lui1 croise par hasard Elle1, médecine aux urgences d’un hôpital, il a aussitôt le coup de foudre… et, comme il est charmant et drôle, peu de mal à la conquérir… mais, pour la garder, c’est une autre histoire : qui voudrait sortir avec un gars qui disparait en permanence, ne peut rien dire et pourrait ne jamais revenir ?
Pas d’intrigue principale, les héro·ïnes vont affronter plusieurs situations/catastrophes avec leurs équipes : équipe des Forces spéciales + équipe de médecin·es de l’hôpital.
Si les personnages sont archétypaux (brave soldat courageux, médecine dévouée…), iels n’en sont pas moins réussi·es et attachant·es : tout est soigné et ça se regarde en riant (de temps en temps) et en pleurant (beaucoup).
Du bon travail, simple et efficace.

Man to Man (2017)

16 épisodes de 60+ minutes

Série vue deux fois.
Je commence par LE bémol : le jeu de Kim Min-jung (Elle1). Je ne me rappelle pas de sa prestation dans « My Fellow Citizens », je ne crois pas avoir eu l’occasion de la voir jouer d’autres rôles et ça ne marche juste pas, limite je trouve qu’elle gâche certaines scènes…

Lui1 est un espion, un vrai. Un gars pour qui l’amour est une tactique pour réussir une mission.
Elle1 et Lui2 se sont rencontré·es quand iels étaient tou·tes les deux dans une mauvaise passe et, par leur rencontre et leur entraide, iels sont désormais frère et sœur : Elle1 est la manager de Lui2 qui est devenu un acteur très connu.
Tout commence parce qu’Elle2, l’ancienne amour de Lui2 qui a épousé Lui3, le Méchant à la tête d’un conglomérat puissant, fait nommer Lui1 comme garde du corps de Lui2 pour une mission.
Lui1 séduit Elle1 parce que c’est son job et, forcément, il en tombe amoureux.

L’intrigue se tient et les personnages secondaires sont attachants, même les méchants.
Il y a de l’action, mais ça n’est jamais trop violent. Disons que c’est de l’espionnage feel good : tu as des rebondissements, mais rien de traumatisant, et l’idée qu’on peut retrouver une famille à chaque instant de notre vie en se faisant de nouveaux·lles ami·es. Elle1 n’a pas besoin de se marier ou de fonder une famille, le fait d’être amoureuse lui suffit.
Et puis le personnage de Lui1 est juste trop mignon, en mode « je suis un espion donc je ne peux absolument rien dire, mais j’ai des yeux de chat potté » 😉

Romance Is a Bonus Book (2019)

16 épisodes de 60+ minutes

Dans la mesure du possible, j’essaie de parler d’une série quand je viens de la (re)voir, histoire d’être assez fidèle à l’histoire et à mon ressenti.
Sauf que j’ai déjà regardé Romance is… au moins deux fois, dont une assez récemment… donc pas de visionnage en vue…
Bref, ce post reste là en attendant une édition future, si elle arrive un jour 😉

J’aime cette série.
Parce que le héros est charmant (Lee Jong-suk), écrivain et travaille dans l’édition.
Parce que l’héroïne galère bien, mais va s’en sortir.
Parce que tout baigne dans l’amour des livres, de la littérature, de la poésie.
Parce que ce sont au départ deux meilleur·es ami·es et que, comme dans Emma de Jane Austen, j’aime cette amitié dévouée qui, petit à petit, se laisse aller à la séduction.